L’hiver ukrainien est le témoin de l’installation d’une guerre qui perdure. Pourtant, les habitants des Landes, déjà fortement mobilisés depuis le début du conflit, ont une nouvelle opportunité de démontrer leur solidarité. Ils peuvent contribuer à aider les milliers de blessés en Ukraine en triant leurs armoires à pharmacie. Ewa Dzieduszycki, présidente de l’antenne française de la Fondation mission médicale, une ONG polonaise, lance un appel à toutes les bonnes volontés. « Nous avons un grand besoin de médicaments, explique-t-elle. Les blessés affluent et les équipes médicales sur place voient leurs stocks diminuer. Nous avons besoin de tout ! » Ewa Dzieduszycki a donc prévu un nouveau voyage en Ukraine pour acheminer les dons collectés à la mairie de Saint-Pierre-du-Mont.
Un besoin varié
« En effet, il y a une grande variété de dons possibles ! » insiste Ewa Dzieduszycki. Tout d’abord, les médicaments. Il est possible de donner des médicaments non utilisés dont la date de péremption ne dépasse pas 2019. Mais la liste ne s’arrête pas là. Les béquilles, les orthèses, les prothèses, les bandages, la gaze, les médicaments homéopathiques, les médicaments de physiothérapie, les huiles essentielles, tout cela est le bienvenu. Même du matériel médical plus lourd est nécessaire, comme des fauteuils roulants ou des lits médicalisés.
L’ONG collabore avec d’autres associations telles que l’Aïma (Allons imaginer un monde d’amitiés) au Pays basque ou l’Autre regard à Mont-de-Marsan. La première assure la logistique et le stockage, et la seconde a fait don d’un nouveau fourgon, car celui de l’ONG était hors service. « Le voyage représente un aller-retour de 7 000 kilomètres ! » précise Ewa Dzieduszycki.
Blessures mentales
La mission médicale de l’ONG est née en Pologne en 2012. Créée par les cousins d’Ewa Dzieduszycki, elle avait pour mission d’aider les victimes du premier conflit dans le Donbass. Cette question est sensible pour la présidente de l’antenne française de cette organisation, d’origine polono-ukrainienne. Elle parle couramment le polonais et se fait comprendre en ukrainien. Elle suit l’orientation de l’ONG, qui est d’apporter un soutien aux blessés, aux réfugiés, mais aussi aux membres des équipes médicales. Le travail est immense. « Il ne faut pas oublier la deuxième catégorie de blessures : celles qui touchent le mental, souligne Ewa. Les traumatismes en temps de guerre causent d’énormes ravages. Le problème, c’est que pour les soigner, il faut prendre du recul, ce qui est impossible lorsque les tirs se poursuivent ! » Un casse-tête supplémentaire pour les soignants.
Prochain départ mi-janvier
Suite à un contact d’Ewa Dzieduszycki, une habitante de la commune, Joël Bonnet, le maire de Saint-Pierre-du-Mont, a immédiatement répondu présent. « Dès le début du conflit, la municipalité a accueilli des réfugiés ukrainiens dans des logements communaux », précise-t-il. « Il nous a semblé logique de soutenir une telle initiative. Nous sommes en train d’étudier des solutions de stockage plus pérennes pour la Fondation mission médicale. »
Le prochain convoi à destination de l’Ukraine est prévu pour la mi-janvier. D’ici là, chacun peut apporter le matériel médical dont il n’a plus besoin. C’est un geste à la portée de tous.
Horaires d’ouverture de la mairie :
- Du lundi au jeudi, de 8 h 30 à 12 heures, de 13 h 30 à 17 h 30
- Vendredi, de 8 h 30 à 12 heures et de 13 h 30 à 17 heures
- Samedi, de 9 à 12 heures (permanence du service état civil).