Le Canada est réputé pour sa qualité de vie et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle qu’il offre. Selon une étude réalisée par l’entreprise Kisi, plusieurs villes canadiennes figurent dans le top 15 des villes mondiales respectant le mieux cet équilibre. Ottawa se classe ainsi à la 6e place, suivi de Vancouver (8e), Calgary (13e) et Toronto (14e). Il n’est donc pas étonnant que de nombreux voyageurs internationaux soient séduits par ce pays. En fait, un Canadien sur quatre est même un immigrant.
Le coût d’un permis de séjour pour le Canada
Avant de planifier votre voyage au Canada, il est important de vérifier les formalités administratives. Tout d’abord, vous aurez besoin d’un passeport, qui coûte environ 86 euros et nécessite quelques semaines, voire quelques mois, de délai d’attente. Par ailleurs, les Français n’ont pas besoin de visa pour se rendre au Canada en avion ou pour transiter dans un aéroport canadien. Cependant, une autorisation de voyage électronique (AVE) ou un permis, en fonction du motif de votre séjour, est nécessaire. Les demandes peuvent généralement être faites en ligne.
Les touristes français qui viennent au Canada en avion pour une période de moins de 6 mois doivent obtenir une autorisation de voyage électronique (AVE), qui coûte 7 dollars canadiens (environ 4,94€). L’AVE n’est pas nécessaire pour une entrée sur le territoire par voie terrestre ou maritime. Si vous souhaitez séjourner plus longtemps, vous devrez payer 341 dollars canadiens (environ 240€) pour le programme de vacances-travail (PVT). Ce programme vous permet de combiner tourisme et travail sur place. Pour suivre des études au Canada, le permis d’études coûte 150 dollars canadiens (environ 106€). Si vous souhaitez travailler en dehors du campus pendant vos études, vous devrez demander une modification de votre permis d’études.
Pour travailler au Canada, vous aurez besoin d’un permis de travail, à l’exception de certaines professions telles que celles d’artiste, de conférencier ou de militaire. Le permis de travail coûte 155 dollars canadiens (environ 109€), et le permis Jeunes Pro (pour les travailleurs de moins de 35 ans) coûte 241 dollars canadiens (environ 170€). Si vous souhaitez vous installer définitivement au Canada, les critères d’obtention du statut de résident permanent sont plus stricts et les frais plus élevés. Vous devrez débourser 515 dollars canadiens (environ 363€) pour obtenir ce statut. Pour une immigration économique, y compris par le biais du programme Entrée express, des frais de traitement de 850 dollars canadiens (environ 600€) sont également exigés, soit un total de 1 365 dollars canadiens (environ 963€).
Une autorisation supplémentaire pour le Québec
Si vous souhaitez étudier ou travailler au Québec, notez qu’un permis seul ne suffit pas. Vous devez obtenir préalablement le certificat d’acceptation du Québec (CAQ) auprès du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Ce document coûte 120 dollars canadiens (environ 85€).
Quelles assurances souscrire au Canada ?
Au Canada, certaines assurances sont obligatoires, tandis que d’autres sont facultatives. Comme en France, les propriétaires de véhicules doivent obligatoirement souscrire une assurance auto, qui doit au moins couvrir la responsabilité civile et les dommages corporels. Dans certaines provinces, une couverture supplémentaire peut être nécessaire. En revanche, contrairement à la France, l’assurance habitation est facultative pour les locataires au Canada. Néanmoins, il est recommandé d’en souscrire une pour protéger vos biens personnels. Selon les estimations de la Banque Nationale du Canada, le coût mensuel moyen de l’assurance auto et habitation varie de 100 à 200 dollars canadiens (environ 70€ à 140€).
Les économies nécessaires pour s’installer au Canada
Avant de vous installer au Canada, il est essentiel d’évaluer vos économies. En effet, les autorités canadiennes exigent que les personnes venant dans le pays puissent subvenir à leurs besoins financiers sur place. Vous devrez fournir une preuve de votre capacité financière, sous la forme d’une attestation bancaire indiquant le solde de votre compte.
Le montant requis varie en fonction du type de permis de séjour. Les futurs étudiants canadiens doivent justifier d’au moins 10 000 dollars canadiens (environ 7 052€) pour une année ou de 833 dollars canadiens (environ 587€) par mois (hors frais de scolarité). Pour un PVT, la somme demandée est moins élevée, soit 2 500 dollars canadiens (environ 1 763€) sur votre compte. En revanche, pour une demande de résidence permanente, le gouvernement canadien est plus exigeant. Environ 13 000 dollars canadiens (environ 9 168€) de fonds sont requis pour les candidats du programme Entrée express. Au Québec, les travailleurs qualifiés et les entrepreneurs doivent également signer un contrat d’autonomie financière. L’objectif est de s’assurer que vous disposez des ressources nécessaires pour vivre les premiers temps au Canada.
Le coût de la vie au Canada
En général, le coût de la vie au Canada est souvent inférieur à celui de la France, bien que cela puisse varier d’une province à l’autre. Cependant, attention aux surprises lorsque vous faites vos courses : les prix affichés en magasin n’incluent pas les taxes, qui représentent entre 5 et 15% du prix affiché sur l’étiquette.
Actuellement, le Canada n’échappe pas à l’inflation qui touche le monde entier. Les prix des produits alimentaires, du logement, de l’énergie, des biens de consommation et des services ont connu des hausses historiques. Toutefois, cette inflation reste plus modérée qu’aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au sein de l’Union européenne. De plus, il semble que les salaires aient également augmenté (d’environ 5,6% par rapport à l’année précédente).
Le niveau de vie au Canada
En général, le niveau de vie au Canada est plus élevé qu’en France. Les salaires sont souvent plus élevés. Le salaire minimum fédéral est de 15 dollars canadiens de l’heure (environ 10,5€). Si la province ou le territoire dans lequel vous travaillez a fixé un salaire minimum supérieur au salaire minimum fédéral, c’est ce taux qui sera appliqué. Comme en France, l’impôt sur le revenu est prélevé directement sur votre salaire. Cependant,une particularité pourrait vous surprendre : les salaires sont généralement versés toutes les deux semaines, ce qui permet une meilleure gestion des dépenses.
En revanche, les stagiaires au Canada ne sont pas rémunérés, car le Code canadien du travail ne prévoit pas de rémunération pour les activités réalisées dans le cadre d’un stage. Toutefois, dans certains cas, il est possible que votre employeur vous offre une gratification ou une allocation mensuelle, mais cela n’est pas obligatoire.
Vancouver et Toronto : les villes les plus chères
Lorsque vous emménagerez au Canada, vous constaterez agréablement qu’aucune caution ne vous sera demandée. Contrairement à la France, où les propriétaires ou les agences immobilières exigent souvent un dépôt de garantie équivalent à un mois de loyer hors charges, cette pratique est interdite au Canada. Cependant, la recherche d’un logement peut réserver quelques surprises. Les loyers varient considérablement d’une ville à l’autre. Vancouver et Toronto, qui accueillent 10% de la population canadienne, sont les villes les plus chères. En revanche, les loyers au Québec sont plus abordables. À Montréal, par exemple, le loyer moyen pour un studio se situe entre 800 et 1 000 euros par mois.
Pour bénéficier de tarifs plus avantageux, vous devrez vous éloigner du centre-ville ou envisager la colocation. Ce mode de vie vous permettra de partager les frais quotidiens, y compris l’abonnement Internet, qui coûte entre 40 et 100 dollars par mois (environ 28€ à 70,5€).
Transports en commun ou voiture : à vous de choisir
Le coût des transports est un autre poste de dépense à anticiper. Comptez environ 3 dollars canadiens (environ 2€) pour un ticket de transport individuel et de 90 à 150 dollars (environ 63,5€ à 106€) pour un abonnement mensuel. Si les grandes villes sont bien desservies par les transports en commun, vous aurez peut-être besoin d’une voiture si vous vous éloignez des centres urbains. Heureusement, au Canada, contrairement à d’autres pays du Commonwealth, on conduit à droite, comme en France. Vous pouvez même utiliser votre permis de conduire français pendant les premiers mois. Au Québec, par exemple, vous pouvez conduire avec votre permis français pendant six mois. Au-delà, vous devrez obtenir un permis de conduire international.
Cependant, informez-vous sur les lois en vigueur dans la province ou le territoire canadien où vous vous trouvez et familiarisez-vous avec les conditions météorologiques locales. Dans certaines provinces, notamment celles où les routes sont régulièrement enneigées ou verglacées, l’utilisation de pneus d’hiver est obligatoire. Gardez également à l’esprit que les véhicules canadiens sont généralement plus lourds, plus grands et consomment plus d’essence. Bien que le prix de l’essence soit moins élevé qu’en France, il a tendance à augmenter ces derniers temps (+9% entre septembre et octobre 2022).
Les frais de santé au Canada
Au Canada, il existe un système d’assurance maladie publique qui couvre les soins hospitaliers et médicaux (à l’exception des soins dentaires et ophtalmologiques). Cependant, pour bénéficier de cette assurance, il faut être résident permanent. Si vous venez au Canada dans le cadre d’un PVT ou pour étudier, vous devrez souscrire une assurance privée qui couvrira les frais médicaux, d’hospitalisation et éventuellement le rapatriement si votre assurance de carte bancaire ne le prévoit pas.
Néanmoins, le Québec a signé un accord avec certains pays, dont la France, permettant à leurs ressortissants de bénéficier de l’assurance maladie publique, le RAMQ (Régie de l’assurance maladie du Québec). Cela vaut uniquement pour les séjours liés au travail, aux études (y compris les stages) et pour les résidents permanents.
S’équiper pour le grand froid
Il est bien connu que les températures au Canada peuvent être extrêmes. Si vous recherchez le charme de la neige et du froid polaire, vous serez servi à l’est du pays. Les étés y sont chauds, mais les hivers sont rudes et froids. Les variations de température peuvent être impressionnantes en une seule journée. À l’ouest, notamment à Vancouver, les hivers sont plus doux mais plus humides. Quelle que soit la province où vous vous installez, vous devrez certainement investir dans des vêtements chauds pour faire face à ces conditions météorologiques changeantes.
À moins que vous n’arriviez en plein hiver, il est préférable de vous équiper sur place. Les vêtements techniques seront mieux adaptés aux températures canadiennes. Vous pourrez également bénéficier des conseils des habitants et utiliser leur technique du “mille-feuille”, qui consiste à superposer plusieurs couches de vêtements amples et chauds. Recherchez des matières telles que la laine mérinos, le duvet, la polaire ou les textiles imperméables et respirants. Prévoyez plusieurs centaines de dollars pour constituer la garde-robe nécessaire pour affronter le froid. Pour faire des économies, privilégiez les soldes ou le marché de l’occasion.
En conclusion, s’installer au Canada nécessite une préparation financière rigoureuse. De nombreux aspects doivent être pris en compte, tels que les frais administratifs, les assurances obligatoires, le coût de la vie, les dépenses liées au logement, aux transports et aux vêtements adaptés. En prenant en compte ces différents éléments, vous pourrez budgéter votre projet d’installation au Canada de manière plus précise et réaliste.