L’univers de la mode traverse une période de bouleversements, et les enseignes San Marina et Minelli, toutes deux propriétés du groupe Vivarte, ne font pas exception. Après leur récente fusion, ces marques emblématiques se lancent dans une phase de restructuration de leur organisation et de leur réseau. Cette démarche, qui s’accompagne de plans de sauvegarde de l’emploi (PSE), a pour objectif de rendre ces enseignes plus compétitives et de s’adapter aux nouvelles réalités du marché de la mode.
Une restructuration inévitable
Selon les informations recueillies par FashionNetwork.com, les discussions autour des PSE concernent les réseaux de magasins des deux marques. La CGT (Confédération générale du travail) a indiqué que San Marina pourrait fermer 30 magasins, tandis que 22 autres seraient cédés. Minelli, quant à elle, envisage la fermeture de 9 boutiques et la cession de 11 autres. Au total, ce sont potentiellement 224 emplois qui pourraient être supprimés. Les détails de ces plans devraient être validés et présentés à la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) à l’automne prochain, pour une mise en place d’ici fin 2023.
Une adaptation nécessaire
Ces mesures de restructuration ne sont pas prises à la légère. Stéphane Collaert, propriétaire de San Marina, souligne que cette évolution est nécessaire pour s’adapter aux changements des habitudes de consommation et aux nouveaux modes de travail, notamment avec la montée du télétravail. Les magasins qui sont devenus moins rentables devront donc fermer leurs portes, et des relocalisations pourront être envisagées si des rues ou des quartiers perdent de leur attractivité.
Des perspectives d’avenir
Malgré ces ajustements, Stéphane Collaert reste optimiste quant à l’avenir de ces deux marques. Il affirme que son ambition de faire de San Marina et Minelli des acteurs majeurs et pérennes du secteur de la mode est toujours d’actualité. De plus, il annonce la réouverture de trois à cinq magasins par an, ainsi que le développement de la franchise. Pour stimuler les ventes, des tests seront également réalisés avec des corners San Marina dans certains magasins Minelli, et vice versa.
Des changements au sein de l’organisation
Outre les ajustements au niveau des boutiques, des changements sont également prévus au sein de l’organisation. Les locaux parisiens de Minelli fermeront leurs portes, entraînant la mise en place d’un PSE pour une vingtaine de salariés. Ces derniers se verront proposer de rejoindre la structure SMC Services, située dans le sud de la France. Certains postes seront également ouverts dans les Bouches-du-Rhône, afin de compenser les départs.
Une rentabilité en croissance
Bien que les ventes des enseignes San Marina et Minelli soient encore inférieures de 5% à 10% par rapport à l’activité d’avant la crise, Stéphane Collaert estime que les mesures de restructuration permettront d’améliorer significativement la rentabilité de l’ensemble à partir de l’exercice 2022/23. Le développement de l’e-commerce et des activités sur les places de marché à l’étranger contribueront également à stimuler les revenus de ces marques emblématiques.
En somme, cette période de restructuration est nécessaire pour permettre à San Marina et Minelli de s’adapter aux nouvelles réalités du marché de la mode. Ces marques emblématiques restent déterminées à offrir des produits de qualité, tout en s’assurant d’une rentabilité durable.