La Wallonie a récemment procédé à une réforme de sa fiscalité automobile, incluant les véhicules électriques dans le système de taxation. Bien que cela puisse sembler décevant pour certains, cette mesure vise à simplifier et à accélérer le processus de réforme.
Un avantage pour les hybrides et les électriques
Lorsqu’il est question de poids dans le calcul de la taxe, les propriétaires de voitures électriques se posent des questions légitimes. En effet, les batteries de ces véhicules les rendent naturellement plus lourds. Cette préoccupation avait suscité de vives critiques lors de l’introduction du système précédent, qui prévoyait des tarifs plus élevés pour les voitures électriques que pour les voitures diesel dans certains cas, une situation absurde.
Dans le nouveau système présenté, les voitures électriques et hybrides bénéficieront d’un traitement de faveur, tout comme les voitures spécifiquement destinées aux familles nombreuses, qui pourront profiter d’une réduction de 100 euros sur le premier véhicule du foyer.
Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
Il est important de noter que seule la taxe de mise en circulation est modifiée, la taxe annuelle de circulation restant inchangée. Selon le gouvernement, cette dernière est déjà suffisamment avantageuse pour les voitures électriques. L’objectif de cette réforme est donc de dissuader la mise en circulation de nouveaux véhicules émettant trop de CO2, afin de respecter les objectifs de réduction d’émissions (-55% d’ici 2030 par rapport à 1990), sachant que le trafic routier représente 22% de ces émissions.
Pour les voitures électriques, la taxe de mise en circulation sera réduite de 91% pour les véhicules d’une puissance inférieure à 120 kW (163 ch) et de 74% pour les véhicules de plus de 160 kW (217 ch). Les voitures hybrides bénéficieront d’une réduction similaire, limitée toutefois à 20%.
Des voitures électriques souvent plus chères
Cependant, il est important de souligner que les niveaux de puissance déterminés entraîneront tout de même un coût pour les voitures électriques. En effet, ces dernières ont souvent une puissance plus élevée pour compenser leur poids important. Ainsi, seules les petites voitures électriques seront avantagées. Par exemple, une Tesla Model 3 verra sa taxe de mise en circulation majorée à 1 588 euros, tandis qu’une Peugeot e-208 conservera le tarif actuel de 61,5 euros. En ce qui concerne les hybrides rechargeables, une BMW 320e verra sa taxe de mise en circulation passer à 109 euros au lieu de 1 239 euros. Dans tous les cas, la taxe de mise en circulation variera entre 50 et 9 000 euros.
Bien sûr, cette taxation s’appliquera également aux voitures d’occasion, mais le système de réduction de la taxe en fonction de l’âge sera maintenu, avec une diminution de 10% pendant les 5 premières années et de 5% par année supplémentaire (avec un plafond de 15 ans).
Une réforme incomplète et incohérente
La réforme fiscale automobile en Wallonie est un pas dans la bonne direction, mais elle reste malheureusement incomplète et incohérente dans le contexte de transition énergétique actuel. Bien qu’il soit encourageant de voir les voitures électriques bénéficier d’une réduction de taxe, le fait de devoir payer environ 1 500 euros pour mettre en circulation une Tesla Model 3, une Tesla Model Y ou une autre voiture électrique semble en partie manquer l’objectif de promouvoir l’adoption de véhicules électriques. La méthode choisie est plus logique, mais elle n’est malheureusement pas suffisante.
En conclusion, le système fiscal automobile flamand apparaît comme une option plus cohérente et harmonisée. Malheureusement, cette solution semble difficile à comprendre pour la Wallonie.
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