Vous rêvez d’une meilleure qualité de vie, d’un faible taux de chômage (environ 2,4 %) et de salaires élevés ? Alors travailler en Suisse est peut-être la solution pour vous. De plus, de nombreuses opportunités d’emploi s’offrent aux francophones et germanophones. Toutefois, bien que le CV suisse ait de nombreuses similitudes avec le CV français, il présente quelques différences dans son contenu. Voici nos conseils pour rédiger un CV suisse de qualité.
Fin 2021, plus de 173 175 Français travaillaient en Suisse. Cela signifie qu’il est important de soigner la présentation de votre parcours professionnel pour maximiser vos chances. Le CV suisse se distingue par sa forme synthétique, classique et structurée en rubriques. Il met l’accent sur les compétences du candidat. Vous devrez également faire attention au vocabulaire professionnel suisse, qui diffère parfois du vocabulaire allemand ou français.
Contrairement au CV allemand ou autrichien, le CV suisse est moins descriptif et va droit au but. Votre objectif est de faciliter la lecture en diagonale du recruteur. Que vous postuliez en Suisse francophone ou germanophone, votre CV devra être accompagné d’une lettre de motivation, de vos diplômes, de lettres de recommandation et de références. Il s’agit de votre Bewerbungsdossier, le dossier de candidature. Si vous postulez par e-mail, vous pouvez fournir vos diplômes et références lors du premier entretien seulement.
Il est crucial de rédiger votre CV dans la langue de l’entreprise suisse (français ou allemand) pour laquelle vous postulez. Cependant, gardez à l’esprit que le suisse allemand et le suisse francophone ont parfois des subtilités de vocabulaire professionnel. Pour ne pas faire d’impair, consultez les sites web des principaux acteurs du marché, en repérant notamment les noms des postes et des différents départements de l’entreprise.
Enfin, notez que le CV suisse traditionnel inclut parfois les références des derniers employeurs, clients, etc. Cependant, cette pratique fait débat et les recruteurs en Suisse déconseillent de les inclure directement sur le CV. Si vous souhaitez donner vos références, faites-le plutôt à part, avec des lettres de recommandation, par exemple.
Mise en page
La forme “en rubriques” à la française est la plus courante pour le CV suisse, car elle permet au recruteur de le lire en diagonale.
Nombre de pages
Contrairement au CV français, qui doit tenir sur une page, le CV suisse peut être rédigé sur deux pages (voire plus, mais cela n’est pas recommandé), à condition que les expériences mentionnées soient pertinentes par rapport au poste recherché.
Signature
Contrairement aux CV allemand et autrichien, le CV suisse n’est pas signé par son auteur.
Données personnelles
Vos informations personnelles, y compris la mention de votre permis de travail en Suisse, votre permis de conduire et votre photo (si vous choisissez d’en mettre une), doivent figurer en haut du CV.
Titre
Il est courant d’indiquer une description de votre projet professionnel ou un titre dans le CV suisse.
Compétences
Il est recommandé d’inclure vos compétences principales dans une rubrique sous le titre. C’est une particularité suisse appréciée des recruteurs.
Expérience professionnelle
Elle doit être placée avant la formation.
Langues, compétences informatiques, loisirs
Ces informations doivent apparaître en dernière position.
La photo professionnelle dans le CV suisse
Même si elle n’est pas obligatoire en Suisse, il est fortement recommandé d’ajouter une photo à votre CV. Cela personnalisera votre candidature et permettra au recruteur de se souvenir de vous plus facilement.
Les informations personnelles
Vos prénom et nom doivent bien sûr figurer sur le CV. En Suisse, vous devez également mentionner votre nationalité. En revanche, il n’est pas obligatoire de mentionner votre situation familiale et votre âge.
Le lieu de résidence
Si vous possédez une adresse en Suisse, n’hésitez pas à la mentionner. Cela renforcera votre crédibilité en tant que candidat connaissant bien le marché suisse. Précisez également que vous êtes mobile et prêt à déménager si le poste l’exige.
Le permis de travail
Que vous soyez Français, Belge ou Canadien, vous aurez besoin d’un permis de travail pour travailler en Suisse. Mentionnez-le dans l’encart des données personnelles si vous en possédez un et précisez la catégorie correspondante :
- permis L (courte durée, pour plus de quatre mois et moins d’un an)
- permis B (autorisation de séjour d’un à cinq ans pour les ressortissants de l’UE)
- permis C (permis d’établissement en Suisse pour les ressortissants de l’UE ayant vécu et travaillé plus de cinq ans sur le territoire)
Si vous ne possédez pas encore de permis, ne vous inquiétez pas. Les ressortissants de l’Union européenne ont le droit de séjourner trois mois en Suisse pour leurs loisirs ou pour chercher du travail. Toutefois, les non-ressortissants de l’UE sont soumis à des mesures beaucoup plus restrictives. Obtenez plus d’informations sur l’obtention du permis de travail en Suisse.
Autres informations à mentionner
N’oubliez pas d’inclure votre numéro de téléphone (avec l’indicatif pays), votre adresse e-mail et éventuellement votre site internet personnel. Mentionnez également votre permis de conduire, en précisant la classe si cela est pertinent pour le poste.
Il est apprécié en Suisse d’indiquer votre titre de docteur, professeur ou autre, ainsi que vos objectifs de carrière ou votre personnalité au travail. Si vous décrivez vos objectifs, évitez d’utiliser la première personne du singulier, car en Suisse, il est important de rester humble et l’utilisation du “je” peut être perçue comme arrogante.
Exemple : “Acheteuse en parfumerie depuis cinq ans pour une marque prestigieuse, souhaite diversifier ses expériences dans d’autres secteurs du luxe.”
Pour les recruteurs suisses, les compétences du candidat font la différence. Cette rubrique, à placer sous votre titre, est donc particulièrement importante, même si elle n’est pas obligatoire.
Mettez vos compétences en valeur en fonction de votre profil professionnel. Un CV technique mettra particulièrement l’accent sur cette section. Dans tous les cas, veillez à ne pas confondre vos compétences avec les tâches réalisées pendant vos expériences professionnelles ou avec vos diplômes. Les compétences sont des savoir-faire.
Soyez précis quant à votre niveau de langues et mentionnez les diplômes associés, le cas échéant. Si vous connaissez un dialecte suisse ou maîtrisez le vocabulaire suisse francophone ou germanophone, n’hésitez pas à le mentionner.
Mentionnez également vos compétences informatiques avec précision : les logiciels que vous maîtrisez, votre niveau de compétence et toute formation éventuelle.
Vos centres d’intérêt et vos loisirs peuvent être un petit plus qui vous rapproche du recruteur, mais n’en abusez pas. En Suisse, l’accent est clairement mis sur les compétences et l’expérience d’un candidat. Cette rubrique n’est donc pas obligatoire.
Ciblez vos centres d’intérêt en fonction du poste et de l’entreprise : ne vous étendez pas sur votre passion pour les jeux vidéo si vous postulez dans un cabinet de conseil. Préférez signaler votre intérêt pour les voyages ou l’humanitaire.
Mentionnez les hobbies qui en disent long sur votre personnalité : par exemple, si vous jouez au football dans une association le dimanche, cela peut être un vrai bonus pour le travail en équipe.
Soyez précis et non redondant : si vous êtes commercial dans la mode, n’écrivez pas que vous adorez les vêtements. Évoquez plutôt le fait que vous dévorez la presse mode internationale ou que vous êtes passionné de couture.
Et enfin, ne mentez pas sur vos hobbies. Dire que vous adorez l’opéra, si votre connaissance se limite à l’air de la publicité Ajax des années 1980, serait un mensonge éhonté que vous ne pourrez pas dissimuler lors de l’entretien.
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