Le Bangladesh, situé à quelques dizaines de kilomètres du golfe du Bengale, est confronté à de nombreux défis liés au changement climatique. Les inondations, les cyclones et l’élévation du niveau de la mer menacent la vie des habitants de cette région. Les conséquences sont déjà visibles, notamment dans les îles situées au large du golfe du Bengale. Selon la Banque mondiale, jusqu’à 8 millions de personnes pourraient être contraintes de quitter leurs terres d’ici 2050.
Des conditions de vie précaires
Dans le district de Padmapukur, les habitants vivent dans des cabanes en tôle, construites sur des terres fragiles qui émergent des eaux. Les hommes sont partis à la recherche de travail ailleurs, laissant derrière eux les femmes, les enfants, les personnes âgées et les handicapés. L’accès à la nourriture est également difficile, les commerçants approvisionnant les villageois en produits essentiels à bord de barques.
Des conséquences économiques et sociales
Les conséquences économiques sont également importantes. Les cultivateurs vendent leurs terres à des entrepreneurs qui les transforment en élevages de crevettes destinées à l’exportation. Bien que ces élevages rapportent de l’argent, ils réduisent considérablement le besoin de main-d’œuvre par rapport aux rizières traditionnelles. De ce fait, de nombreux cultivateurs se déplacent vers le nord ou cherchent du travail en Inde.
L’aide internationale et les initiatives locales
La région du sud-ouest du Bangladesh est fortement dépendante de l’aide internationale. Les organisations non gouvernementales luttent contre la pauvreté, la malnutrition et le réchauffement climatique. Les habitants sont formés à faire face aux crues et aux cyclones, et reçoivent un revenu mensuel ainsi que des rations alimentaires. Les femmes en particulier sont ciblées par ces programmes, car contrairement aux hommes, elles ne peuvent pas migrer.
Des solutions pour l’avenir
Le Bangladesh travaille activement à s’adapter au changement climatique. Des initiatives sont mises en place pour développer une variété de riz résistante à la salinité de l’eau et aux inondations. Il est également essentiel d’élever le niveau des routes, de construire des digues le long des côtes, de nettoyer les canaux et de mettre en place des abris anticyclones. Des systèmes d’alerte sont également nécessaires pour prévenir les catastrophes.
Le gouvernement bangladais a déjà mis en place un fonds de 189 millions de dollars en 2009, en collaboration avec l’Union européenne et les agences de développement australiennes et américaines. Cependant, ces fonds risquent de ne pas être suffisants. Selon la Banque mondiale, les coûts liés à la protection des infrastructures contre les inondations pourraient atteindre 3,3 milliards de dollars d’ici 2050.
Le Bangladesh doit donc continuer à lutter contre les conséquences du changement climatique et à développer des solutions durables pour assurer la survie de sa population face à ce défi majeur.
