Réforme de la PACES : De nouvelles perspectives pour les études de médecine

Réforme de la PACES

La réforme des études de médecine, qui entrera en vigueur à partir de l’année scolaire 2020-2021, vise à résoudre les problèmes rencontrés jusqu’à présent lors de la première année commune aux études de santé. Selon les facultés de médecine, le taux de réussite au concours de fin de première année se situe entre 10% et 30%. Par conséquent, 70% à 90% des meilleurs lycéens souhaitant étudier la médecine perdent une à deux années d’études supérieures, sans possibilité de réorientation.

Nouveau concept : du numerus clausus au numerus apertus

La réforme de la PACES prévoit de remplacer le numerus clausus par le numerus apertus. Ainsi, chaque université déterminera, en concertation avec l’Agence Régionale de Santé, le nombre de places qu’elle ouvrira en deuxième année afin de répondre aux besoins locaux en médecins. L’objectif fixé par la réforme Ma Santé 2020 est d’augmenter de 20% le nombre de médecins formés au niveau national.

De la PACES au PASS : une nouvelle dénomination

La première année des études de médecine ne sera plus appelée Première Année Commune aux Études de Santé, mais Parcours d’Accès Spécifique Santé (PASS). Elle préparera toujours aux filières MMOPK : Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie. L’inscription se fera via Parcoursup et ce parcours sera proposé dans toutes les universités disposant d’une Faculté de Santé. La validation de cette année donnera droit à 60 ECTS. Chaque Faculté de Médecine fixera ensuite une moyenne qui permettra une admission automatique en deuxième année de médecine. Les étudiants ayant validé leur année, mais non admis automatiquement en deuxième année, passeront un concours composé d’épreuves écrites et orales. Les évaluations sous forme de QCM propres à la PACES seront remplacées par un autre mode d’évaluation, qui reste à préciser. Contrairement à la PACES, le redoublement sera interdit en PASS. Les étudiants ajournés auront la possibilité de s’inscrire en deuxième année de Licence grâce au système européen de transfert et d’accumulation de crédits (European Credit Transfer System).

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Une autre voie d’accès : les LAS

Une véritable nouveauté de la réforme est la création d’une autre voie d’accès aux filières MMOPK pour les étudiants en Licence proposant une mineure santé. Sur le principe de l’expérimentation AlterPaces, les étudiants des Licences Accès Santé pourront accéder en deuxième année d’études de médecine. Ils suivront ainsi une double licence avec une majeure en biologie et une mineure en maïeutique, par exemple. Les LAS pourront également servir de deuxième chance pour les étudiants ayant échoué en PASS. De plus, ces licences seront proposées dans toutes les universités françaises, y compris celles qui n’ont pas de Faculté de Médecine. Les étudiants en LAS pourront soumettre leur candidature dans l’une des filières MMOPK à la fin de leur deuxième ou troisième année. Cependant, les étudiants ayant échoué en PASS n’auront qu’une seule chance, car le nombre de candidatures aux filières MMOPK sera limité à deux, toutes voies d’accès confondues. Il sera possible de redoubler dans les Licences Accès Santé, comme dans n’importe quelle autre licence universitaire.

Comparaison entre le PASS et les LAS

comparatif PASS / LAS

Une troisième voie d’accès : les IFSI

Enfin, une troisième voie d’accès aux filières MMOPK est créée grâce à la réforme de la PACES, mais elle ne sera disponible que dans certaines Facultés de Médecine. Les étudiants d’un Institut de Formation en Soins Infirmiers auront la possibilité de candidater dans l’une des filières MMOPK après leur première, deuxième ou troisième année. Cependant, le nombre de candidatures sera limité à deux, il est donc préférable d’attendre la deuxième ou troisième année d’IFSI pour postuler.

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En conclusion, la réforme de la PACES ouvre de nouvelles perspectives pour les études de médecine en France. Elle permettra de mieux répondre aux besoins de la société en formant davantage de médecins, tout en offrant aux étudiants différentes voies d’accès en fonction de leur parcours.