La dyslexie est un trouble neurologique qui entraîne des difficultés à lire et à écrire et est souvent accompagnée de dysorthographie, c’est-à-dire des difficultés à retenir l’orthographe des mots. Ce trouble de l’apprentissage touche plus souvent les garçons et les gauchers.
Souffrir d’une dyslexie légère est plus facilement gérable à l’école que de souffrir d’une dyslexie sévère qui est considérée comme un handicap depuis la loi de 2005.
Les dyslexiques devront fournir plus d’efforts pour décrocher de bonnes notes à l’école que les élèves non dyslexiques. Dans cet article, nous vous donnons quelques clés pour les aider.
Encourager à la lecture dès le plus jeune âge
Anticipez si vous pensez que votre enfant pourrait avoir des difficultés !
Le dyslexie peut se repérer avant même les débuts de l’apprentissage de la lecture. Votre enfant peut avoir du mal à mémoriser les couleurs, à apprendre de nouveaux mots et peut ne pas aimer jouer avec les mots.
Ce sont des signes de dyslexie probable.
Dès lors, vous pouvez anticiper les difficultés en laissant une grande place à la lecture à la maison :
- Lisez des livres à votre enfant régulièrement
- Soyez un modèle de lecteur : lisez des magazines et des livres régulièrement devant lui pour qu’il comprenne que la lecture est un plaisir
- Abonnez votre enfant à la bibliothèque et allez-y régulièrement avec lui : faites-en un moment rituel dans la semaine.
Le but est de faciliter son apprentissage de la lecture par la suite.
L’apprentissage progressif pour avoir de bonnes notes en tant que dyslexique
Dès le début de sa scolarité, l’élève va devoir apprendre de nouveaux mots régulièrement. Cela fait généralement partie des contrôles réalisés en classe afin de vérifier que les enfants ont bien assimilé l’orthographe d’une dizaine de mots par exemple.
La clé pour que l’élève dyslexique obtienne de bonnes notes est la progressivité.
L’apprentissage des nouveaux mots doit être réparti sur toute la semaine pour éviter de le fatiguer et favoriser sa mémorisation.
Mieux vaut segmenter l’apprentissage et lui proposer deux nouveaux mots tous les soirs de la semaine si sa liste en comporte dix.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, rien ne sert de lui faire écrire le mot plusieurs fois pour qu’il le mémorise. Pour un enfant dyslexique, l’écriture est fatigante et cette méthode est inefficace.
Commencez par lui demander de bien observer le mot, de le prononcer, de l’épeler lettre par lettre, syllabe par syllabe.
Ensuite, il pourra écrire le mot en prononçant chaque lettre et chaque syllabe : entendre le son de chaque lettre et savoir ce que fait son poignet, ses lèvres et sa mâchoire en même temps lui permettra de bien intégrer le mot.
Vérifiez que le mot est correctement écrit, cachez-le et faites-le recommencer une fois avant de passer au deuxième mot.
L’idéal est de lui faire réécrire les deux mots du jour un peu avant l’heure du coucher.
Le lendemain, demandez d’abord à votre enfant de redire les mots qu’il a appris la veille, quitte à les épeler et les réécrire une fois, avant d’apprendre les nouveaux mots.
Utiliser de la couleur pour mémoriser les leçons
La leçon doit être lue progressivement, petit morceau par petit morceau, puis reformulée avec les propres mots de l’enfant afin de vérifier qu’il a bien compris.
La couleur va jouer un rôle très important dans sa capacité de mémorisation. Demandez-lui de surligner les mots-clés (ou faites-le vous-même s’il n’arrive pas à les trouver) et surlignez également le plan de la leçon.
Encore mieux : faites une carte mentale avec votre enfant en relevant les idées essentielles de la leçon.
A la fin de l’apprentissage, posez-lui quelques questions sur la leçon afin de vérifier qu’il a bien mémorisé et compris.
Faire appel à plusieurs sens pour avoir de bonnes notes malgré sa dyslexie
Le “par coeur” passe aussi par l’apprentissage de la poésie et l’évaluation de l’élève sur sa capacité à la réciter à l’oral.
Comme pour une leçon, la première étape va être de bien comprendre tous les vers.
Ensuite, encore une fois, l’utilisation des différents sens participe à une meilleure mémorisation chez l’enfant dyslexique :
- L’audition : vous pouvez vous enregistrer en train de réciter la poésie et lui faire écouter chaque soir avant le coucher
- Le visuel : après la lecture de la poésie, demandez à votre enfant de faire un dessin pour l’illustrer (cette étape est d’ailleurs parfois réalisée en classe pour faciliter la compréhension et la mémorisation)
- Le kinesthésique : c’est sans doute le plus impactant pour l’enfant dyslexique. Demandez à votre enfant de réciter et de mimer en même temps la poésie. Le geste apporte du sens et facilite la mémorisation.
Vous vous souvenez forcément de la comptine du grand cerf ? C’est la même chose pour les poésies 😉
S’appuyer sur des ressources conçues pour les dys
Accompagnez votre enfant pas à pas.
Pour améliorer les notes de votre enfant, des ressources ont également été créées spécialement, notamment sur le site dys-positif.fr.
Vous y trouverez par exemple des textes de 120 mots (pour lire en moins d’une minute), destinés à améliorer la lecture afin de la rendre plus fluide et plus rapide.
Il y a des exercices pour tous les niveaux du CP au CM2 puis de la sixième à la troisième, et adaptés à plusieurs difficultés que l’élève dyslexique peut rencontrer : écriture, grammaire, conjugaison, orthographe, vocabulaire, lecture flash, confusion des sons, compréhension écrite mais aussi mathématiques, anglais ou encore histoire.
Ce sont de bonnes ressources pour vous aider à accompagner votre enfant dyslexique face à ses difficultés d’apprentissage et de mémorisation.
Demander un aménagement
Depuis 2005, le code de l’éducation (article L321-4) permet la mise en place d’aménagements scolaires particuliers en soutien aux élèves dyslexiques (et aux autres troubles du langage oral et/ou écrit). Dans le même temps, la loi sur le handicap reconnaît la dyslexie comme un handicap (dès lors qu’elle est diagnostiquée par un professionnel, orthophoniste ou psychologue).
Ainsi, si votre enfant présente des troubles de l’apprentissage liés à sa dyslexie, il est tout à faire possible de demander des aménagements afin de faciliter son intégration, sa scolarité et ses apprentissages :
- Utiliser des photocopies des cours au lieu de prendre des notes
- Ecrire sur un ordinateur (ce qui permet aussi d’éviter plus facilement les fautes d’orthographe)
- Bénéficier d’un tiers-temps pour faire les contrôles : 1h au lieu de 45 minutes par exemple
- Avoir un secrétaire pour lire les énoncés et écrire sous sa dictée au brevet, au bac et au BTS
- Demander à passer les épreuves de langues uniquement à l’oral au bac (arrêté de 2013).
Autant de dispositions qui permettront à l’élève de se concentrer sur ses forces plutôt que d’être empêché par ses faiblesses (la lecture et l’écriture). Ces dispositifs peuvent permettre à un dyslexique de suivre une scolarité presque normale et de faire de longues études.
D’autres moyens d’aider votre enfant dyslexique à la maison pour qu’il ait de bons résultats scolaires
Il est possible d’avoir des bonnes notes en étant dyslexique !
A la maison, il est important de mettre en avant le lecture et l’écriture :
- Vous pouvez par exemple lire une page de magazine ou de livre à voix haute puis demander à votre enfant de lire le paragraphe suivant : vous déchiffrez ensemble le texte et son sens
- Faites écouter des livres audio à votre enfant pour qu’il apprenne de nouveaux mots et des structures de phrases différentes
- Donnez-lui des récompenses pour les moments lecture
- Laissez facilement à portée de main des livres, des magazines et des bandes dessinées adaptés à son âge
- Jouez à des jeux qui demandent d’utiliser des lettres comme le Scrabble ou le Pendu
- Lorsque vous cuisinez, demandez à votre enfant de lire la recette à haute voix
- Faites du karaoké avec votre enfant
- Demandez à votre enfant d’écrire la liste de courses
- Etc.
Toutes les actions du quotidien peuvent être prétextes à l’apprentissage et à la progression.
Prendre des cours particuliers
Si les difficultés de votre enfant vous semblent complexes à gérer par vous-même, vous avez aussi la possibilité de faire intervenir un professeur particulier qui s’adaptera à son profil de dyslexique pour lui proposer des exercices, le faire progresser et lui faire prendre confiance.
Car le manque d’estime de soi et la fragilité psychologique des enfants dyslexiques peuvent les entraîner dans un cercle vicieux qui les empêchera de progresser.
Choisissez le professeur de votre enfant sur notre site Superprof. Il y en a forcément un près de chez vous qui correspondra à vos attentes !