Les accidents de voiture peuvent être traumatisants, surtout lorsqu’ils entraînent d’importants dégâts matériels. Dans ces cas-là, les compagnies d’assurance font appel à des experts pour évaluer la nature et l’ampleur des dommages, proposer des procédures de réparation et estimer le coût total des réparations. Cependant, il arrive parfois que les experts déclarent que le véhicule est irréparable, ce qui est encore plus angoissant pour les propriétaires. Dans cet article, nous vous expliquerons tout ce qu’il faut savoir sur la réforme automobile.
Quelle est la différence entre les réformes économique et technique ?
La réforme économique est déclarée lorsque les frais de réparation suite à un accident dépassent environ les trois quarts de la valeur vénale du véhicule (soit 65 à 70%). En d’autres termes, si le devis de réparation atteint cette somme, il n’est plus économiquement intéressant de réparer le véhicule. En revanche, la réforme technique est déclarée lorsque les éléments essentiels du véhicule sont gravement endommagés, mettant ainsi en danger la sécurité du conducteur et des passagers. L’expert se charge alors de retirer le véhicule de la circulation.
Comment est déterminé le montant de l’indemnisation ?
Que ce soit pour une réforme économique ou technique, les compagnies d’assurance utilisent une formule claire pour calculer l’indemnisation de l’assuré. En effet, cette indemnisation correspond à la valeur vénale du véhicule diminuée de la valeur de l’épave. L’expert tient compte de nombreux paramètres pour évaluer la valeur vénale, tels que le type de véhicule, son âge, son kilométrage, son usure, son carburant, l’état de sa carrosserie, de sa mécanique et de son moteur. Il peut également se référer au marché automobile marocain pour estimer la valeur du véhicule. Les montants des pièces accordées ou les factures d’achat peuvent également être pris en compte.
Combien rapporte l’épave ?
Dans le cas d’une réforme économique, l’épave rapporte en général entre 35 et 40% de la valeur vénale du véhicule. Par exemple, si la valeur vénale est de 100, l’assurance paiera à l’assuré une différence de 60. En revanche, dans le cas d’une réforme technique, la valeur de l’épave chute de 15 à 17%. Ainsi, si la valeur vénale est de 100, l’assurance paiera à l’assuré une différence de 85. Il est important de noter que ces ratios peuvent varier lors des enchères.
L’assuré peut-il contester la décision de réforme ?
Dans le cas d’une réforme technique, la décision est irrévocable, car la sécurité du conducteur et des passagers est en jeu. En revanche, pour une réforme économique, l’assuré a la possibilité de contester la décision. Il peut présenter un devis de réparation à sa compagnie d’assurance, qui jugera si le montant est trop élevé. Si c’est le cas, l’assurance proposera une réforme économique à laquelle l’assuré peut refuser de se soumettre. Cependant, il ne peut pas forcer l’assurance à payer la somme du devis. L’assurance effectuera alors une simulation de réforme économique pour calculer le montant exact de l’indemnisation qui pourra servir à la réparation du véhicule.
Conclusion
La réforme automobile peut être une étape difficile à gérer pour les propriétaires de véhicules accidentés. Grâce à cet article, vous disposez maintenant des informations nécessaires pour comprendre le processus de réforme, les différences entre les réformes économique et technique, ainsi que le calcul de l’indemnisation. N’hésitez pas à vous renseigner davantage auprès de votre compagnie d’assurance pour obtenir des conseils personnalisés.