Soutien matériel – Comment aider l’Ukraine et quoi donner?

Soutien matériel – Comment aider l’Ukraine et quoi donner?

Ukraine

Ce mercredi à Lausanne, Sébastien apporte deux cartons au Sémaphore, un restaurant ukrainien qui collecte des dons pour les victimes de la guerre. “Le propriétaire est notre voisin. Son histoire nous touche. Nous l’aidons afin qu’il puisse aider à son tour.”

Des dons pour les enfants

Ce Vaudois a déjà apporté du matériel collecté auprès de collègues. Cette fois-ci, sa famille offre des couches, de la nourriture en poudre, des compotes… “On m’a demandé des choses pour les enfants. Nous avons également pu donner ce dont nous n’avons plus besoin pour les nôtres ou dont nous avons en quantité suffisante.”

Liste des besoins

Des emballages attendent déjà dans un couloir du Sémaphore. On y trouve des serviettes hygiéniques, des médicaments, des sacs de couchage… Chaque jour, les collectes partent pour Berne.

Les besoins spécifiques

Une liste affichée dans la vitrine détaille les besoins. Outre le matériel pour les enfants, on y trouve notamment des matelas de fitness, des chargeurs pour téléphones portables, des générateurs, des sous-vêtements thermiques, des chaussettes neuves, du thé, des aliments secs, des brosses à dents et du dentifrice, ainsi que du savon dur.

Les associations qui soutiennent l’Ukraine

La Caravane sans frontières, une association qui apporte son soutien aux personnes en situation d’urgence, collecte également des dons matériels en Suisse romande. Cette action, menée en collaboration avec la paroisse genevoise de Sainte-Clotilde, a par exemple permis d’envoyer un camion à la frontière ukrainienne en début de semaine.

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Si l’organisation est toujours preneuse de médicaments, de matériel de camping et d’objets pour les enfants, la liste exacte est mise à jour sur son site internet, en fonction des stocks et des retours du terrain. “Actuellement, nous avons besoin de poussettes et de lait en poudre pour les nourrissons”, explique Laetitia Golay, porte-parole de l’association.

Les recommandations des grandes organisations humanitaires

Que pensent les grandes organisations humanitaires de ces actions? “Ces personnes semblent demander du matériel de première nécessité, et c’est également ce que nous distribuons sur place”, réagit Lionel Frei, porte-parole de l’ONG Solidar. Selon lui, les réfugiés ont besoin d’un toit, de nourriture, de conseils pour savoir où aller, d’un soutien psychosocial et de soins médicaux.

Pour des raisons logistiques, Solidar préfère se procurer le matériel sur place. “Selon notre expérience, nous sommes plus efficaces et rapides lorsque nous agissons ainsi”, renchérit Vérène Morisod de Caritas. Sylvie Kipfer, porte-parole de la Chaîne du Bonheur, partage cet avis: “Acheter sur place est plus écologique et favorise l’économie locale. Si nous envoyons du matériel, il y a un risque qu’il ne soit pas utilisé.”

Agir selon ses moyens

À Lausanne, Sébastien est prêt à donner de l’argent. Quant à la Caravane sans frontières, elle collecte des dons, et cette solution sera davantage mise en avant. Mais sa porte-parole souligne que chacun agit selon ses moyens. Comme ces grands-mères qui n’ont pas forcément beaucoup d’argent, mais qui ont proposé de faire des couvertures.

“La priorité est de faire des dons en argent à des organisations reconnues, présentes sur place et qui connaissent les besoins”, conclut Daniel Tillmanns, responsable du magazine de l’Entraide protestante (EPER) en Suisse romande. “Mais il ne faut pas freiner l’élan de solidarité, qui se traduit par toutes sortes de dons matériels, même s’ils doivent être acheminés. Cela permet à chacun de s’impliquer et d’aider.”

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