La sécurité des points d’accès, également connue sous le nom de sécurité Endpoint, vise à protéger les appareils électroniques tels que les ordinateurs, les laptops et les smartphones, qui sont des points d’entrée vers les réseaux informatiques. Cette approche de cybersécurité est de plus en plus populaire, notamment avec la montée en puissance du télétravail et du BYOD. Dans cet article, nous vous expliquerons tout ce que vous devez savoir sur la sécurité Endpoint : ses avantages, son fonctionnement, son évolution et bien plus encore.
Qu’est-ce qu’un point d’accès ?
Un point d’accès, ou endpoint, peut être un laptop, une tablette, un smartphone, une montre connectée, une imprimante, un serveur, un appareil médical, voire même un distributeur de billets de banque. Dès lors qu’un appareil est connecté à un réseau, il peut être considéré comme un endpoint. Avec l’essor du BYOD et de l’Internet des Objets, de plus en plus d’appareils sont connectés aux réseaux d’entreprise. Certaines organisations comptent plusieurs centaines de milliers d’appareils connectés à leur réseau. Les endpoints sont donc des cibles de choix pour les hackers.
Pourquoi la sécurité des points d’accès est-elle importante ?
La sécurité des points d’accès est essentielle pour garantir la cybersécurité d’une entreprise, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les données sont devenues des ressources précieuses pour les entreprises. Perdre ces données ou ne pas pouvoir y accéder peut avoir des conséquences catastrophiques, tant sur le plan financier que sur la réputation de l’entreprise. En outre, le coût nécessaire pour réparer les dégâts, les amendes liées à la non-conformité et l’impact sur la confiance des clients justifient à eux seuls l’importance de la sécurité des points d’accès.
De plus, le nombre et la diversité des endpoints augmentent constamment au sein des entreprises. Assurer leur sécurité devient donc de plus en plus complexe, d’autant plus avec la généralisation du télétravail et de la politique BYOD où chaque employé utilise son propre appareil personnel. Face à ces évolutions, la sécurité du périmètre traditionnel ne suffit plus et de nouvelles vulnérabilités apparaissent. Les hackers redoublent d’inventivité pour accéder aux données, les dérober ou manipuler les employés pour obtenir des informations sensibles.
Comment fonctionne la sécurité des points d’accès ?
La sécurité des points d’accès vise à protéger les données et les flux de travail associés aux appareils électroniques connectés à un réseau. Une plateforme de protection des points d’accès (EPP) examine les fichiers dès leur entrée sur le réseau. Grâce au Cloud, les systèmes modernes sont connectés à une base de données en constante évolution. Cette base de données contient des informations sur les malwares existants. Ainsi, il n’est plus nécessaire de stocker localement ces détails sur les appareils endpoints ni de les mettre à jour manuellement.
Les administrateurs système bénéficient d’une console centralisée installée sur une passerelle réseau ou un serveur. Cela leur permet de contrôler la sécurité de chaque appareil à distance. Le logiciel client est attribué à chaque endpoint, soit via le Cloud en tant que service (SaaS), soit en l’installant directement sur l’appareil. Une fois installé, le logiciel client peut déployer des mises à jour selon les besoins, surveiller les tentatives de connexion et administrer la politique de sécurité de l’entreprise de manière centralisée. Les applications non sécurisées ou non autorisées sont bloquées, et le chiffrement des données évite les pertes.
Une solution de sécurité des points d’accès peut détecter rapidement les malwares et autres menaces. Certaines solutions peuvent même réagir automatiquement en cas d’attaque. Ces plateformes de sécurité des points d’accès sont généralement disponibles sur le Cloud ou sur site.
Les différents composants d’une solution de sécurité des points d’accès
Une solution de sécurité des points d’accès regroupe généralement plusieurs composants principaux. Tout d’abord, la classification basée sur l’apprentissage automatique permet de détecter en temps réel, ou presque, les menaces “zero-day”. La protection antivirus et anti-malware avancée permet quant à elle de protéger, détecter et corriger les malwares sur différents systèmes d’exploitation et appareils. Un composant de sécurité web assure une navigation sécurisée sur Internet.
Les capacités de classification empêchent la perte ou l’exfiltration des données. Un pare-feu intégré bloque les attaques contre le réseau. Une passerelle bloque les tentatives de phishing par e-mail à destination des employés. Les fonctionnalités d’investigation permettent aux administrateurs d’isoler rapidement les infections. Des protections sont également incluses contre les menaces internes intentionnelles ou malveillantes. Une plateforme de gestion centralisée des endpoints améliore la visibilité et facilite les opérations.
Les différents types de sécurité des points d’accès
Il existe trois principaux types de solutions de sécurité des points d’accès. Une solution EPP (Endpoint Protection Platform) est un outil préventif qui assure la protection en inspectant et en scannant les fichiers dès leur entrée sur le réseau. Un logiciel antivirus traditionnel peut être considéré comme une plateforme de protection des points d’accès. Cette solution intègre des fonctionnalités anti-malware pour protéger le système contre les attaques basées sur des signatures. Lorsqu’un fichier entre sur le réseau, il est scanné pour vérifier si sa signature correspond à des menaces répertoriées dans la base de données.
Une solution EDR (Endpoint Detection and Response) va plus loin. Au lieu de scanner les fichiers lorsqu’ils entrent sur le réseau, cette solution surveille en continu tous les fichiers et applications qui entrent sur l’appareil. Cette approche offre une visibilité plus granulaire et des capacités d’analyse pour enquêter sur les menaces potentielles. Ces solutions peuvent également détecter des menaces au-delà des attaques basées sur des signatures. Les malwares sans fichier, les ransomwares, les attaques polymorphiques et bien d’autres peuvent être détectés grâce à ces outils modernes.
Le troisième type de protection des points d’accès sont les solutions XDR (Endpoint Detection and Response). Ces outils offrent des capacités plus avancées que les EDR. Ils utilisent les dernières technologies disponibles pour offrir une meilleure visibilité et recueillir des informations sur les menaces. Les fonctions d’analyse et d’automatisation aident à détecter les attaques actuelles et futures.
Histoire et évolution de la sécurité des points d’accès
Le marché de la sécurité des points d’accès a émergé à la fin des années 1980. C’est à cette époque qu’un logiciel antivirus capable de reconnaître les logiciels malveillants par leur signature a vu le jour. Ces premiers outils antivirus pour les points d’accès détectaient les changements dans les fichiers système ou les applications correspondant à des modèles connus. Les programmes ainsi détectés étaient bloqués et ne pouvaient pas fonctionner.
Par la suite, avec la popularisation d’Internet et du commerce électronique, les malwares sont devenus plus fréquents et plus complexes, et ne reposent plus uniquement sur des signatures. On a observé l’apparition de malwares sans fichier, ce qui a rendu la lutte contre les logiciels malveillants plus complexe.
Il est désormais nécessaire d’utiliser des défenses intégrées, à plusieurs niveaux, capables de s’adapter pour contrer les attaques les plus avancées. Les offensives cachées contre les points d’accès doivent pouvoir être détectées et corrigées en quelques secondes, et non plus en plusieurs mois comme c’était le cas auparavant. Pour y parvenir, il est nécessaire de mettre en place un système en boucle fermée capable de partager automatiquement les informations sur les menaces entre les composants connectés pour détecter, résoudre et s’adapter aux nouvelles attaques. Grâce à ces systèmes de protection intégrés, les entreprises peuvent collaborer, partager des informations et agir efficacement.
Une autre tendance émergente sur le marché de la sécurité des points d’accès est l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Le machine learning et l’IA viennent en renfort de l’humain dans sa lutte pour la cybersécurité. Ces nouvelles technologies permettent aux défenses des points d’accès d’évoluer à la même vitesse que les malwares. Ainsi, les fonctionnalités traditionnelles telles que les pare-feux sont combinées avec le machine learning et le containment pour former une défense solide.
Avantages d’une architecture Cloud
L’architecture Cloud des solutions de protection des points d’accès modernes offre plusieurs avantages. Tout d’abord, un agent unique et léger peut être déployé immédiatement et mis à l’échelle rapidement avec peu d’impact sur les performances des points d’accès. Cette architecture permet également d’ajouter des capacités de machine learning pour enregistrer et apprendre des nouvelles attaques. Il est ainsi possible de recueillir en temps réel des informations sur les techniques d’attaque à une échelle massive.
Les solutions basées sur le Cloud réduisent également la complexité de la gestion. Les mises à jour s’effectuent en temps réel, éliminant ainsi le besoin d’attendre le déploiement d’une nouvelle version logicielle. Les algorithmes s’ajustent en permanence et la version utilisée est toujours la plus récente.
Un autre avantage est que la protection s’étend au-delà du réseau. Avec la généralisation du télétravail et de la virtualisation, il est essentiel que la sécurité des points d’accès puisse détecter les menaces, même lorsque les appareils ne sont pas directement connectés au réseau. Une solution de sécurité des points d’accès doit être capable de détecter les menaces, même lorsque l’appareil est déconnecté. Dans le cas contraire, de nombreux angles morts offrent des opportunités pour les hackers.
Enfin, les solutions de sécurité des points d’accès basées sur le Cloud sont plus résistantes aux attaques. Les cybercriminels ne peuvent pas simplement acheter ces solutions et les installer sur des machines de test pour contourner leurs défenses. Le fournisseur détectera immédiatement toute tentative d’attaque et pourra s’adapter aux techniques utilisées. Ainsi, les hackers auront plus de difficultés à réussir leurs attaques.
Sécurité des points d’accès : quelles différences entre les logiciels d’entreprise et les solutions grand public ?
Il existe des solutions de sécurité des points d’accès pour les entreprises et pour les particuliers, et plusieurs différences distinguent ces deux catégories de produits. Tout d’abord, les logiciels d’entreprise sont plus efficaces pour la gestion de multiples points d’accès. Ils offrent un logiciel de gestion centralisé, tandis qu’un outil grand public doit être configuré sur chaque point d’accès individuellement. De plus, les logiciels d’entreprise offrent des capacités de gestion à distance, ce qui n’est pas toujours le cas des outils grand public.
Dans une solution d’entreprise, la protection des points d’accès peut être configurée à distance, tandis que dans un outil grand public, la configuration doit être effectuée directement sur l’appareil. Un autre avantage des logiciels d’entreprise est le déploiement automatique des correctifs sur tous les points d’accès nécessaires. Avec un outil grand public, il est nécessaire d’activer les mises à jour sur chaque appareil individuellement.
Enfin, seuls les systèmes EPP d’entreprise peuvent surveiller les appareils, l’activité et le comportement des employés. Un outil grand public ne collecte que des données sur un utilisateur individuel.
Plateformes des points d’accès et antivirus : quelles sont les différences ?
Les plateformes de protection des points d’accès ne doivent pas être confondues avec les solutions antivirus traditionnelles. Tout d’abord, les programmes antivirus sont conçus pour protéger un seul point d’accès. Ils offrent une visibilité limitée à cet appareil, la plupart du temps depuis cet appareil lui-même. En revanche, les plateformes de protection des points d’accès analysent l’ensemble du réseau d’entreprise. Elles offrent une visibilité sur tous les points d’accès connectés à partir d’un emplacement centralisé.
En termes d’administration, les solutions antivirus traditionnelles nécessitaient une mise à jour manuelle des bases de données. Les solutions EPP confient ces tâches aux équipes informatiques et de cybersécurité. Les systèmes de protection diffèrent également. Les solutions antivirus traditionnelles utilisaient une détection basée sur les signatures pour repérer les virus, tandis que les plateformes EPP exploitent la technologie du Cloud pour se maintenir à jour automatiquement. Les technologies comme l’analyse comportementale permettent d’identifier les menaces inédites en détectant des comportements suspects.
Qu’est-ce que le chiffrement des points d’accès ?
De manière générale, le chiffrement consiste à encoder les données de manière à les rendre impossibles à déchiffrer ou à exploiter sans la clé de déchiffrement correspondante. Le chiffrement des points d’accès permet de protéger le système d’exploitation contre des attaques de type “Evil Maid” qui visent à installer un enregistreur de frappe ou à corrompre les fichiers de démarrage. L’objectif est d’empêcher l’accès non autorisé aux données.
Les organisations stockent et partagent souvent de grandes quantités de données sensibles sur des clés USB, des services de stockage Cloud, des navigateurs web ou par e-mail. Il est crucial de chiffrer ces données pour éviter qu’elles ne soient interceptées et exploitées par des tiers. Parmi les exemples courants d’informations souvent chiffrées, on trouve les dossiers médicaux, les informations bancaires, les numéros de sécurité sociale ou les adresses postales. Une organisation peut chiffrer ses données pour éviter que ses recherches ne soient volées ou pour se conformer à des lois sur la confidentialité telles que le RGPD.
Les protocoles de chiffrement les plus utilisés incluent Rivest, Shamir, Adleman et Advanced Encryption Standard-256 (AES-256). Il est possible de chiffrer un disque dur complet, des fichiers spécifiques ou des dossiers entiers.