Peut-être avez-vous déjà entendu parler de l’échange de camping-car ? Le principe est relativement simple : il s’agit d’échanger temporairement un véhicule avec un autre afin de pouvoir visiter un pays souvent éloigné du sien.
Vous voulez en savoir plus ? Cet article est fait pour vous !
Comment ça marche ?
Basé sur le modèle de l’échange de maison ou d’appartement, largement répandu dans le monde, l’échange de camping-car a de quoi séduire les propriétaires !
En effet, si vous possédez un camping-car, vous pouvez maintenant l’échanger. Il suffit de le mettre à disposition d’un autre propriétaire de camping-car, vivant à l’étranger et souhaitant visiter votre pays. En retour, vous utiliserez sa “maison sur roues” pour visiter la sienne, que vous soyez seul, en couple ou en famille. Bien sûr, l’opération sera entièrement gratuite, puisqu’il s’agit d’un échange et donc d’un prêt de véhicule d’un point de vue légal.
À qui cela s’adresse-t-il ?
L’échange de camping-car s’adresse donc, comme son nom l’indique, aux propriétaires de camping-cars, mais pas seulement… Les adeptes du van aménagé sont également concernés, ainsi que ceux qui possèdent un “véhicule récréatif”, un “camping-car” ou un “Wohnmobil”, car c’est ainsi que ce type de véhicule est appelé au Canada, en France ou en Allemagne…
Imaginez donc une famille de propriétaires de camping-cars américains qui veut faire un road-trip en Europe. En même temps, une famille possédant un camping-car dans la région parisienne souhaite découvrir les États-Unis. L’échange de véhicules et de leurs équipements est donc possible. Il leur reste à se contacter, à s’organiser et à préparer leurs valises pour prendre l’avion !
Depuis quand cela existe-t-il ?
Pour le savoir, il faut d’abord se pencher sur l’histoire du camping-car en tant que tel et sur son développement.
Ce dernier a fait son apparition au début du XXe siècle et était à l’époque réservé à une élite, car son prix était alors proche de celui d’une maison. Ce n’est qu’à partir des années 1970 qu’il a été commercialisé à grande échelle. Initialement assez spartiates, il s’agissait le plus souvent de fourgons aménagés. Ce n’est qu’à la fin des années 90 que les constructeurs ont réellement développé des modèles mieux aménagés et mieux équipés, afin de répondre à la demande croissante. Une demande qui vient notamment de jeunes retraités en quête de liberté et de voyage.
Les premiers échanges de camping-cars ont donc commencé à avoir lieu au début des années 2000. Ils suivent non seulement le développement des véhicules récréatifs dans le monde, mais sont nés principalement grâce au développement et à l’accessibilité d’Internet. Quelle joie d’être à la retraite et de pouvoir voyager avec tout le confort nécessaire… Et pourquoi ne pas envisager de le faire ailleurs puisqu’il est maintenant possible de poser la question à tout le monde ?
Pourquoi cela va-t-il se développer ?
Tout simplement parce que l’échange de camping-cars s’inscrit parfaitement dans l’économie collaborative, devenue un véritable phénomène social, que ce soit dans le tourisme bien sûr, mais aussi dans les transports, le logement, l’équipement, l’alimentation ou les services. Aujourd’hui, quel que soit le secteur d’activité, il est nécessairement possible d’échanger un bien ou un service, de le prêter, de le louer, de le vendre, de le donner ou de le partager grâce à des plateformes communautaires.
Sous l’impulsion d’Internet et à la suite de la crise économique, c’est en fait une nouvelle façon de consommer qui se développe encore, et ce partout dans le monde. Il est désormais possible pour certains de compléter leurs revenus et pour d’autres de se faire plaisir sans dépenser leurs économies. Un concept basé sur le “gagnant-gagnant” qui attire de plus en plus de personnes chaque jour. Au-delà de l’aspect économique, ce mode de consommation est également attractif sur le plan humain car il favorise la solidarité et les liens sociaux. N’oublions pas non plus la dimension écologique à laquelle les individus peuvent s’identifier dans ce nouveau mode de consommation.
En résumé, le passage au XXIe siècle et le développement d’Internet ont littéralement propulsé nos sociétés dans une course à la consommation, le fameux “produire plus pour vendre plus”. Le marché du camping-car ne fait pas exception à la règle puisque les nouveaux prétendants voulaient avoir accès à ce type de véhicule, être les heureux propriétaires de cet “objet” synonyme d’une certaine manière de prestige. Ils voulaient avoir le privilège de voyager librement et avec un niveau de confort proche de celui d’une maison… Aujourd’hui, le temps est venu de la consommation collaborative et avec elle la question “comment augmenter l’utilisation d’un bien ou d’un service grâce au partage, à l’échange, à la vente ou à la location, entre particuliers ?”. En ce qui concerne le camping-car, il est désormais surpassé à long terme par le retour du van aménagé ou du van aménagé. Ses adeptes, plus jeunes et souvent encore actifs, sont moins attachés au confort qu’à l’usage que ce mode de voyage leur procure. Plus qu’un simple bien dont ils seront propriétaires et auquel ils seront très attachés, leur “véhicule récréatif” prend tout son sens pour ces nouveaux consommateurs : ils s’épanouissent à travers les expériences qu’ils pourront vivre grâce à lui !
Ainsi, l’échange de camping-cars, de vans aménagés et enfin tout ce qui ressemble à une “maison sur roues” devrait avoir un bel avenir devant lui…