Renault dévoile les nouvelles hybrides de deuxième génération 1,8 E-Tech

Renault prépare des hybrides de deuxième génération 1,8 E-Tech

Renault a récemment lancé sa toute nouvelle technologie hybride, marquant un tournant dans son histoire. Les ingénieurs de la marque se sont ensuite fixé un objectif ambitieux : améliorer cette technologie révolutionnaire. C’est ainsi qu’est né le système “Small” 1,6 E-Tech, suivi du système “Medium” 1,2 E-Tech en 2022 sur le modèle Renault Austral. Aujourd’hui, la marque au losange travaille sur une troisième version de cette motorisation.

Le partenariat fructueux avec Whylot

Il y a deux ans, Renault a entamé le développement d’une nouvelle version de sa technologie hybride. Les prémices du 1,8 E-Tech ont été développés en interne, puis Renault a déposé plus de vingt brevets à l’automne 2022. Cette prouesse a été réalisée grâce à une collaboration avec une start-up basée dans le Lot et fondée en 2011 : Whylot. Cette start-up a développé un moteur électrique presque unique basé sur la technologie du flux axial, que Renault a présenté lors de son grand metaverse. Seule une autre entreprise britannique, Yasa, propose cette technologie à Ferrari. Mercedes-AMG prévoit également de l’utiliser après avoir acquis l’entreprise anglaise. Bien que Renault ne soit pas propriétaire de Whylot, il détient néanmoins 21% de son capital.

Des redevances jusqu’en 2045

Le fondateur de Whylot, Romain Ravaud, a d’abord étudié cette technologie en interne avant de signer un accord de co-innovation avec Renault en 2017. Whylot a ensuite été chargé de concevoir le moteur et les prototypes pour la production en série. De son côté, Renault étudie les processus industriels nécessaires pour fabriquer ces moteurs à grande échelle. En échange de l’utilisation des brevets de cette technologie, Renault devra payer des redevances sur chaque moteur jusqu’en 2045.

À lire aussi  Stellantis (Peugeot/Citroën) : des hybridations innovantes

Image

Nouvelle technologie pour le Dacia Bigster

La forme du moteur a grandement intéressé les ingénieurs de Renault, car elle est identique à celle du moteur électrique principal du 1.6 E-Tech fourni par Nissan. À partir de fin 2025, le moteur développé par Whylot sera associé à la boîte à crabots d’origine, ainsi qu’au bloc 1,8 (HR18). Notons que cette combinaison se fera sans embrayage. Quant au bloc moteur thermique, il s’agit d’une évolution du 1.6 (HR16). Celui-ci a été légèrement augmenté en cylindrée pour compenser la perte de puissance liée à l’utilisation du cycle Atkinson. Cette innovation permettra une réduction significative de la consommation de carburant, avec une autonomie supérieure à celle d’une voiture 100% électrique lorsque le moteur à flux axial sera utilisé à son plein potentiel. De plus, il ne sera pas nécessaire d’installer une batterie plus importante.

Des caractéristiques impressionnantes

Comparé à un moteur à flux radial à aimants permanents, le 1,8 E-Tech est plus léger de 30 à 40%. Sa consommation énergétique est également réduite de 20 à 30%. De plus, sa taille a été réduite de 50%. Le moteur développé par Whylot a une forme de galette et nécessite moins de terres rares pour la fabrication de ses aimants permanents grâce à une température de fonctionnement plus basse. Romain Ravaud, fondateur de Whylot, a fait part de ces informations lors d’une interview avec nos confrères de L’argus.

Une arrivée prochaine sur plusieurs modèles

Le 1,8 E-Tech sera d’abord lancé dans sa version hybride complète sur le Bigster et la Clio 6 d’ici trois ans, puis il équipera d’autres modèles tels que le successeur des Captur et Mitsubishi ASX. Il pourrait également être utilisé par des concurrents dans le cadre de la co-entreprise avec Geely, bien que leur partenariat soit axé sur les moteurs thermiques. À noter que cette nouvelle technologie sera également bénéfique pour Dacia dans sa quête de concurrencer des marques plus haut de gamme.

À lire aussi  Transformez vos vieilles portes en pièces de décoration uniques !