La bière sans alcool connaît un succès croissant depuis ces dernières années. Et pour cause, quoi de mieux que de pouvoir déguster quelques bières sans avoir à subir les effets indésirables d’une gueule de bois ou pire, de prendre le volant ensuite. Mais avant de vous plonger dans les détails de sa fabrication, savez-vous réellement ce qu’est une “bière sans alcool” ?
La définition légale des bières sans alcool
Chaque pays a sa propre définition et tolérance en matière de bières sans alcool. En France, tout comme pour les vins sans alcool, une bière peut être qualifiée de “sans alcool” si son taux d’alcool est inférieur ou égal à 1,2% par volume. Il est important de noter que ce seuil est vérifié lors du produit fini, qu’il soit obtenu par fermentation ou par désalcoolisation de la bière. Ce qui nous amène au point suivant…
Comment fabrique-t-on la bière sans alcool ?
Comme pour le vin sans alcool, il est possible d’obtenir une faible teneur en alcool à différentes étapes de la fabrication de la bière. Rappelons que l’alcool est produit par la fermentation du sucre contenu dans les matières premières, souvent le malt et l’orge, utilisés dans la fabrication de la bière. Voici les deux principales méthodes pour produire de la bière sans alcool :
La fermentation rapide
Ce processus consiste à brasser la bière de manière traditionnelle, puis à l’arrêter rapidement. La fermentation n’est pas complètement terminée, le sucre n’est pas totalement extrait et transformé. Cependant, ce procédé présente l’inconvénient que l’effervescence, c’est-à-dire la formation de gaz, n’est pas totalement réalisée. En effet, lors de la fermentation, de l’alcool mais aussi du gaz sont produits, créant ainsi les bulles caractéristiques de la bière. Pour compenser cette faible effervescence, certains brasseurs ajoutent du gaz carbonique, tout comme dans les sodas.
La fermentation lente
Dans ce cas, le brasseur va chauffer la bière à une température plus basse que d’habitude. En effet, pour déclencher la fermentation de la bière, il est nécessaire de chauffer l’eau et les matières premières, mais cette fois-ci à une température inférieure, ce qui réduit l’extraction des sucres.
Il est également possible d’obtenir une bière sans alcool après la fermentation. Si vous avez déjà lu notre article sur la création de vin sans alcool, certaines méthodes vous rappelleront de bons souvenirs :
- La distillation sous vide : la bière est mise sous vide et chauffée, généralement autour de 30 à 35 degrés, pour évaporer l’alcool. Cette méthode permet de préserver tous les arômes de la bière.
- L’évaporation : l’alcool s’évapore plus rapidement que l’eau, à 80 degrés contre 100 degrés (si vous vous souvenez de vos cours au collège). Sans mise sous vide cette fois, la bière est chauffée pour faire évaporer l’alcool. Cependant, cette méthode présente le risque d’altérer le goût et les saveurs de la bière.
- La filtration : la bière est mise sous vide puis passée dans un circuit fermé avec une membrane filtrante. Son objectif est de capturer les molécules d’alcool. L’avantage de cette méthode, tout comme la distillation sous vide, est de préserver les arômes de la bière, mais elle a un coût beaucoup plus élevé.
Est-ce que le goût de la bière change avec la désalcoolisation ?
Soyons honnêtes, oui, le goût de la bière est différent sans alcool. Le goût d’une bière est le résultat de l’eau, des matières premières utilisées, de la fermentation et… de l’alcool qui en découle. Si l’on enlève l’alcool, le goût sera différent et certaines personnes qualifieront les bières sans alcool de simples limonades. Pour pallier à ce problème, certaines brasseries ajoutent des arômes, mais il reste toujours une bière sans alcool qui saura vous séduire. Si vous souhaitez franchir le pas, nous vous conseillons de découvrir notre sélection de bières sans alcool aux robes et aux arômes variés. Et si vous recherchez quelque chose d’original et que vous êtes fan d’Harry Potter, nous vous recommandons d’essayer la bière au beurre sans alcool.
