Sifflements, bourdonnements dans les oreilles : comment arrêter les acouphènes ?

Sifflements, bourdonnements dans les oreilles : comment arrêter les acouphènes ?

Les acouphènes sont des sensations auditives qui ne proviennent pas de notre environnement. En France, plus de 8 millions de personnes souffrent de ce symptôme qui peut être particulièrement envahissant.

Dans cet article, découvrez les solutions existantes pour soulager les acouphènes.

Quel bruit fait un acouphène ?

Les acouphènes peuvent s’apparenter à un bourdonnement, un sifflement, un grincement, une sonnerie, un chuintement, un vrombissement, un craquement, un bruissement, un grésillement, un gazouillis, un cliquetis… Ils peuvent toucher une seule ou les deux oreilles, et parfois se localiser au sommet du crâne, dans la tête. Ils peuvent être temporaires ou s’installer durablement.

Acouphènes : pourquoi est-ce que les oreilles bourdonnent ?

On connaît encore mal le mécanisme des acouphènes. Cela correspondrait à un dysfonctionnement du système nerveux auditif avec de nombreuses causes possibles, et en premier lieu :

  • La diminution naturelle de l’acuité auditive avec l’âge ;
  • Une exposition répétée et excessive au bruit.

Il peut aussi s’agir de :

  • La prise prolongée de certains médicaments qui endommagent les cellules de l’oreille interne ;
  • Un traumatisme crânien ou une blessure au cou ;
  • Le spasme du muscle stapédien, le petit muscle de l’oreille interne ;
  • Du cérumen qui obstrue le canal auditif ;
  • Certaines maladies : la maladie de Ménière, la maladie de Paget, l’otospongiose, une infection de l’oreille ou des sinus, une tumeur dans la tête, le cou ou sur le nerf auditif, un mauvais alignement de l’articulation de la mâchoire, une maladie des vaisseaux sanguins…
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Acouphènes : comment arrêter les bourdonnements dans les oreilles ?

La prise en charge d’un acouphène dépend de sa cause, qui n’est pas identifiée le plus souvent. À moins de solutionner l’origine de l’acouphène, il faut apprendre à vivre avec, car il n’existe pas encore de moyen d’arrêter totalement les acouphènes. Dans tous les cas, on observe que les personnes parviennent souvent à s’habituer à leurs acouphènes avec le temps, en quelques mois : c’est un processus d’habituation.

Les différentes approches disponibles visent à soulager le symptôme :

  • Si une perte auditive est détectée, il est intéressant de mettre en place une aide auditive. Elle permet souvent une amélioration de l’audition, ce qui décentre le patient de ses acouphènes ;
  • Des masqueurs d’acouphènes. Ces prothèses émettent un léger bruit de fond en permanence qui limite la perception des acouphènes ;
  • La diminution du café et autres excitants car ils peuvent aggraver les acouphènes ;
  • Une thérapie cognitivo-comportementale ou TCC. Cette approche est efficace en termes d’amélioration de la qualité de vie et de diminution de la dépression, mais pas en termes de réduction de l’intensité des acouphènes. L’objectif est d’aider le patient à vivre avec ses acouphènes. En particulier, le stress est susceptible d’augmenter le symptôme, d’où l’importance d’arriver à le contrôler, par des exercices de relaxation par exemple ;
  • Un traitement d’habituation aux acouphènes ou Tinnitus Retraining Therapy (TRT). Il s’agit de faire diminuer les acouphènes grâce à la répétition d’un bruit blanc, accompagné d’un coaching avec des thérapeutes pour apprendre à mieux vivre avec le symtpôme ;
  • D’autres médecines complémentaires comme l’hypnose, la sophrologie, l’acupuncture ou l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing). Elles peuvent être intéressantes mais n’ont pas fait la preuve de leur efficacité ;
  • Les groupes d’entraide, car se rassembler avec des personnes qui vivent les mêmes difficultés procure du soutien et favorise le partage d’expériences ;
  • Les acouphènes peuvent générer de l’anxiété, une dépression, des difficultés à se concentrer ou encore à s’endormir. L’implication du psychologue ou du psychiatre peut s’avérer importante, notamment avec des médicaments anxiolytiques ou antidépresseurs.
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Sources :

  • ameli.fr
  • Inserm
  • Manuel MSD