Réforme des retraites : Préparez-vous, vous risquez d’être lésés !

Réforme des retraites : Préparez-vous, vous risquez d’être lésés !

Le projet de réforme des retraites dévoilé par le gouvernement pourrait avoir de lourdes conséquences pour les travailleurs nés en 1965 ou 1966. À partir du 1er septembre prochain, l’âge légal de départ à la retraite devrait progressivement être relevé à 64 ans. De plus, la durée de cotisation nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein sera également augmentée.

En clair, d’ici 2027, il faudra travailler pendant 43 ans pour ne pas subir de baisse de sa pension. Cette mesure accélère la loi Touraine adoptée en 2014, qui prévoyait déjà une élévation progressive de la durée de cotisation nécessaire pour atteindre 43 ans d’ici 2035.

Pour partir à la retraite à taux plein, les personnes nées en 1965 ou 1966 devront cotiser trois trimestres de plus qu’auparavant. Cela représente la plus forte augmentation parmi les premières générations concernées par ces changements, nées entre 1961 et 1973. Certains se considèrent déjà comme une “génération sacrifiée”.

Des économies budgétaires au détriment des travailleurs

En mettant en place ces mesures, le gouvernement vise à dégager 17,7 milliards d’euros de recettes supplémentaires d’ici 2030 pour équilibrer le budget du système de retraite. Cette génération des “premiers concernés” risque donc de faire les frais de cette réforme à quelques années de la retraite. Malgré tout, le gouvernement promet une certaine équité en expliquant que ces efforts seront partiellement compensés par des dispositifs permettant de prendre une retraite anticipée en cas d’invalidité ou d’une carrière longue par exemple.

À lire aussi  Plein d’idées d’activités pour une St-Valentin à la maison, à l’extérieur ou en famille

Selon le gouvernement, ces mesures entraîneront un relèvement de l’âge moyen de départ à la retraite de 1 mois pour la génération 1962, de 6 mois pour la génération 1966 et de 7 mois pour la génération 1972. Certaines personnes pourraient également être autorisées à partir plus tôt pour des raisons médicales. Toutefois, il faudra attendre l’adoption définitive du texte pour avoir une idée claire de ses implications, surtout pour ceux ayant commencé à travailler tôt.

Travailler plus sans gagner plus

En revanche, travailler plus longtemps ne garantit pas une pension sensiblement plus élevée pour ces futurs retraités. Pour ceux nés en 1966, le gouvernement estime une augmentation moyenne de la pension de 0,2% pour les hommes et de 1% pour les femmes au moment de la retraite. Au maximum, cela représenterait une augmentation de 13 euros par mois pour les femmes, en tenant compte du montant moyen des pensions en 2020 (1 341 euros net). Une somme peu élevée lorsque l’on a potentiellement travaillé neuf mois de plus que prévu.

De plus, le pouvoir d’achat des futurs retraités risque de diminuer dans les années à venir. Contrairement à l’opinion majoritaire, le niveau de vie des retraités est actuellement supérieur à celui du reste de la population, notamment en raison de la propriété de leur logement. Cependant, les prévisions du Conseil d’orientations des retraites (COR) indiquent une inversion de cette tendance.

Enfin, la génération des quinquagénaires risquait déjà d’avoir une retraite moins longue que celle des “baby-boomers”. Selon le Conseil, la durée moyenne de la retraite d’une personne née en 1965 serait de 24,4 ans, contre 25,7 ans pour un natif de 1949. En moyenne, les aînés auront donc une année de moins de retraite.

À lire aussi  Extrait de Kbis de moins de 3 mois : pourquoi et comment l’obtenir ?

Il est important de se tenir informé de ces changements et de prendre en compte les implications qu’ils peuvent avoir sur nos futures pensions. Il est temps de prévoir et d’agir pour garantir une retraite sereine et confortable.