Retraite mutualiste du combattant : la comparaison face à une assurance vie sans frais d’entrée

Retraite mutualiste du combattant : la comparaison face à une assurance vie sans frais d’entrée

Un régime spécial, avec son propre article dans le Code de la Mutualité. Un contrat réservé exclusivement aux anciens combattants, victimes de guerre ou à leur famille. Une assurance vie offrant de nombreux avantages : déduction fiscale, rente majorée par l’État, transmission aux bénéficiaires sans droits de succession, etc. MoneyVox a souhaité confronter ce contrat qui semble imbattable à une assurance vie “classique”. Voici les détails de cette comparaison.

Nos choix méthodologiques

Le profil retenu est celui d’une personne de 35 ans, qui épargne pendant 28 années complètes et cesse ses versements au moment où sa rente débute, à l’âge de 63 ans. Cet épargnant est soumis à un taux marginal d’imposition de 30% tout au long de sa carrière.

Nous avons écarté les contrats d’assurance vie en rente viagère, dont les frais sont élevés, car ils seraient moins avantageux que le contrat des militaires, ne serait-ce qu’en termes d’avantages fiscaux.

Pour optimiser les résultats, nous avons suivi les conseils d’un actuaire : au lieu d’une rente contractuelle, l’épargnant retraité effectuera chaque année des rachats partiels. Ces rachats sont exonérés d’impôts si le montant retiré n’excède pas 4 600 euros d’intérêts par an.

Assurance vie et retraite : sortie en rente ou en capital, quelle option choisir ?

Pour pouvoir comparer des éléments comparables, nous avons choisi des modèles types d’assurance vie avec trois rendements différents : conservateur (2% nets), équilibré (2,25% nets) et optimiste (2,5% nets). Même si le taux moyen sur 20 ans des fonds en euros dépasse les 3%, nous avons préféré rester prudents afin de voir si les contrats actuels peuvent rivaliser avec la Retraite Mutualiste du Combattant (RMC).

Notre modèle est basé sur des rendements nets de prélèvements sociaux, intégrés à des contrats monosupports.

Étant donné que pour l’assurance vie classique, les intérêts capitalisés génèrent à leur tour des intérêts (l’effet “cliquet”), nous avons pris en compte le fait que pendant la période de retraite, les sommes restantes dans l’épargne, déduction faite des retraits, continuent à produire des intérêts.

Pour la Retraite Mutualiste du Combattant, nous avons pris en compte le montant du capital reversé en cas de décès et avons considéré les avantages fiscaux comme des “gains”.

Quel que soit le contrat, les sommes reversées aux héritiers sont soumises aux mêmes règles fiscales. Nous n’avons donc pas intégré ce critère.

Un autre élément important : pour notre comparaison, nous avons utilisé les statistiques officielles de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), utilisées lors de la récente réforme des retraites. La durée moyenne de la retraite avant décès, toutes professions confondues, est en baisse depuis 4 ans et s’établit à 24,8 ans. Pour les hommes, elle est même de 23 ans.

Nous avons supposé que les militaires, principalement des hommes exposés à des métiers difficiles, ne dépassent pas cette moyenne. En fixant le début de la rente au début de l’âge de 64 ans, nous avons donc utilisé une durée de rente de 24 ans, conforme à l’espérance de vie attendue. La différence réside dans le fait que les mutuelles n’utilisent pas l’espérance de vie, mais des “tables de mortalité”. Ces tables établissent pour notre client de 35 ans, une espérance de vie avoisinant les 94 ans. Comme ce chiffre nous semble exagérément optimiste, nous avons choisi d’ajuster les performances pour correspondre aux données de la Drees.

À lire aussi  Quand faut-il vidanger votre fosse septique ?

En exclusivité, Moneyvox dévoile les résultats de cette comparaison inédite. Celle-ci est basée sur les calculs fournis par la France Mutualiste, que nous espérons exacts ! Voici la comparaison des gains selon 3 hypothèses différentes.

Hypothèse n°1. Vous épargnez 1 000 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains avec une assurance vie “classique” (retrait partiel de 2 000 euros chaque année à la retraite)

Commençons par un rendement net modeste de 2% chaque année à long terme :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible aux bénéficiaires) après 28 ans : 37 792 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 46 751 € (insuffisant pour tenir 24 ans, seulement 23 ans)
  • Reste transmissible : 0 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 46 751 €

Et si votre assurance vie vous rapporte 2,25%, net de frais de gestion et après prélèvements sociaux :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 39 289 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 48 000 €
  • Reste transmissible : 2 871 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 50 871 €

Et si votre assurance vie offre un rendement moyen de 2,5% :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 40 856 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 48 000 €
  • Reste transmissible : 7 852 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 55 852 €

Hypothèse n°2. Vous épargnez 2 432 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains de l’assurance vie (retrait partiel de 4 941 euros chaque année à la retraite, fiscalité nulle grâce au plafond)

Si l’assurance vie offre 2% par an (net de frais et prélèvements sociaux) :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 91 911 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 113 212 € (pas suffisant pour 24 ans)
  • Reste transmissible : 0 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 113 212 €

Si l’assurance vie vous rapporte, en net, 2,25% :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 95 550 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 118 584 €
  • Reste transmissible : 4 513 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 123 097 €

Si l’assurance vie affiche un rendement moyen de 2,5% à long terme :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 99 363 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 118 584 €
  • Reste transmissible : 15 887 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 134 471 €

Hypothèse n°3. Vous épargnez 10 010 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains de l’assurance-vie (retrait partiel de 3 825 euros annuels, fiscalité nulle grâce au plafond)

Si l’assurance vie offre 2% par an (net de frais et prélèvements sociaux) :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 378 300 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 489 781 €
  • Total : à 87 ans, les 280 280 € se transforment en 581 581 €

Pour un contrat affichant un rendement net de 2,25% :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 393 281 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 522 612 €
  • Total : à 87 ans, les 280 280 € se transforment en 614 412 €
À lire aussi  Le Private Equity : un secret bien gardé du monde des investissements

Si l’assurance vie affiche un rendement moyen plus avantageux à long terme, 2,5% :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 408 972 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 557 413 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 649 213 €

Assurance vie : les avantages surprenants d’un contrat censé améliorer la retraite des militaires.

Un régime spécial, avec son propre article dans le Code de la Mutualité. Un contrat réservé exclusivement aux anciens combattants, victimes de guerre ou à leur famille. Une assurance vie offrant de nombreux avantages : déduction fiscale, rente majorée par l’État, transmission aux bénéficiaires sans droits de succession, etc. MoneyVox a souhaité confronter ce contrat qui semble imbattable à une assurance vie “classique”. Voici les détails de cette comparaison.

Nos choix méthodologiques

Le profil retenu est celui d’une personne de 35 ans, qui épargne pendant 28 années complètes et cesse ses versements au moment où sa rente débute, à l’âge de 63 ans. Cet épargnant est soumis à un taux marginal d’imposition de 30% tout au long de sa carrière.

Nous avons écarté les contrats d’assurance vie en rente viagère, dont les frais sont élevés, car ils seraient moins avantageux que le contrat des militaires, ne serait-ce qu’en termes d’avantages fiscaux.

Pour optimiser les résultats, nous avons suivi les conseils d’un actuaire : au lieu d’une rente contractuelle, l’épargnant retraité effectuera chaque année des rachats partiels. Ces rachats sont exonérés d’impôts si le montant retiré n’excède pas 4 600 euros d’intérêts par an.

Assurance vie et retraite : sortie en rente ou en capital, quelle option choisir ?

Pour pouvoir comparer des éléments comparables, nous avons choisi des modèles types d’assurance vie avec trois rendements différents : conservateur (2% nets), équilibré (2,25% nets) et optimiste (2,5% nets). Même si le taux moyen sur 20 ans des fonds en euros dépasse les 3%, nous avons préféré rester prudents afin de voir si les contrats actuels peuvent rivaliser avec la Retraite Mutualiste du Combattant (RMC).

Notre modèle est basé sur des rendements nets de prélèvements sociaux, intégrés à des contrats monosupports.

Étant donné que pour l’assurance vie classique, les intérêts capitalisés génèrent à leur tour des intérêts (l’effet “cliquet”), nous avons pris en compte le fait que pendant la période de retraite, les sommes restantes dans l’épargne, déduction faite des retraits, continuent à produire des intérêts.

Pour la Retraite Mutualiste du Combattant, nous avons pris en compte le montant du capital reversé en cas de décès et avons considéré les avantages fiscaux comme des “gains”.

Quel que soit le contrat, les sommes reversées aux héritiers sont soumises aux mêmes règles fiscales. Nous n’avons donc pas intégré ce critère.

Un autre élément important : pour notre comparaison, nous avons utilisé les statistiques officielles de la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), utilisées lors de la récente réforme des retraites. La durée moyenne de la retraite avant décès, toutes professions confondues, est en baisse depuis 4 ans et s’établit à 24,8 ans. Pour les hommes, elle est même de 23 ans.

Nous avons supposé que les militaires, principalement des hommes exposés à des métiers difficiles, ne dépassent pas cette moyenne. En fixant le début de la rente au début de l’âge de 64 ans, nous avons donc utilisé une durée de rente de 24 ans, conforme à l’espérance de vie attendue. La différence réside dans le fait que les mutuelles n’utilisent pas l’espérance de vie, mais des “tables de mortalité”. Ces tables établissent pour notre client de 35 ans, une espérance de vie avoisinant les 94 ans. Comme ce chiffre nous semble exagérément optimiste, nous avons choisi d’ajuster les performances pour correspondre aux données de la Drees.

À lire aussi  Repassage à domicile : économisez du temps et de l’argent !

En exclusivité, Moneyvox dévoile les résultats de cette comparaison inédite. Celle-ci est basée sur les calculs fournis par la France Mutualiste, que nous espérons exacts ! Voici la comparaison des gains selon 3 hypothèses différentes.

Hypothèse n°1. Vous épargnez 1 000 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains avec une assurance vie “classique” (retrait partiel de 2 000 euros chaque année à la retraite)

Commençons par un rendement net modeste de 2% chaque année à long terme :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible aux bénéficiaires) après 28 ans : 37 792 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 46 751 € (insuffisant pour tenir 24 ans, seulement 23 ans)
  • Reste transmissible : 0 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 46 751 €

Et si votre assurance vie vous rapporte 2,25%, net de frais de gestion et après prélèvements sociaux :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 39 289 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 48 000 €
  • Reste transmissible : 2 871 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 50 871 €

Et si votre assurance vie offre un rendement moyen de 2,5% :

  • Capital épargné : 28 000 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 40 856 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 48 000 €
  • Reste transmissible : 7 852 €
  • Total : à 87 ans, les 28 000 € se transforment en 55 852 €

Hypothèse n°2. Vous épargnez 2 432 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains de l’assurance vie (retrait partiel de 4 941 euros chaque année à la retraite, fiscalité nulle grâce au plafond)

Si l’assurance vie offre 2% par an (net de frais et prélèvements sociaux) :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 91 911 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 113 212 € (pas suffisant pour 24 ans)
  • Reste transmissible : 0 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 113 212 €

Si l’assurance vie vous rapporte, en net, 2,25% :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 95 550 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 118 584 €
  • Reste transmissible : 4 513 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 123 097 €

Si l’assurance vie affiche un rendement moyen de 2,5% à long terme :

  • Capital épargné : 68 096 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 99 363 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 118 584 €
  • Reste transmissible : 15 887 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 134 471 €

Hypothèse n°3. Vous épargnez 10 010 euros par an pendant 28 ans… avant une rente de 24 ans

Les gains de l’assurance-vie (retrait partiel de 3 825 euros annuels, fiscalité nulle grâce au plafond)

Si l’assurance vie offre 2% par an (net de frais et prélèvements sociaux) :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 378 300 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 489 781 €
  • Total : à 87 ans, les 280 280 € se transforment en 581 581 €

Pour un contrat affichant un rendement net de 2,25% :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 393 281 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 522 612 €
  • Total : à 87 ans, les 280 280 € se transforment en 614 412 €

Si l’assurance vie affiche un rendement moyen plus avantageux à long terme, 2,5% :

  • Capital épargné : 280 280 €
  • Économies d’impôts : 0 €
  • Valorisation (transmissible) après 28 ans : 408 972 €
  • Retraits totaux sur 24 ans : 91 800 €
  • Reste transmissible : 557 413 €
  • Total : à 87 ans, les 68 096 € se transforment en 649 213 €

Assurance vie : les avantages surprenants d’un contrat censé améliorer la retraite des militaires.