Sassenage : Sur les traces d’une ville nucléaire (Grenoble)

Sassenage, On the Edge of a Nuclear City (Grenoble)

Bienvenue à Sassenage, située à la périphérie de Grenoble, une ville aux portes de la zone nucléaire. Ici, les eaux des rivières Drac et Isère se rejoignent, créant un paysage spectaculaire. L’aire pour camping-cars de Sassenage, où se trouve Zagan, est idéalement située, à seulement quelques kilomètres du centre de Grenoble. De plus, des pistes cyclables sont accessibles depuis cet endroit.

Malgré les nuages bas et la brume, les majestueuses parois rocheuses qui entourent la vallée restent visibles. Vous pourrez même apercevoir les sommets enneigés de Grenoble qui se dessinent entre les nuages. Ces montagnes imposantes ont quelque chose de fascinant et d’excitant.

Nous avons déjà séjourné à plusieurs reprises sur cette aire, bien qu’elle soit souvent négligée en raison de son apparence peu soignée. Mais cette fois-ci, nous avons décidé de lui donner une chance et nous n’avons pas été déçus. C’est un endroit agréable pour passer la nuit, entouré de verdure et à l’écart de l’agitation de la ville.

Après avoir fait de l’exercice en nous promenant à Lans-en-Vercours (un grand bravo à Ju pour ses 12 kilomètres de course à pied !), nous nous sommes préparés à quitter le massif du Vercors pour rejoindre les grandes montagnes à l’est de Grenoble. Notre plan était simple : faire une halte dans le village pour laver notre linge, puis nous rendre à Sassenage pour faire l’entretien du van, avant de faire quelques courses au Lidl d’Echirolles, une autre banlieue de Grenoble. Ensuite, nous avons prévu de nous rendre dans une aire d’altitude à Chamrousse. Une fois notre linge propre et légèrement humide, nous avons roulé sur la D531, longeant la Gorge d’Engins. Cette route large nous a offert de belles vues sur la ville à l’est.

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Arrivés à l’aire de service, nous avons rapidement effectué les tâches d’entretien du van, encouragés par les grondements du tonnerre qui provenaient des collines que nous venions de quitter. Prenant un risque, nous avons décidé de déjeuner sur place, espérant que la pluie se calme rapidement. Elle est arrivée, mais heureusement, elle a été de courte durée. J’ai alors saisi l’occasion pour faire un petit tour à vélo et revisiter les lieux où j’ai vécu lorsque j’étais étudiant en post-graduation, à l’âge de 22 ans, au 12 Rue Barnave, en plein centre de Grenoble.

Grenoble est une ville qui m’a toujours intrigué. Son centre-ville est doté de larges boulevards à la parisienne, bordés de boutiques de mode et de charmantes petites places entourées de cafés. Elle dispose également d’un réseau de tramway moderne, d’appartements coûteux et d’infrastructures sportives impressionnantes, permettant un accès rapide aux pistes de ski ou à la Méditerranée. Mais cette ville a aussi son côté sombre. Par exemple, devant la porte de mon appartement, un groupe de marginaux mendiait chaque soir. Et hier, en quittant la ville à vélo, j’ai été stupéfait de découvrir une communauté installée dans des caravanes abandonnées, suspendues dans les arbres à seulement quelques minutes de l’endroit où la photo ci-dessous a été prise. C’était une vision post-apocalyptique dans une ville du XXIe siècle.

Mis à part cette disparité entre riches et pauvres, ce qui m’a le plus marqué à l’époque, c’est qu’il y avait une centrale nucléaire en plein cœur de la ville. Elle s’appelle l’ILL et son réacteur génère des neutrons qui sont utilisés pour analyser différents matériaux. Mon travail consistait à étudier les contraintes et les tensions dans les rails de chemin de fer en utilisant cette technologie. D’autres chercheurs pouvaient analyser la complexité chimique des échantillons biologiques. Mais revenons à notre sujet principal : il y a un réacteur nucléaire en ville, et personne ne semble s’en soucier. Depuis mon départ, de nombreux immeubles de bureaux ont été construits à proximité de la centrale, et de nouveaux projets sont en cours. Est-ce imaginable au Royaume-Uni ?

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Mon séjour ici a été de courte durée et le réacteur n’était même pas en service à l’époque, car il nécessitait des travaux de rénovation. Mon bureau était situé contre le dôme du bâtiment du réacteur, il était donc intéressant de revisiter cet endroit et de me remémorer mes souvenirs : envoyer des e-mails sur un ordinateur à écran vert, porter un badge dosimètre, regarder à l’intérieur du cœur du réacteur, contempler les lumières de la ville depuis la terrasse d’un collègue située en hauteur… Tout cela était fascinant. Je me demande parfois comment ma vie aurait été différente si j’étais resté et devenu le Dr Buckley, scientifique nucléaire, au lieu de me lancer dans le monde du travail. Je ne le saurai jamais, mais je suis très heureux de la tournure que les choses ont prises ! Qui sait, un jour Ju et moi pourrions choisir de nous installer dans un endroit comme celui-ci… L’avenir nous le dira.

Aire pour camping-cars à Sassenage

Et pour terminer, voici une photo d’un serpent roi que j’ai croisé en chemin. Pas de panique, il n’est pas dangereux, mais je dois avouer qu’il m’a fait reculer lorsque je l’ai aperçu au bord du chemin près de l’aire !

Serpent roi

Bon, il est temps de partir. La pluie s’est arrêtée après une nuit bien arrosée. Direction Lidl et la route sinueuse jusqu’à Chamrousse, à 1600 mètres d’altitude !

Amicalement, Jay