La pratique de la pleine conscience est ancrée dans la tradition bouddhiste et vise à soulager la souffrance. Au fil des années, cette forme de méditation a gagné en popularité dans les pays occidentaux et ses bienfaits sur la santé physique et mentale sont de plus en plus reconnus. Au Québec, elle est même intégrée dans de nombreux établissements hospitaliers et universitaires, démontrant ainsi un intérêt grandissant pour l’adoption de cette pratique méditative au quotidien.
Comment la pleine conscience peut vous aider ?
La pleine conscience, également connue sous le nom de “mindfulness”, consiste à vivre le moment présent, à être pleinement conscient de nos émotions, de nos pensées et de nos sensations physiques, sans les juger. Cette pratique méditative entraîne des changements directs dans certaines parties du cerveau qui sont liées à l’attention, à la mémoire et aux émotions. Elle permet à la personne de réagir différemment face aux situations de la vie. En conséquence, la pleine conscience favorise une meilleure gestion du stress, de l’anxiété, de la douleur, ainsi qu’une amélioration des capacités cognitives. Elle contribue ainsi à améliorer la qualité de vie et le bien-être général.
Comment intégrer la pleine conscience dans votre quotidien ?
La pleine conscience peut être pratiquée de deux manières :
- Formelle : prenez le temps de vous arrêter, en position assise ou debout, pour méditer.
- Informelle : portez votre attention sur chaque instant des activités quotidiennes que vous réalisez. Par exemple, lors d’une promenade, concentrez-vous sur les odeurs, les sensations physiques, les paysages colorés et votre souffle qui s’accorde au rythme de vos pas.
La méthode STOP pour agir
La méthode STOP est une technique simple pour intégrer la pleine conscience dans votre vie quotidienne :
- S (stop) : prenez un instant pour vous arrêter et fermez les yeux.
- T (take a breath) : posez une main sur votre ventre et inspirez profondément.
- O (observe) : prenez conscience de vos pensées, de vos émotions et des sensations physiques présentes en vous. Quels signes ressentez-vous ? Qu’est-ce qui domine ? Observez simplement ce qui se passe en vous. Si vous vous laissez distraire, prenez-en conscience et ramenez simplement votre attention sur le moment présent.
- P (procede) : prenez conscience des éléments que vous avez acquis grâce à cet exercice et mettez-les en action.
Ressources utiles
Méditation et exercices guidés de pleine conscience :
- L’application Petit BamBou
- L’application Headspace (en anglais seulement)
- Les balados diffusés sur passeportsante.net
- Ateliers d’introduction à la pleine conscience
Lecture : les ouvrages de Jon Kabat-Zinn disponibles en librairie
Reportage : la pleine conscience dans la formation médicale universitaire (reportage dans l’émission Second Regard)
Bonne pratique de la méditation !
Par Marie-Lyse Foucault, ergothérapeute à la clinique Physiothérapie Universelle de St-Eustache
Références :
- Faculté de médecine de l’Université de Montréal (2016). La méthode du STOP avec Hugues Cormier, méditation pleine conscience
- Hölzel, B. K., Lazar, S. W., Gard, T., Schuman-Oliver, Z., Vago, D. R. et Ott, U. (2011). Comment la méditation de pleine conscience fonctionne-t-elle ? Proposition de mécanismes d’action d’un point de vue conceptuel et neural. Association for Psychological Science.
- Kabat-Zinn, J. et Ludwig, D. S. (2008). La pleine conscience en médecine. American Medical Association.
- Kabat-Zinn, J. (2012). Au coeur de la tourmente, la pleine conscience.
- Kabat-Zinn, J. (1992). Un programme ambulatoire de médecine comportementale pour les patients souffrant de douleurs chroniques basé sur la pratique de la méditation de pleine conscience : considérations théoriques et résultats préliminaires.
- Zeidan, F., Martucci, K. T., Kraft, R. A., Gordon, N. S., McHaffie, J. G. et Coghill, R.C. (2011). Mécanismes cérébraux soutenant la modulation de la douleur par la méditation de pleine conscience.