Les distributeurs automatiques de cryptomonnaies fonctionnent de manière similaire aux distributeurs automatiques bancaires traditionnels. Ils permettent des transactions avec des actifs numériques et de l’argent comptant. Chaque distributeur automatique a ses propres fonctionnalités et caractéristiques distinctes.
Qu’est-ce qu’un distributeur de crypto ?
Un distributeur automatique de cryptomonnaie fonctionne de manière similaire à un distributeur automatique bancaire traditionnel (DAB). La différence est qu’il permet les transactions avec des actifs numériques et de l’argent comptant.
Ce type de distributeur utilise la technologie des ATM (Asynchronous Transfer Mode). Chaque distributeur automatique possède ses propres fonctionnalités et caractéristiques distinctes.
Par exemple, certains distributeurs automatiques se limitent à l’achat de Bitcoin uniquement. En revanche, d’autres permettent des transactions avec différents altcoins tels que Ethereum ou Litecoin. Un distributeur Bitcoin est spécifiquement conçu pour fonctionner sur le réseau Bitcoin et la blockchain.
Comment ça marche ?
Tout d’abord, rendez-vous à un distributeur :
- Sur l’appareil, choisissez si vous souhaitez “acheter” ou “vendre” en fonction des fonctionnalités de la machine.
- Sélectionnez Bitcoin ou une autre crypto si vous avez le choix.
- Sélectionnez le montant à retirer ou à déposer. Chaque DAB impose ses propres limites de retrait. Elles se situent la plupart du temps autour de 500 €.
Dans le cas d’un achat, vous devrez stipuler l’adresse de wallet de réception des fonds. Si vous n’en possédez pas, l’appareil vous proposera d’en créer un. Une fois les différents paramètres configurés, vous n’aurez plus qu’à introduire l’argent comptant.
Si vous souhaitez vendre et recevoir de l’argent liquide, vous devrez transférer la cryptomonnaie depuis votre wallet vers celui indiqué sur le distributeur. N’oubliez pas que les frais seront directement déduits du montant perçu.
Le prix d’achat/vente, ainsi que les frais, dépendent du distributeur.
Enfin, des commissions seront appliquées. Ces derniers sont inhérents au fonctionnement du DAB et prélevés par la banque détentrice de celui-ci. Les frais peuvent varier entre 2 % et 6 % en fonction de l’appareil et du pays.
Dans quels pays peut-on retirer de la crypto en cash ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, il est possible de retirer des cryptos un peu partout sur la planète. Le site coinatmradar.com vous aidera à trouver le distributeur le plus proche de chez vous.
Il est également possible d’utiliser Google Maps avec des mots clés-tels que “ATM Bitcoin” ou “distributeur de Bitcoin”.
Turquie
Vous trouverez de nombreux ATM Bitcoin dans les grandes villes turques. Il est important de noter que toutes les crypto-monnaies ne sont pas prises en charge sur ces distributeurs automatiques. Par conséquent, assurez-vous de rechercher quels distributeurs automatiques vous permettent d’acheter la crypto que vous désirez.
France
Malheureusement, la France est l’un des pays d’Europe les moins bien fournis en DAB de crypto. En effet, on en dénombre moins d’une dizaine sur l’ensemble du territoire.
En France, les retraits crypto sont très réglementés, et il faudra remplir un KYC (Know Your Customer) avec votre nom, prénom, adresse de résidence, etc. pour pouvoir retirer des cryptos.
Espagne
Voici l’un des pays d’Europe les mieux pourvu en distributeurs cryptos en tout genre. La capitale espagnole ne compte pas moins de 35 appareils et Barcelone 54 ! Sur l’ensemble du territoire, c’est plus de 200 ATMs qui sont mis à disposition.
Tout comme en France, il vous faudra renseigner certains éléments relatifs à votre identité afin d’être en conformité avec la législation européenne.
Suisse
La Suisse est le pays européen le plus “cryptos friendly”. Pas étonnant d’y dénombrer 170 ATMs Bitcoin tous cantons confondus. Chose assez rare, il est possible d’acheter du Monero (XMR) dans les distributeurs Bity, présents notamment à Genève et Zurich.
Contrairement à d’autres pays d’Europe, certains distributeurs cryptos ne vous imposeront pas de KYC. Cela varie en fonction de la société détentrice de l’ATM.
Bulgarie
La Bulgarie est un pays très “crypto friendly” dans lequel on retrouve de nombreux distributeurs de crypto. La loi est assez souple et ne requiert pas de KYC pour le retrait. Ainsi, on retrouve des ATM avec, et sans.
Les frais sont variables, mais il est possible de trouver des distributeurs qui ne prennent que 3.5% de frais, ce qui est très faible.
Emirats Arabes Unis
Les Emirats Arabes Unis sont souvent considérés comme un Eldorado pour la crypto. De nombreuses sociétés s’y développent et le pays est précurseur sur beaucoup de sujets liés à la crypto et à la technologie.
Notamment les retraits crypto qui sont très fréquents. L’un des endroits les plus connus à Dubai pour retirer des cryptos est le Coinswapz de la marina. Il propose des frais de transactions bas et des retraits faciles.
Etats Unis
Les États-Unis disposent d’un grand nombre de guichets automatiques de cryptomonnaies (crypto ATMs) répartis dans tout le pays. Ainsi, cela offre une option pratique pour retirer vos actifs en cash.
Les USA sont de loin le pays au monde avec le plus d’ATM puisqu’on en dénombre pas loin de 30 000 !
Canada
Le Canada dispose également d’un nombre croissant de crypto ATMs, notamment dans les grandes villes comme Toronto, Montréal et Vancouver, où les utilisateurs peuvent retirer de la crypto en cash.
Quelle est la législation ?
En France
Si vous vivez en France, ayez toujours à l’esprit qu’à partir du moment où vous échangez n’importe quelle crypto en monnaie fiduciaire (Euros, Dollars, etc.), vous êtes soumis à la Flat Tax. Dès lors, vous serez imposé à 30% sur la conversion BTC/EUR par exemple.
Cela signifie que 30% de la plus-value que vous avez effectuée, entre le moment où vous avez acheté votre crypto et la revente de celle-ci, doit être déclaré au moment de votre imposition.
Vous n’êtes pas assujetti à la Flat Tax en cas de moins-value mais il convient de déclarer sa perte.
En Espagne
La législation espagnole est assez similaire à la législation française. Les gains en capital provenant de la vente de cryptomonnaies par une personne résidant en Espagne seront imposés selon les taux suivants :
- 19% jusqu’à 6 000 euros
- 21%, entre 6 000 – 50 000 euros
- 23% entre 50 000 – 200 000 euros
En Suisse
Les particuliers ne sont pas soumis à une imposition sur les bénéfices cryptos. Ces actifs sont considérés comme faisant partie du patrimoine privé. Cependant, si des activités de trading se rapprochent d’une entreprise lucrative, elles peuvent être assujetties à la taxe sur les cryptomonnaies.
Pour être considéré comme un professionnel, une attention particulière est accordée à vos activités de trading, à la quantité que vous investissez et à vos connaissances.
Vous dépendez de l’impôt sur la fortune commerciale.
Faut-il déclarer la cryptomonnaie que l’on retire ?
Nous ne saurions que vous recommander d’être en conformité avec les lois et les autorités de votre pays de résidence. La plupart du temps, il vous sera demandé de remplir un formulaire avec votre nom, prénom, adresse et autres éléments pour vérifier votre identité lors de votre retrait.
Comment déclarer ces cryptos ?
En hexagone, la déclaration des cryptomonnaies aux autorités fiscales est obligatoire. Voici les principales étapes à suivre pour déclarer vos cryptomonnaies :
- Déterminez votre statut : vérifiez si vous êtes considéré comme un investisseur occasionnel ou un investisseur habituel. Les règles fiscales peuvent varier en fonction de votre statut.
- Calculez vos gains ou pertes : pour chaque transaction, calculez la différence entre le prix d’achat et le prix de vente pour déterminer votre gain ou votre perte.
- Remplissez la déclaration d’impôts : les gains réalisés grâce aux cryptos doivent être déclarés dans la rubrique “Revenus des capitaux mobiliers” du formulaire de déclaration d’impôts. Si vous avez effectué des transactions fréquentes, vous pouvez être considéré comme un professionnel et devrez remplir une déclaration plus spécifique.
- Mentionnez les comptes de cryptos : si vous détenez des comptes de cryptomonnaies à l’étranger, vous devez impérativement les déclarer à l’aide du formulaire Cerfa 3916-BIS. Cette déclaration est obligatoire pour lutter contre la fraude fiscale.
- Payez les taxes : les gains réalisés sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Le taux d’imposition dépend de votre tranche d’imposition.
Certains outils peuvent vous aider à remplir votre déclaration. C’est notamment le cas de la société Waltio.
En fonction de votre capital, il peut être judicieux de consulter un professionnel de la fiscalité pour obtenir des conseils en fonction de votre situation. Les règles fiscales en crypto peuvent être complexes. Il est important de rester informé des dernières réglementations en vigueur.