Symptômes et évolution de l’insuffisance cardiaque : Découvrez les signes de cette maladie cardiaque

Symptômes et évolution de l’insuffisance cardiaque : Découvrez les signes de cette maladie cardiaque

L’insuffisance cardiaque chronique peut présenter une grande variété de symptômes. Pour comprendre ces symptômes, il est essentiel de comprendre les conséquences de la perte d’efficacité des ventricules et les raisons de cette perte d’efficacité. Il est important de distinguer les cas où le ventricule a des difficultés à expulser le sang de ceux où il a du mal à se remplir après une contraction.

Différence entre l’insuffisance cardiaque systolique et diastolique

Lorsqu’un ventricule n’est plus efficace, deux cas de figure se présentent :

  • Dans le premier cas, le ventricule ne peut plus expulser suffisamment de sang à chaque contraction. On parle alors d’insuffisance cardiaque “systolique” ou “à fraction d’éjection ventriculaire (FEV) altérée”.
  • Dans le deuxième cas, le ventricule peut expulser suffisamment de sang, mais il a du mal à se remplir après la contraction. On parle alors d’insuffisance cardiaque “diastolique” ou “à FEV conservée”.

La fraction d’éjection ventriculaire (FEV) est le pourcentage de sang contenu dans un ventricule qui est expulsé lors d’une contraction. Normalement, elle est d’environ 60%. On considère qu’elle est insuffisante lorsque son taux est inférieur à 40%. Dans les cas d’insuffisance cardiaque sévère, elle peut chuter jusqu’à 20%.

Symptômes de l’insuffisance cardiaque chronique

Attention aux symptômes trompeurs chez les personnes âgées ! Chez les personnes très âgées, les symptômes de l’insuffisance cardiaque peuvent être particuliers. Outre la fatigue, elles peuvent présenter des troubles du comportement, de la confusion, de la désorientation, des mains et des pieds froids, des chutes, voire une prise de poids rapide. Ces symptômes peuvent ne pas être évocateurs d’un problème cardiaque, ce qui peut retarder le diagnostic d’insuffisance cardiaque.

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Sévérité des symptômes de l’ICC

Selon la gravité des symptômes, on distingue quatre stades d’ICC, selon la New York Heart Association (NYHA) :

  • NYHA I : la maladie cardiaque est présente, mais le patient n’est pas limité dans ses activités physiques, même avec un effort important.
  • NYHA II : il existe une légère limitation à l’activité physique ordinaire, se traduisant par un essoufflement, de la fatigue ou des palpitations.
  • NYHA III : il y a une limitation marquée à l’activité physique, des efforts modestes entraînent l’essoufflement, la fatigue ou des palpitations, mais il n’y a pas de symptômes au repos.
  • NYHA IV : il est impossible de faire une activité physique sans symptômes, qui sont présents même au repos.

Évolution de l’insuffisance cardiaque chronique

L’insuffisance cardiaque chronique (ICC) est une maladie grave, dont l’évolution varie selon la nature de la maladie à l’origine de celle-ci. Ses complications sont l’insuffisance cardiaque aiguë et l’œdème aigu pulmonaire ou périphérique (des jambes et des organes digestifs). L’œdème aigu du poumon se traduit par une respiration rapide, des crachats blancs et mousseux, de la transpiration et un essoufflement majeur soulagé par la position assise.

On estime que seulement 50% des personnes atteintes d’ICC sont encore en vie cinq ans après le diagnostic. Cependant, ce taux de survie est surtout lié au mauvais pronostic des insuffisances cardiaques gauches, plus graves et souvent causées par un infarctus du myocarde qui a rendu une partie du muscle cardiaque fibreux et donc incapable de se contracter. Les ICC qui ne sont pas dues aux séquelles d’un infarctus ont un meilleur pronostic à cinq ans.

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Diagnostic de l’insuffisance cardiaque chronique

Le diagnostic de l’insuffisance cardiaque chronique repose sur :

  • L’examen clinique.
  • Un électrocardiogramme.
  • Une radiographie du thorax.
  • Une échographie du cœur (échocardiographie doppler) qui permet de mesurer la taille des ventricules et de leurs parois, ainsi que le fonctionnement des valvules, etc.
  • Éventuellement, une épreuve d’effort (un examen cardiaque pendant un exercice physique d’intensité croissante).

Le médecin peut également demander une analyse de sang. En effet, lors d’insuffisance cardiaque, le muscle cardiaque fabrique certaines substances (les “peptides natriurétiques”, BNP et NY-proBNP) qui peuvent être dosées dans le sang. Leur quantité est d’autant plus élevée que l’insuffisance cardiaque est sévère.