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Décrocher un stage aux Etats-Unis a tout pour faire rêver. Mais, le coût de la vie américaine et la perspective de ne pas être payé peut freiner un candidat au départ. Pour rendre le songe accessible à tous, il existe des astuces pour faire en sorte que son stage non rémunéré se passe au mieux.
Les stages sont non rémunérés aux Etats-Unis
En France, le stage est beaucoup plus encadré qu’outre-Atlantique. Notamment sur l’aspect financier. En effet, la rémunération (ou la gratification versée) des stages est obligatoire pour toute période supérieure à deux mois consécutifs. Ainsi, un stagiaire français travaillant à temps plein – l’équivalent du 35 heures – pendant trois mois perçoit 577,50 euros mensuellement. Aux Etats-Unis, la réglementation des périodes de formation en milieu professionnel est bien différente voire quasi inexistante.
Un stage non obligatoire
Et pour cause, le stage n’est pas obligatoire aux Etats-Unis. Il n’est même pas courant d’en faire ou simplement l’été dans le but d’emmagasiner de l’expérience professionnelle. Les stages non-rémunérés demeurent donc répandus et parfois abusifs. Ce qui a entraîné ces dernières années des débats houleux sur le statut des stagiaires. Les entreprises respectant la procédure doivent suivre quelques conditions du stage bien définies :
- Le stage donne lieu à des avantages professionnels pour l’étudiant (développement de compétences et de connaissances, travaux en lien avec son domaine de formation…) ;
- Le chef d’entreprise ne doit pas promettre de contrat de travail à la fin du stage ;
- Par souci de transparence, l’annonce spécifie l’absence de rémunération ;
- La mission de l’étudiant en stage non rémunéré ne doit pas être une tâche régulière correspondant à un poste de salarié ou à un poste de travail permanent ;
- Les missions effectuées pendant le stage doivent correspondre aux travaux que peut réaliser l’étudiant en cours ;
- Aucun lancement de produit, de service ou de marque ou toute nouveauté que développe l’entreprise doit être à la charge du stagiaire.
Si ces conditions ne sont pas remplies, le stagiaire doit être rémunéré.
L’obtention du visa J-1
L’autre grande différence pour valider son stage aux Etats-Unis est la recherche d’un sponsor et l’obtention du visa J-1. Ces deux démarches sont essentielles pour s’envoler pour New-York, Miami, Los Angeles ou encore la Silicon Valley. Seul point commun avec la procédure en France : avoir une convention de stage. Elle est obligatoire et conjointement signée par l’université et l’entreprise.
Ca fait + de 6 mois que je suis là bas et la vie est chère. Je fais un stage non-rémunéré, je me suis trouvée un job à mi-temps le week-end pour avoir de l’argent parce-que c’était la galère. Je gagne un peu -de £300/mois et ça me suffit pile poil pour le transport et les courses
— I’m going to see DAY6 J-7 !!! ❤❤ (@vii_orihara) 12 mai 2018
Comment couvrir vos frais sur place ?
L’argent fait forcément partie des principales préoccupations – si ce n’est la première – d’un candidat au départ. Encore plus dans le cadre d’un stage non rémunéré. Pour cela, il existe des aides pour vous aider à couvrir vos dépenses sur place.
L’aide à la mobilité internationale
Le service international de certaines universités françaises accorde ce que l’on appelle une aide à la mobilité internationale. L’étudiant touche ce soutien financier tous les mois. Elle s’adresse à des stagiaires bénéficiant de bourses sur critères sociaux qui partent dans le cadre de leur cursus universitaire. En revanche, elle est limitée dans le temps. Elle couvre les dépenses du stagiaire sur une durée de 2 à 9 mois au maximum. Pour l’année universitaire en cours, le montant de l’aide allouée atteint les 400 euros par mois.
S’adresser à l’entreprise d’accueil
Sur place, l’employeur peut soulager le portefeuille de l’étudiant. Certaines offres de stage précisent les avantages accordées par le patron. Par exemple, il peut s’agir d’une aide au logement, comme la prise en charge partielle ou totale du loyer. Mais aussi d’un soutien pour le transport avec une déduction sur les différents moyens utilisés pour se rendre sur le lieu de stage. En général, l’entreprise qui propose un stage prend intégralement en charge le remboursement de frais de transport.
Bon à savoir : Pour avoir un panel des bourses existantes, le moteur de simulation Fibii.co simule les aides selon la situation aussi bien scolaire que familiale de l’étudiant.
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Trois conseils à suivre pour réussir son stage non rémunéré
Faire un stage non rémunéré peut représenter un certain coût. Par exemple, pour un stage de six mois en plein cœur de New-York, il faut compter environ 10.000 euros entre les frais de transport, de logement et de nourriture, les démarches administratives et les dépenses réservées aux loisirs et aux sorties.
Avoir un capital financier de départ
Contrairement aux stages avec gratification financière, un stage non rémunéré seul ne permet pas de vivre sur place aussi facilement. Il faut apporter suffisamment d’économies avec soi pour vivre ces mois d’aventure américaine. Il est par ailleurs recommandé d’avoir au minimum trois mois de loyer d’avance. Pour vous aider, Le Coût de l’Expat simule la différence entre le coût de la vie de la ville d’origine et celle d’accueil. Et si les quelques dons familiaux ne vous autorisent pas à voyager à l’étranger, il reste les emplois saisonniers permettant de mettre quelques sous de côté en période estivale.
Exercer un job d’appoint
Trouver un travail sur place est une alternative. Mais, ce n’est pas évident avec un stage dans l’entreprise comme activité principale. C’est pourtant le quotidien d’expatriés qui doivent concilier les deux. Dans le cadre d’un stage non rémunéré, le stagiaire peut aisément demander à son tuteur d’être flexible sur les horaires de présence effective. Servir dans un bar le soir ou le weekend peut ainsi couvrir les dépenses de l’American Way of Life.
Dénicher les bons plans des expatriés
Vous ne serez jamais le premier à tenter l’expérience du stage non-rémunéré aux Etats-Unis. Entre les anciens et ceux qui sont encore sur place, des groupes d’expatriés se multiplient sur les réseaux sociaux. Entre les événements à ne pas louper et les idées de sortie, cette communauté qui existe dans toutes les grandes villes américaines partage les bons plans au nouveau stagiaire.
En France ou aux Etats-Unis, le stage est avant-tout un excellent moyen de développer des compétences. A l’étranger, c’est l’occasion de lancer une belle carrière à l’international. Au bout du monde, il ne faut pas s’attendre à trouver un Return on investment – ou retour sur investissement – immédiat. Le bénéfice tiré ne sera pas pécuniaire mais professionnel. En effet, les étudiants qui prennent le pari de choisir un stage à l’étranger améliorent leur employabilité et peuvent récupérer l’investissement réalisé sur le long terme.