C’est dans l’air du temps, la réparation d’une pièce défectueuse plutôt que de jeter et racheter un objet encore en bon état. C’est valable aussi pour les fenêtres de toit avec un double vitrage défectueux. Cela permet de réaliser des économies sur les travaux et aussi, à moyen terme, des économies d’énergie avec l’installation de doubles vitrages à basse émissivité nouvelle génération.
La possibilité de remplacement du vitrage
Il est tout à fait possible de remplacer un double vitrage isolant d’un châssis de fenêtre de toit quel que soit sa marque : Vélux®, Roto®, Fakro®, …
Le double vitrage est l’élément de la fenêtre de toit qui vieillit le plus prématurément. Exposé aux intempéries, il se forme de la condensation entre les deux verres. Les barrières d’étanchéités d’assemblage du double vitrage laissent passer de l’humidité et le tamis moléculaire, présent dans l’intercalaire périmétrique du vitrage isolant, donc le rôle est de purifier l’air entre les vitrages, est saturé. Il se forme des gouttelettes d’eau dans le double vitrage voir des traces blanches de calcaire au bout de quelques années.
Dans la mesure où le châssis est en bon état mécanique, étanche à l’air et sans fuite, la solution alternative au remplacement total de la fenêtre de toit est le changement du vitrage défectueux par la mise en place d’un double vitrage de nouvelle génération beaucoup plus isolant.
Cela évite le plus souvent lors de l’extraction de la fenêtre de la toiture, des travaux de finition intérieure sur l’embrasure (lambris, plâtre, peinture, …) et permet de grandement limiter les coûts de ces travaux de rénovation énergétique. Le remplacement seul du vitrage est 4 à 5 fois moins cher que le changement total du châssis.
La procédure de remplacement
C’est une manipulation qui dure environ une heure, par l’intérieur le plus souvent et sans besoin de déposer l’ouvrant de son dormant.
Pour les châssis de type Roto®, la procédure est quasiment identique, à la seule différence que l’étanchéité entre la parclose aluminium et le double vitrage, c’est un joint à bourrer en caoutchouc glissé dans la rainure de la parclose. Ce joint est à nettoyer et à repositionner lors de la remise en place du nouveau double vitrage.
Les économies d’énergie
Les performances thermiques d’un double vitrage se mesurent avec l’indice UG, U Glass. Plus cet indice est bas et meilleurs sont les qualités du vitrage isolant.
Grâce au traitement thermique basse émissivité sur le vitrage et à la présence d’un gaz entre les deux verres, l’argon, les doubles vitrages nouvelle génération permettent d’atteindre des performances très élevées par rapport aux vitrages isolants d’avant 2000. (Cf article sur les doubles vitrages).
En comparaison avec le double vitrage d’une ancienne fenêtre de toit, un vitrage isolant moderne permet d’économiser environ 20 euros par m2 et par an sur sa facture de chauffage.
En hiver, avec un double vitrage ancien, le verre extérieur exposé au froid vient contaminé et refroidir le verre intérieur du vitrage isolant, ce qui fait baisser la température de la pièce.
Grâce au traitement basse émissivité et au gaz argon, la couche de verre intérieure est protégée et reste à la température de la pièce. Plus de sensation de froid dans la pièce et de nécessité d’augmenter le chauffage.
De même, avec un double vitrage de fenêtre de toit défectueux, le verre intérieur étant froid l’hiver, il peut se former un phénomène de condensation sur la vitre intérieure occasionnant des traces d’humidité sur la traverse basse de l’ouvrant. Ce phénomène disparaît avec la mise en place d’un double vitrage nouvelle génération, d’autant plus s’il est assemblé avec un intercalaire Warm-edge parfaitement adapté pour une pose sur un châssis de fenêtre de toit (Cf article sur les doubles vitrages).
Vélux® versus Roto®
Concernant le remplacement du double vitrage sur une fenêtre de toit de marque Roto®, la conception de leur châssis, même de première génération, permet la mise en place de vitrage isolant de 20 ou 24 mm.
Chez Vélux®, pour les gammes produites avant 2000, le double vitrage est d’origine en épaisseur 16mm (4/8/4). Il existe en accessoires dans les produits Vélux®, un kit d’adaptation qui permet de mettre un double vitrage d’épaisseur 24mm sur un châssis ancienne génération.
Malheureusement, ce kit coûte cher, environ 100 euros, alors que le gain estimé d’économie d’énergie entre un double vitrage nouvelle génération en 24 mm et son homologue en 16 mm n’est que d’environ seulement 7 euros par m2 et par an. L’installation de ce kit n’est donc pas pertinent vu sa trop longue durée d’amortissement.
Alors que le gain d’économie de chauffage entre un double vitrage défectueux en 16mm et l’installation d’un double vitrage nouvelle génération basse émissivité en 16 mm permet déjà d’amortir son investissement en une dizaine d’année seulement.
Avec des économies de chauffage à moyen terme et un gain substantiel sur la réalisation des travaux, le remplacement d’un double vitrage défectueux sur une fenêtre de toit en bon état apparaît comme une solution pertinente et pérenne pour la rénovation de l’habitat.