S&P 500 : Découvrez les 10 choses essentielles avant d’investir

S&P 500 : 10 choses à connaître avant d’investir

L’indice S&P 500 est moins connu en France que le CAC 40, mais il est essentiel de bien comprendre cet indice si vous vous intéressez à la bourse. En effet, il regroupe les 500 plus grandes sociétés américaines, représentant le cœur de la finance mondiale.

Les débutants, les investisseurs à long terme et les adeptes du trading doivent absolument connaître ces 9 éléments clés sur cet indice.

1 > Qu’est-ce que le S&P 500 ?

Le S&P 500 est un indice boursier émis par S&P Dow Jones Indices qui suit les 500 plus grandes sociétés américaines cotées en bourse. Il représente environ 80% de la capitalisation boursière américaine. Les entreprises incluses dans cet indice peuvent être cotées à la bourse du NYSE (New-York Stock Exchange) ou au NASDAQ.

Il s’agit de l’indice de référence du marché boursier américain, aux côtés du Dow Jones (Dow Jones Industrial Average – DJI).

Il existe différentes versions du S&P 500, notamment une version sans les dividendes, une version avec les dividendes réinvestis (S&P 500 Gross Return ou GR) et une version avec les dividendes réinvestis en tenant compte de l’impôt à la source (S&P 500 Net Return ou NR).

Il est également important de noter que les actions et les indices ont des codes courts pour faciliter les recherches, notamment sur les consoles Bloomberg. Le code du S&P 500 est SPX. Le code du S&P 500 Total Return est SPXT et le code du S&P 500 Net Total Return est SPTR500N. Ces codes peuvent également être utilisés sur certains sites internet, bien qu’ils puissent parfois différer.

2 > Le S&P 500 représente 52% de la capitalisation boursière mondiale, mais seulement 1% des entreprises cotées dans le monde

Le S&P 500 représente une capitalisation boursière de 35 000 milliards de dollars, soit environ 80% de la capitalisation boursière américaine et près de 53% de la capitalisation boursière mondiale. En comparaison, les pays émergents ne représentent que 10% de la capitalisation boursière mondiale, et le CAC 40 seulement 2%.

Comme son nom l’indique, le S&P 500 suit l’évolution de 500 actions, en particulier les 500 actions les plus importantes cotées aux États-Unis.

Cependant, il existe de nombreuses entreprises cotées en bourse :

  • Environ 3 500 aux États-Unis
  • Plus de 40 000 dans le monde entier

Cela signifie que le S&P 500 est représentatif en termes de capitalisation boursière, mais pas en nombre de sociétés.

Lorsque vous construisez un portefeuille financier équilibré et diversifié, il est donc raisonnable de prendre en compte ce qui semble être représentatif du marché.

3 > La performance du S&P 500 : 9,6% par an depuis 1927

Le S&P 500 a été publié pour la première fois le 4 mars 1957, mais son calcul a débuté dès le début de l’année 1928.

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Depuis 1928, sa performance annuelle a été de 9,6% et de 6,5% en tenant compte de l’inflation, c’est-à-dire en termes de pouvoir d’achat réel.

En comparaison, les obligations américaines ont enregistré une performance annuelle de 1,8% nette de l’inflation.

Cela signifie que si vous aviez investi dans le S&P 500 pendant 20 ans, la valeur réelle de votre investissement aurait été multipliée par 3,5. Avec des obligations, cette multiplication aurait été de 1,4 seulement.

La performance des actions américaines entre 1900 et 2022 a été de 6,4% par an. C’est bien supérieur à la performance des obligations américaines (2% par an) et aux livrets à court terme (moins de 1% par an).

Cependant, la performance des actions américaines est également supérieure à celle de nombreux autres pays. La France et l’Italie affichent une performance autour de 3%, tandis que la moyenne mondiale est de 5%. Seule l’Australie dépasse légèrement les États-Unis.

Dans les pays où les obligations ont enregistré une mauvaise performance, celle des actions a généralement été faible. Par exemple, la performance des obligations en France a été d’environ 0%, tandis que les livrets étaient presque négatifs avec une performance de près de -3% par an. Il est donc clair qu’en France, il aurait été plus intéressant d’investir en actions plutôt que de ne rien faire !

4 > Un investissement sur le S&P 500 juste avant la crise de 1929 n’aurait pas été aussi catastrophique qu’on pourrait le penser

Naturellement, lorsque l’on parle de performance, il est important d’évoquer le risque. Il existe de nombreux indicateurs de risque tels que la volatilité et la perte maximale.

La crise de 1929 est un cas extrême qui reste gravé dans les mémoires, même si nous ne l’avons pas vécu personnellement.

La bourse a perdu les deux tiers de sa valeur entre 1928 et 1932, ce qui n’a pas été facile à vivre.

Cependant, compte tenu de l’inflation négative pendant cette période, la baisse du pouvoir d’achat d’un investissement dans le S&P 500 en 1928 n’a été que de 54%.

De plus, il est important de noter que la bourse a retrouvé son niveau de 1928 en termes de pouvoir d’achat dès 1936. Bien sûr, elle a connu des hauts et des bas par la suite, mais elle a dépassé définitivement son niveau de 1928 en 1945. Cela représente tout de même 15 années de souffrance.

Cependant, ceux qui ont investi en une seule fois en bourse en 1928 ont à la fois :

  • été malchanceux, car ce genre d’événement n’arrive pas si souvent
  • n’ont pas appliqué de bonnes pratiques, car il est souvent judicieux d’investir progressivement.

Il est notamment question de l’investissement programmé dans cet article : La Puissance de l’investissement programmé lorsque la bourse baisse !

D’ailleurs, ceux qui auraient investi 10 000 $ chaque année pendant 10 ans à partir de 1928 auraient atteint 111 000 $ (en dollars constants, compte tenu de l’inflation), soit plus que leur investissement initial de 100 000 $. Pas mal pour surmonter la plus grande crise boursière de l’histoire, n’est-ce pas ?

Et quelles ont été les plus fortes baisses annuelles ? Depuis 1928, il n’y a eu que 6 années (1930, 1931, 1974, 2002, 2008) où la bourse américaine, représentée par le S&P 500, a baissé de plus de 20% en termes réels. On serait tenté de croire que les baisses sévères sont plus fréquentes, n’est-ce pas ?

5 > La composition de l’indice Standard & Poors a beaucoup évolué entre 2000 et 2023

Le taux de rotation de l’indice S&P 500 est d’environ 2% par an. On dit souvent que l’investissement passif revient à ne rien faire, mais en réalité, un indice est légèrement actif.

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En effet, un indice effectue des entrées et des sorties de valeurs régulières. Le niveau de changement est mesuré par le taux de rotation, qui correspond à la somme du taux d’entrée et du taux de sortie, divisée par deux.

Un taux de rotation de 2% peut sembler faible, mais cela compte sur le long terme. Prenons l’évolution des plus grandes capitalisations entre 2000 et 2019, soit deux décennies.

La composition du S&P 500 a beaucoup évolué pendant cette période. Les dix premières capitalisations en 2000 étaient les suivantes :

  1. General Electric (-66%)
  2. Exxon Mobil (228%)
  3. Pfizer (118%)
  4. Citigroup (-75%)
  5. Cisco Systems (35%)
  6. Wal-Mart Stores (105%)
  7. Microsoft (220%)
  8. AIG (-95%)
  9. Merck (113%)
  10. Intel (116%)

Le chiffre entre parenthèses représente la performance (dividendes compris) des actions entre fin 1999 et 2021. On peut constater de grandes évolutions.

En revanche, début 2023, les dix premières capitalisations du S&P 500 sont les suivantes :

  1. Apple Inc
  2. Microsoft Corporation
  3. Amazon.com Inc
  4. Tesla, Inc.
  5. Alphabet Inc A (Google)
  6. Alphabet Inc C (des actions Google différentes sont cotées)
  7. Berkshire Hathaway
  8. UnitedHealth Group Inc.
  9. Johnson & Johnson
  10. Exxon Mobil Corporation

Il est intéressant de noter que les performances des plus grandes capitalisations en 2000 ont été nettement moins bonnes que celle de l’indice dans son ensemble. Entre fin 1999 et mi-2019, un portefeuille équipondéré (non rééquilibré) des dix premières lignes du S&P 500 aurait enregistré une performance annuelle de 4,3%. En revanche, un investissement dans le S&P 500 aurait entraîné une performance annuelle de 6,1%, avec des indicateurs de risque bien plus favorables.

Il est donc clair qu’investir dans un indice offre bien plus d’avantages que d’investir dans un portefeuille de valeurs individuelles et d’attendre !

6 > Le S&P 500 inclut une grande partie du NASDAQ

Le NASDAQ était historiquement la bourse des petites valeurs technologiques. Cependant, le NASDAQ s’est considérablement développé et les petites sociétés en croissance sont devenues de grandes entreprises.

Il est possible de comparer la répartition sectorielle du S&P 500 et du NASDAQ 100 (l’indice de référence du NASDAQ).

On constate que le S&P 500 est bien plus diversifié. Le NASDAQ 100 a une forte pondération dans le secteur des technologies, mais il ne représente que 50% de la pondération boursière de l’indice.

En 2023, 150 des 500 entreprises du S&P 500 sont cotées au NASDAQ. Ces 150 entreprises représentent 40% de la capitalisation du S&P 500. De plus, les plus grandes capitalisations de l’indice de référence américain sont cotées au NASDAQ, notamment Apple, Microsoft et Amazon.

De plus, seules 20 valeurs de l’indice NASDAQ 100 ne sont pas incluses dans le S&P 500. Cela représente 5% de la capitalisation du NASDAQ 100.

7 > Le Dow Jones est entièrement inclus dans le S&P 500

Le Dow Jones Industrial Average a longtemps été l’indice de référence de la bourse américaine. Il est composé de 30 grandes sociétés significatives. Cependant, le calcul de cet indice est assez étonnant, comme expliqué dans cet article dédié au Dow Jones. Il est donc peu utilisé.

Toutes les entreprises incluses dans le Dow Jones Industrial Average sont également présentes dans le S&P 500. Ce dernier est bien plus vaste, puisque sa capitalisation boursière représente un tiers de celle du Dow Jones. À mon avis, le S&P 500 est donc bien plus utile, notamment pour les investisseurs en ETF (Exchange Traded Funds).

Le graphique ci-dessous présente la répartition sectorielle du S&P 500 par rapport à celle du Dow Jones Industrial Average.

8 > Pour obtenir des informations officielles sur le S&P 500, consultez la fiche technique

Si vous souhaitez en savoir plus sur un indice, il est essentiel de consulter ce que l’on appelle la fiche technique. Dans l’article “Comprendre les indices boursiers”, je décris comment lire la fiche technique des indices MSCI.

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Pour cela, rendez-vous sur la page du S&P 500 sur le site web de S&P DJI.

La fiche technique mentionne notamment que près de 10 trillions de dollars sont indexés ou benchmarkés sur le S&P 500 !

Voici ce que déclare S&P Dow Jones Indices à propos de son indice :

“Créé en 1957, le S&P 500 a été le premier indice boursier américain pondéré par la capitalisation boursière. Aujourd’hui, il sert de référence à de nombreux instruments d’investissement cotés et de gré à gré. Cet indice mondialement reconnu regroupe 500 des plus grandes entreprises des secteurs clés de l’économie américaine. Le S&P 500 fait partie d’une série d’indices d’actions américains de S&P Dow Jones qui peuvent être utilisés comme blocs de construction mutuellement exclusifs ; l’indice ne chevauche pas les positions de l’indice S&P MidCap 400® ou de l’indice S&P SmallCap 600®. Ensemble, ils constituent le S&P Composite 1500®.”

On apprend également que Standard & Poor’s émet d’autres indices suivant la bourse américaine, tels que le S&P MidCap pour les moyennes valeurs et le S&P SmallCap 600 pour les petites valeurs. L’indice qui suit toutes ces actions s’appelle le S&P Composite 1500.

9 > Il n’y a pas exactement 500 entreprises dans le S&P 500 !

Jusqu’à présent, nous avons mentionné que le S&P 500 regroupe 500 entreprises, en particulier les 500 plus grandes entreprises. Cependant, il s’agit d’une approximation.

Par exemple, fin février, il y avait 503 entreprises dans le S&P 500, et non pas exactement 500. De plus, un comité sélectionne ces entreprises en fonction des critères suivants :

  • Une capitalisation boursière minimale de 12,7 milliards de dollars
  • Des règles de liquidité
  • Des bénéfices du dernier trimestre et de la somme des 4 derniers trimestres
  • Des règles pour maintenir une représentativité sectorielle

Ainsi, par exemple, Tesla a longtemps été exclue du S&P 500, malgré sa capitalisation boursière très importante.

10 > Le meilleur moyen d’investir dans le S&P 500 : les ETF

Moins de 5% des fonds classiques surperforment les ETF sur les grandes capitalisations américaines.

Il est extrêmement difficile de battre les indices, en particulier l’indice S&P 500.

Selon l’étude SPIVA mi-2022, 100% des fonds ont enregistré une performance inférieure à celle de l’indice S&P 500 sur 10 ans (sans tenir compte des frais).

Selon l’étude “Active Passive Barometer Europe” de Morningstar, seuls 5% des fonds actifs ont enregistré une meilleure performance que les fonds passifs sur 15 ans.

Les ETF sont donc d’excellents véhicules d’investissement. Il est probablement inutile d’ajouter des ETF Nasdaq ou des ETF Dow Jones aux ETF S&P 500, car le Nasdaq et le Dow Jones sont déjà inclus dans le S&P 500.

Les ETF S&P 500 sont disponibles sur différents supports, tels que le PEA, le CTO et l’assurance vie.

Sur le PEA, vous avez accès à des ETF tels que :

  • Lyxor S&P 500 UCITS ETF – FR0011550191
  • Amundi S&P 500 UCITS ETF – FR0010892224
  • HSBC S&P 500 UCITS ETF – FR0011457756

Ces ETF ont des encours supérieurs à 400 millions d’euros et des frais de gestion annuels très bas.

Il est important de choisir le bon courtier pour économiser sur les frais de transaction. À mon avis, Bourse Direct est le meilleur courtier PEA.

Sur le CTO, le choix est très vaste. Vous pouvez opter pour des ETF tels que :

  • Lyxor PEA S&P 500 UCITS ETF – LU0496786573
  • iShares Core S&P 500 UCITS ETF – IE00B5BMR087
  • Amundi S&P 500 UCITS ETF – FR0010892224

Ces ETF sont disponibles sur les Bourses d’Euronext Paris et Amsterdam afin de minimiser les frais de transaction.

En assurance vie, vous pouvez trouver des ETF tels que :

  • Amundi Index Solutions – Amundi S&P 500 UCITS ETF C

Il s’agit d’un fonds performant, avec des frais de gestion annuels de 0,15% et plus de 6 milliards d’euros d’encours. Il se classe parmi les 5 meilleurs fonds (actifs et passifs) sur 10 ans, avec une performance de 278% contre une moyenne de 214% pour la catégorie. Même les meilleurs fonds actifs ont du mal à rivaliser avec les fonds passifs.

En conclusion, le S&P 500 est un indice essentiel à connaître. Il représente à lui seul une grande partie du poids boursier mondial. Les ETF sont les meilleurs instruments pour investir dans cet indice. Je vous souhaite le meilleur pour votre épargne et bien plus encore.

Questions fréquentes sur le S&P 500 et les ETF S&P 500