Si vous recherchez une nouvelle profession ou envisagez une reconversion, le secteur de la pharmacie en France offre de nombreuses opportunités. Selon une étude de l’APCE, une pharmacie nouvellement créée a 90 % de chances de survie, contre 80 % pour une officine reprise par un nouveau pharmacien.
C’est pourquoi de plus en plus de personnes se tournent vers la pharmacie. Le nombre de professionnels inscrits à l’Ordre des pharmaciens augmente chaque année. Mais quelles sont les exigences pour posséder une officine de pharmacie ? L’achat et la reprise d’une officine sont strictement réglementés pour garantir la sécurité de la population.
Faut-il être pharmacien pour détenir une officine de pharmacie ?
La réponse est oui. Seuls les pharmaciens titulaires peuvent acheter ou reprendre une officine de pharmacie en France et vendre des médicaments et d’autres produits de santé. Il est donc nécessaire de réussir des études en pharmacie avant de pouvoir prétendre à l’achat d’une officine.
Les études pharmaceutiques nécessitent d’abord l’obtention d’un baccalauréat scientifique. Ensuite, il faut réussir le concours PACES à la fin de la première année d’études en médecine. Ce concours est commun aux études de santé et ne peut être passé que deux fois.
Une fois le concours PACES réussi, deux choix s’offrent aux étudiants :
- Un cycle court : après 6 ans d’études en pharmacie, il est possible de travailler en officine ou dans l’industrie pharmaceutique.
- Un cycle long : après 9 ans d’études, il est possible de devenir biologiste, pharmacien hospitalier ou enseignant-chercheur.
Le cycle court est donc suffisant pour obtenir le diplôme d’État de docteur en pharmacie et devenir pharmacien.
Quelles conditions pour acheter ou reprendre une officine de pharmacie ?
Ouvrir une pharmacie en France est impossible sans le diplôme d’État de docteur en pharmacie, car la profession est très réglementée. Le pharmacien devra également :
- être inscrit à l’ordre des pharmaciens ;
- disposer d’un agrément délivré par l’ARS (Agence Régionale de Santé).
Pour travailler en officine, le pharmacien a deux possibilités : la reprise d’une officine existante ou l’achat et la création d’une nouvelle officine.
Reprendre une officine de pharmacie : comment ça marche ?
La reprise d’une officine est la solution la plus simple pour un pharmacien souhaitant posséder une officine de pharmacie. C’est la solution qui nécessite le moins de démarches. Le rachat se fait en seulement deux étapes : l’acquisition du fonds de commerce et l’acquisition des parts sociales.
Le montant du fonds de commerce est évalué en fonction du chiffre d’affaires (entre 70 et 110 % du CA annuel) et de l’excédent brut d’exploitation.
À noter : le pharmacien qui reprend une officine de pharmacie doit conserver le même fonctionnement que son prédécesseur (fournisseurs, réseaux de distribution, employés, nom de l’officine, etc.).
Créer une nouvelle officine : ce qu’il faut savoir
D’un point de vue juridique et administratif, la création d’une officine de pharmacie est plus complexe et fastidieuse, car elle nécessite l’obtention d’une licence d’exploitation.
Cette licence d’exploitation, également appelée agrément, est délivrée par l’ARS (Agence Régionale de Santé). L’ARS dispose de 4 mois pour se prononcer, son silence valant refus.
L’agrément est délivré en fonction du numérus clausus, c’est-à-dire du nombre de pharmacies dans une ville en fonction du nombre d’habitants :
- 1 pharmacie pour 3 000 habitants pour une commune de plus de 30 000 habitants,
- 1 pharmacie pour 2 500 habitants pour une commune de 2 500 à 30 000 habitants.
Comme pour le diplôme d’État de docteur en pharmacie et l’agrément délivré par l’ARS, l’exercice de la profession de pharmacie nécessite une inscription à l’Ordre des pharmaciens pour ouvrir une nouvelle officine de pharmacie.
Enfin, le pharmacien devra créer une structure juridique commerciale compatible avec la pharmacie d’officine, telle qu’une EIRL, une EURL ou une SARL.
Achat ou reprise : quelle est la meilleure solution ?
Aujourd’hui, la reprise d’officines par de nouveaux pharmaciens titulaires est plus courante en raison du numérus clausus qui limite le nombre de pharmacies dans une même zone géographique. Cela permet de limiter la concurrence entre les pharmacies et de répartir plus équitablement les officines sur le territoire français.
Cependant, bien que l’ouverture d’une nouvelle officine de pharmacie soit plus complexe, elle permet d’obtenir de meilleurs résultats, car le pharmacien aura plus de liberté dans le choix de l’emplacement, la taille de l’officine, le réseau de distribution, etc.
Le pharmacien titulaire d’une officine de pharmacie peut également être assisté d’un pharmacien adjoint pour l’aider dans toutes les tâches liées à la vente de médicaments et de produits de santé.