Lorsque l’on parle de lymphome cérébral, on évoque une forme rare de tumeur maligne qui se développe exclusivement dans le cerveau, sans se propager à d’autres organes. Mais quelles sont les causes de cette maladie peu connue ? Quels sont les symptômes ? Comment se fait le diagnostic ? Quel est le traitement ? Et surtout, comment évolue-t-elle avec les traitements adéquats ? Nous répondons à toutes ces questions dans cet article.
Les causes et les facteurs de risque
Dans la majorité des cas, la cause précise du lymphome cérébral reste inconnue. Cependant, on sait que certains facteurs peuvent favoriser son apparition, notamment les déficits immunitaires. Ces derniers peuvent être causés par des infections comme le virus du VIH, des maladies auto-immunes ou encore la prise prolongée de médicaments immunosuppresseurs suite à une transplantation d’organe. Il est à noter que la plupart des lymphomes cérébraux surviennent chez des patients n’ayant aucun déficit immunitaire. Il n’existe pas de prédisposition héréditaire ni de transmission de la maladie.
Les symptômes à surveiller
Le lymphome cérébral peut se développer à tout âge, mais il atteint généralement son pic de fréquence autour de 65 ans. Les symptômes apparaissent rapidement, en quelques jours à quelques semaines. Ils peuvent varier et ne sont pas spécifiques de cette maladie en particulier, ce qui peut compliquer le diagnostic. Parmi ces symptômes, on retrouve des maux de tête accompagnés de nausées, des troubles de la parole et de l’intellect, une faiblesse musculaire, des problèmes d’équilibre, ainsi que des crises d’épilepsie.
Le diagnostic et le bilan d’extension
Le diagnostic du lymphome cérébral repose sur l’observation de la lésion cérébrale lors d’une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique). Cependant, cette technique ne permet pas de confirmer définitivement le diagnostic, car d’autres pathologies peuvent présenter un aspect similaire. Dans ce cas, une biopsie cérébrale ou un prélèvement au niveau de l’œil peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic. Ces examens nécessitent une expertise et une interprétation spécifiques.
Une fois le diagnostic établi, il est essentiel de réaliser un bilan d’extension afin de déterminer si le lymphome est localisé uniquement dans le cerveau. Ce bilan permettra de mettre en place un traitement adapté. Toutefois, dans certains cas urgents, ce bilan peut être retardé ou allégé pour permettre une prise en charge immédiate du patient.
Le traitement et les traitements associés
Le traitement du lymphome cérébral repose principalement sur une chimiothérapie à base de méthotrexate à fortes doses. Ce médicament est particulièrement efficace contre les cellules lymphomateuses et a la particularité de bien pénétrer dans le cerveau. La chimiothérapie est administrée par perfusion intraveineuse et nécessite des hospitalisations répétées. Bien que cette chimiothérapie puisse entraîner une toxicité rénale, elle n’entraîne généralement pas de chute de cheveux ni de nausées importantes.
Dans certains cas, chez les patients plus jeunes, la chimiothérapie peut être associée à une radiothérapie ou à une chimiothérapie intensive. Des traitements d’injection locale peuvent également être proposés dans des situations particulières. Il est important de souligner que ces traitements nécessitent une prise en charge spécialisée en raison des risques d’effets secondaires. Parallèlement à ces traitements spécifiques, des traitements symptomatiques tels que des corticoïdes, des anti-épileptiques ou des séances de kinésithérapie peuvent être nécessaires.
L’évolution de la maladie avec le traitement
Le lymphome cérébral est une maladie grave, mais il est souvent très sensible aux traitements et peut potentiellement être guéri. La chimiothérapie permet généralement une amélioration significative et rapide des symptômes. L’objectif principal du traitement est d’atteindre une “rémission complète” de la maladie, c’est-à-dire la disparition de toute trace de tumeur active. Une fois cette rémission obtenue, une surveillance régulière est nécessaire pendant plusieurs années afin de détecter toute éventuelle rechute. Cette surveillance sera espacée au fur et à mesure que les bilans médicaux seront rassurants. Elle permet également de prendre en charge tout symptôme persistant lié à la maladie ou au traitement.
Le lymphome cérébral est une affection complexe, mais avec une prise en charge adaptée, il est possible de lutter contre cette maladie et d’espérer une rémission complète et durable. Consultez votre médecin et entourez-vous d’une équipe médicale spécialisée pour un suivi personnalisé et complet.
