Le taux de PSA est un marqueur sanguin utilisé pour détecter le cancer de la prostate et suivre l’évolution de la maladie chez les patients déjà diagnostiqués. Cependant, il est important de savoir que son augmentation ne signifie pas systématiquement la présence d’un cancer. En effet, le taux de PSA peut également augmenter en cas de prostatite, une inflammation de la prostate.
Qu’est-ce que le PSA ?
Le PSA, ou antigène spécifique de la prostate, est une protéine produite par la prostate. Son rôle est de fluidifier le sperme et de faciliter le déplacement des spermatozoïdes. On retrouve cette protéine en petite quantité dans le sang des hommes. Un taux élevé de PSA peut être indicatif d’une anomalie de la prostate, qu’elle soit bénigne (comme l’hypertrophie bénigne de la prostate) ou maligne (comme le cancer de la prostate). Selon le taux de PSA et d’autres critères tels que l’âge et les symptômes, d’autres examens peuvent être réalisés, notamment une biopsie trans-urétrale. Bien qu’un dépistage systématique du PSA ne soit pas recommandé chez les hommes, il est fréquemment proposé par les médecins après l’âge de 50 ans. Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, avant celui du poumon et du côlon.
Quel est le taux normal de PSA ?
La valeur normale moyenne du taux de PSA varie en fonction de la technique utilisée. En général, la norme se situe autour de 4 ng/mL de sang. Cependant, le taux normal de PSA varie également en fonction de l’âge du patient. Il est de 2,5 ng/mL pour les hommes de moins de 50 ans, de 3,5 ng/mL pour ceux âgés de 50 à 60 ans, et de 4,5 ng/mL pour les hommes âgés de 60 à 70 ans.
Comment se préparer à la prise de sang pour le dosage du PSA ?
Le dosage du PSA se fait simplement par une prise de sang. Il est recommandé de s’abstenir de rapports sexuels la veille du dosage et de ne pas avoir subi de toucher rectal dans les 3 jours précédents, car cela peut fausser les résultats. Les médecins spécialistes de l’urologie recommandent de réaliser un dosage du PSA et un toucher rectal chez tous les hommes âgés de 50 à 75 ans. Le dosage du PSA permet d’évoquer un diagnostic et de suivre l’évolution du cancer de la prostate. Cependant, il ne permet pas d’exclure complètement la présence d’une tumeur. Dans ce cas, un toucher rectal est nécessaire pour évaluer le volume et l’aspect de la prostate. Il convient de souligner que le dosage du PSA n’est pas fiable à 100%, et qu’une biopsie de la prostate est indispensable pour confirmer le diagnostic.
Pourquoi le taux de PSA peut-il augmenter ?
Plusieurs facteurs peuvent entraîner une augmentation du taux de PSA, notamment :
- Présence d’une tumeur de la prostate
- Prostatite aiguë ou chronique (infection de la prostate)
- Hypertrophie bénigne de la prostate (augmentation de sa taille)
- Inflammation de la prostate
- Éjaculation récente
- Toucher rectal
Le dosage sanguin du PSA est utilisé pour le dépistage du cancer de la prostate, car il constitue un marqueur tumoral. Son augmentation peut parfois être associée à des symptômes urinaires tels que des mictions impérieuses ou des infections urinaires. Il peut également être utilisé pour surveiller l’évolution du cancer de la prostate après la mise en place d’un traitement. Si le taux de PSA est élevé lors du premier dosage, il sera nécessaire de réaliser un contrôle ultérieur pour confirmer les résultats.
Quand faut-il s’inquiéter ?
Selon la Haute Autorité de Santé, le dépistage systématique du cancer de la prostate par le dosage du PSA n’a pas démontré son intérêt. Cependant, il est recommandé de consulter un médecin en cas de taux élevé de PSA lors d’un bilan de routine ou en présence de symptômes urinaires ou sexuels. Il est important de noter que l’augmentation du taux de PSA ne signifie pas à 100% la présence d’un cancer, car elle peut également être due à d’autres raisons. Le taux de PSA est un indicateur qui nécessite des examens complémentaires pour confirmer un éventuel cancer. Chez les hommes de plus de 50 ans, une consultation médicale est nécessaire en cas de modification des mictions (impériosités, pesanteur, difficultés urinaires ou sexuelles).
Un grand merci au Dr Natacha Naoun, oncologue spécialisée en oncologie Génito-Urinaire à l’Institut Gustave Roussy.
