Vous avez peut-être déjà entendu parler du viager occupé, une forme de transaction immobilière peu conventionnelle. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? Dans cet article, nous allons explorer les avantages et les risques du viager occupé, à la fois pour le crédirentier (le vendeur) et le débirentier (l’acheteur). Préparez-vous à découvrir les secrets cachés de cette méthode de vente immobilière unique !
Avantages et risques d’un viager occupé
Quels avantages pour le crédirentier ?
Conserver la jouissance du bien. La vente de votre bien ne vous oblige pas à quitter les lieux. Vous conservez votre droit d’usage sur le bien et pouvez l’occuper jusqu’à votre décès ou le louer pour percevoir des loyers.
Disposer d’une rente à vie. La rente est versée à compter de la signature de l’acte de vente. On retrouve cet avantage aussi dans le cadre d’un viager libre.
Bénéficier d’un régime fiscal avantageux. La rente viagère est soumise à l’impôt sur le revenu mais bénéficie d’un abattement dont le taux varie selon l’âge du vendeur au moment du premier versement de la rente : 70 % pour les plus de 70 ans, 60 % de 60 à 69 ans, 50 % entre 50 et 59 ans et 30 % pour les moins de 50 ans.
Libération anticipée. Le vendeur peut libérer le bien à tout moment, pour partir en maison de retraite par exemple. Il bénéficie alors de rentes revalorisées selon un barème prévue dans l’acte de vente.
Quels risques pour le créditrentier ?
En cas de non-paiement. Il s’agit d’un cas prévu sur l’acte notarié avec une clause qui résilie la vente si les rentes restent impayées au bout de quelques mois.
Pas d’héritage. Vos éventuels héritiers ne peuvent hériter de votre bien dans la mesure où il est vendu. Si vous avez des enfants, cette forme de vente doit être mûrement réfléchie.
Quels avantages pour le débirentier ?
Un prix de vente plus avantageux. Le bien reste occupé mais en tant qu’acquéreur, vous pouvez obtenir une décote d’environ 30 % sur le prix par rapport à une vente classique.
Pas de crédit bancaire. L’acheteur peut payer un bien et investir dans la pierre à son rythme sans prendre de crédit et donc sans intérêt.
Côté fiscal. Vous n’avez à déclarer que la valeur de nue-propriété du bien et pas sa pleine propriété à l’impôt sur la fortune immobilière (IFI).
Quels risques pour le débirentier ?
Des frais à payer. Vous devez régler la taxe foncière déduction faite de la taxe d’enlèvements des ordures ménagères à charge de l’occupant, les honoraires du syndic s’il s’agit d’un bien dans une copropriété, l’assurance de l’immeuble et les gros travaux comme la rénovation de la toiture ou le ravalement de façade s’il s’agit d’un appartement dans une résidence.
Une rente élevée. Le risque majeur est que le vendeur vive « centenaire » ! Ce qui implique le paiement d’une rente très élevée et donc aucun avantage financier. Pour limiter ce risque, il est conseillé d’acheter un bien à une personne ou un couple appartenant à au moins une génération de plus que vous. Il faut éviter d’avoir à assumer le paiement d’une rente lorsque vous serez à la retraite.
Maintenant que vous connaissez les avantages et les risques du viager occupé, vous pouvez prendre une décision éclairée sur la voie à suivre. Que vous soyez le crédirentier ou le débirentier, assurez-vous de bien comprendre les implications financières et légales avant de vous engager dans cette forme de transaction immobilière pas comme les autres. Rappelez-vous, le viager occupé peut être une option intéressante pour certaines personnes, donc ne vous privez pas de cette opportunité !