Les camps de Roms dans l’agglomération d’Angers Loire Métropole continuent de poser problème. Occupés par près de 400 Roms originaires de Roumanie et de Bulgarie dans les communes d’Angers, Saint-Barthélemy-d’Anjou, Trélazé et Verrières-en-Anjou, ces camps offrent des conditions de vie indécentes, proches des bidonvilles. Les quelque 120 enfants qui y vivent sont confrontés à de nombreuses nuisances, tout comme les riverains. De plus, ces installations précaires portent atteinte à l’environnement, notamment dans les sites sensibles tels que les ardoisières.
Un premier pas vers la résolution du problème
Le vice-président en charge des Solidarités, Jean-Charles Prono, a affirmé que les services de la collectivité et les communes concernées ne sont pas restés inactifs. Ils interviennent régulièrement pour résoudre les problèmes urgents tels que la gestion des déchets, les risques d’incendie liés aux branchements électriques sauvages, l’accès à l’eau, la sécurisation des accès et le nettoyage des déjections. La préfecture apporte également son soutien en termes d’accompagnement social et de médiation scolaire. Cependant, ces mesures ne suffisent pas à elles seules.
Le regroupement des camps de Roms à Trélazé
Le 10 avril, des négociations entre la collectivité, la préfecture et la commune de Trélazé ont permis de regrouper trois camps sur les quatre existants. Cette décision était urgente, car l’un des camps transférés occupait une zone interdite au public et dangereuse. Parallèlement, les élus d’Angers Loire Métropole ont donné leur feu vert pour l’expérimentation d’un premier site d’accueil temporaire à Angers. Celui-ci accueillera moins de dix familles dans des mobile-homes et des installations sanitaires. En échange, ces familles devront respecter certaines conditions telles que la scolarisation des enfants, le respect de l’environnement et l’apprentissage du français.
Vers de nouveaux centres d’accueil temporaires
Malgré ces avancées, une étape ne suffit pas pour résoudre complètement le problème des camps de Roms. Le but est de créer deux à trois autres sites d’accueil temporaire similaires, en s’inspirant des modèles existants dans d’autres villes, avec le soutien financier de l’État. Cependant, le chemin sera long, car les Roms ne s’installent pas dans la région par hasard. La plupart travaillent dans le secteur agricole de manière saisonnière, souvent en dehors du territoire d’Angers Loire Métropole. C’est pourquoi la collectivité demande à l’État de trouver des solutions d’accueil en dehors de son territoire afin de reloger au moins un quart de la population rom. Une réunion à la préfecture a d’ailleurs été organisée pour inviter les employeurs concernés à réfléchir à cette question.
La résolution des problèmes liés aux camps de Roms dans l’agglomération d’Angers Loire Métropole reste un défi de taille. Toutefois, les mesures prises jusqu’à présent et les projets futurs témoignent de la volonté des élus de trouver des solutions durables pour améliorer les conditions de vie de ces familles.