Les dividendes, ces revenus offerts par une société à ses actionnaires, sont un facteur essentiel à prendre en compte lors de toute décision d’investissement. De nombreuses distributions ont lieu en mai et juin, mais avant de partir à la “chasse aux dividendes”, il est crucial d’analyser chaque distribution pour comprendre le mécanisme et la politique de la société afin de déterminer si l’achat d’actions est réellement intéressant.
1. Dividende : définition et intérêt de le percevoir
L’investissement en actions peut apporter des bénéfices aux actionnaires sous deux formes : la plus-value, qui représente la hausse de la valorisation de l’entreprise, et le dividende.
Le dividende correspond au revenu versé par l’entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (parfois sous forme d’acompte). Le montant du paiement est proposé par le Conseil d’Administration lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et doit être voté par les actionnaires. Ainsi, ce sont eux qui décident de se rémunérer en se versant une partie des bénéfices annuels de l’entreprise.
Cependant, afin de pouvoir distribuer des dividendes aux actionnaires, l’assemblée générale de la société doit constater l’existence d’un bénéfice distribuable annuel ou puiser dans les réserves. Le montant total du dividende est ensuite prélevé sur les liquidités de l’entreprise. Même si les actionnaires se rémunèrent grâce aux dividendes, ils peuvent également décider de verser peu ou pas de dividende du tout. Cette décision est souvent motivée par la volonté d’investir ces liquidités dans des projets de croissance qui pourraient augmenter la valorisation de l’entreprise à long terme.
En fixant et en votant le dividende, le conseil d’administration et les autres actionnaires sont donc confrontés à une décision stratégique. D’un côté, en distribuant le dividende, ils touchent une rémunération, mais cela réduit la valorisation de l’entreprise. De l’autre côté, s’ils décident de ne pas distribuer de dividende, ils ne touchent aucune rémunération, mais la valeur de leurs actions ne diminue pas.
Ensuite, les liquidités sont investies dans des projets de croissance, ce qui devrait permettre d’augmenter le cours de l’action. Cependant, il est possible que ces projets ne soient pas couronnés de succès et que la croissance ne soit pas au rendez-vous. Dans ce cas, les actionnaires sont perdants et auraient mieux fait de distribuer un dividende. Les entreprises qui choisissent de ne pas distribuer de dividende sont généralement des entreprises en croissance. Par exemple, Apple ne distribue pas de dividende. À l’inverse, les entreprises qui versent de gros dividendes sont souvent des sociétés arrivées à maturité qui génèrent des résultats réguliers.
À retenir : en général, les dividendes sont prélevés sur les bénéfices de l’année précédente réalisés par l’entreprise. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de bénéfices, les actionnaires peuvent décider de verser des dividendes supérieurs aux bénéfices ou même si la société a enregistré des pertes au cours de l’exercice annuel concerné. Dans ce cas, le dividende est puisé dans les réserves de trésorerie de l’entreprise.
1.1 Le calendrier des dividendes
Le calendrier de détachement des dividendes est déterminé par l’assemblée générale. La date de détachement est le jour où le dividende se détache de l’action. Tous les actionnaires qui détiennent des actions à la clôture de la veille du détachement recevront le dividende. Le paiement intervient trois jours ouvrés après la date de détachement. Même si un actionnaire vend ses actions entre le jour de détachement et le jour de paiement, il recevra quand même le dividende. Certaines sociétés choisissent également de verser un acompte sur dividende pour distribuer une partie des bénéfices aux actionnaires sans attendre l’approbation des comptes après la clôture de l’exercice. Pour recevoir le dividende complet, il est donc nécessaire de détenir les actions à la veille de ces deux dates de détachement.
1.2 Les dividendes exceptionnels
En plus des dividendes “classiques”, il est possible que des dividendes exceptionnels soient versés aux actionnaires. Ces dividendes sont distribués de manière ponctuelle et imprévisible, c’est-à-dire que les actionnaires ne peuvent pas anticiper leur versement.
Dans quels cas une entreprise peut-elle verser des dividendes exceptionnels ? Les dividendes exceptionnels proviennent de revenus alternatifs qui ne sont pas issus de l’activité normale de l’entreprise. Par exemple, lors d’une fusion-acquisition ou d’une cession, l’entreprise peut être amenée à verser des dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Ces dividendes peuvent être versés sous forme d’actions ou en espèces.
2. Faut-il partir à la chasse aux dividendes ?
Le détachement du dividende précède de quelques jours son versement. Cela signifie que toutes les personnes détenant des actions le jour du détachement recevront le dividende. Il est donc possible de réaliser l’opération suivante :
- Acheter des actions juste avant le détachement du dividende
- Recevoir le dividende
- Vendre les actions en espérant qu’elles restent stables.
Malheureusement, en théorie, cette opération est totalement neutre. En effet, lorsque le dividende est détaché, le prix de l’action doit baisser d’un montant équivalent au dividende. Fondamentalement, il est logique que le cours de l’action diminue de la valeur de la distribution puisque le dividende représente des liquidités qui étaient prises en compte dans la valorisation de l’entreprise et qui sont retirées de celle-ci.
Sur le plan technique également, il est normal que le prix de l’action diminue du montant du dividende. En effet, le prix d’une action dépend principalement de l’offre et de la demande, c’est-à-dire des prix auxquels les acheteurs et les vendeurs sont prêts à acheter ou à vendre l’action. Si juste avant la distribution, les investisseurs sont prêts à acheter ou à vendre une action à X euros, il est logique qu’après la distribution, ils soient prêts à l’acheter ou à la vendre à X – le dividende. L’action reste la même, seule la distribution du dividende est soustraite.
Cependant, il peut être judicieux de partir à la chasse aux dividendes dans certains cas, surtout lorsque le cours de l’action est proche d’un seuil psychologique important. Dans ce cas, l’action peut ne pas baisser en dessous de ce seuil. Par exemple, l’action France Telecom a un support important à 14,75 euros. Ainsi, malgré un dividende de 1,40 euro, le cours de l’action pourrait ne pas descendre en dessous de 14,75 euros, ou descendre plus bas mais remonter rapidement à ce niveau, voire plus haut. Dans ce cas, effectuer un achat et une vente pour recevoir le dividende serait judicieux. Cependant, dans de nombreux autres cas, acheter des actions avant un versement de dividende n’est pas rentable, voire perdant. En effet, les distributions de dividendes sont très recherchées par les investisseurs, en particulier ceux qui recherchent un revenu stable dans une période incertaine, ainsi que ceux qui partent à la chasse aux dividendes. Par conséquent, si une action est très demandée, son cours a tendance à augmenter. Ainsi, juste avant le détachement du dividende, le cours peut être élevé. Après le détachement, le titre peut chuter, parfois même de plus que le montant du dividende.
3. Choix de l’imposition des dividendes : impôt sur le revenu, prélèvement forfaitaire libératoire ou impôt sur les plus-values ?
Même si le cours d’une action baisse en raison du versement d’un dividende, l’actionnaire n’est théoriquement pas lésé puisqu’il reçoit son dividende. Cependant, dans certains cas, l’actionnaire peut être défavorisé en raison de la fiscalité. Néanmoins, la fiscalité des dividendes est généralement avantageuse.
En effet, les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé “flat tax”. Ce prélèvement s’élève à 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux.
Le PFU s’applique sur le montant brut des revenus, sans déduction des frais et des charges. Ainsi, l’abattement de 40 % sur les dividendes n’est pas applicable.
Il est également possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, un premier abattement de 40 % s’applique sur les dividendes bruts. De plus, il est possible de déduire la CSG à hauteur de 6,8 %. Les dépenses liées à l’acquisition et à la conservation des actions, telles que les frais de garde, peuvent également être déduites.
Pour les particuliers dont le taux marginal d’imposition est élevé, il est préférable d’opter pour le PFU. Cependant, dans ce cas, ils ne bénéficient d’aucun abattement.
Ainsi, comme pour les revenus des obligations et des placements bancaires, l’imposition au barème progressif est toujours avantageuse pour les particuliers se trouvant dans les tranches à 0 % ou 11 %.
De plus, grâce aux abattements, le choix du barème progressif est également plus intéressant pour les particuliers se situant dans la tranche à 30 %. En effet, avec l’abattement de 40 %, ils ne sont imposés que sur 60 % du montant total des dividendes.
Cependant, il convient de vérifier si l’incorporation des dividendes à la déclaration d’impôt sur le revenu ne ferait pas passer le particulier de la tranche à 30 % à la tranche à 41 %. Dans ce cas, le calcul pour choisir entre les deux modes d’imposition serait beaucoup plus complexe, car une partie des dividendes serait imposée à 30 % et l’autre partie à 41 %. De plus, le choix du barème progressif peut également être plus intéressant pour les particuliers se trouvant dans la tranche à 41 % lorsque leurs dividendes sont faibles et donc fortement réduits par les abattements.
4. Dividende en espèces ou en actions ?
Par ailleurs, une société peut prévoir dans ses statuts que les actionnaires auront le choix de percevoir le dividende en espèces ou en actions. Dans le second cas, au lieu de recevoir un dividende en euros pour chaque action détenue, la société donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions. Le nombre d’actions dépendra du prix d’émission fixé par l’entreprise. Généralement, l’entreprise propose une décote afin de susciter l’intérêt des actionnaires pour les nouvelles actions. Cependant, cette décote ne peut pas dépasser 10 % de la moyenne des cours cotés au cours des 20 dernières séances de bourse précédant la décision de distribution, déduction faite du montant net du dividende. Ainsi, le prix d’émission des actions nouvelles est souvent égal à 90 % de cette moyenne.
En plus du prix d’émission, le nombre d’actions attribuées aux actionnaires dépendra du montant du dividende et du nombre d’actions qu’ils détiennent. L’entreprise donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions de sorte que la valeur des actions données soit équivalente au montant du dividende qu’ils auraient reçu s’ils avaient choisi le paiement en espèces. Le nombre d’actions distribuées est donc calculé en multipliant le nombre d’actions détenues par le dividende par action, puis en divisant le résultat par le prix d’émission des actions.
L’actionnaire a également droit à une soulte en espèces lorsque le montant des dividendes pour lesquels l’option est exercée ne correspond pas à un nombre entier. Prenons l’exemple du dividende de Crédit Agricole. Lors de son Assemblée Générale du 20 mai 2011, la société a décidé de distribuer un dividende de 0,45 euro par action. Chaque actionnaire a la possibilité de choisir le paiement du dividende en numéraire ou en actions nouvelles. Le prix d’émission des actions nouvelles remises en paiement du dividende est fixé à 90 % de la moyenne des cours d’ouverture de l’action sur les vingt séances de bourse précédant l’Assemblée Générale, déduction faite du montant du dividende. Il est donc établi à 9,49 euros.
Supposons que vous possédiez 1000 actions Crédit Agricole dans votre PEA. Vous pourriez choisir de recevoir un dividende de 450 euros ou bien 47 actions (450/9,49 = 47,42) et une somme en espèces de 3,97 euros (450 – 47 * 9,49). En général, avec la décote, le choix du dividende en actions est avantageux car l’actionnaire reçoit de nouvelles actions et baisse son prix de revient unitaire, tout en augmentant sa part dans l’entreprise. Le choix dépend ensuite de votre conviction quant à l’avenir de cette entreprise.
Il est à noter qu’il est également possible de détenir des actions dans une assurance-vie ou un PER. C’est le cas dans nos contrats meilleurtaux Liberté Vie et meilleurtaux Liberté PER, qui vous donnent accès à plus de 100 actions directement dans votre contrat, tout en bénéficiant de la fiscalité avantageuse de ces enveloppes. Les dividendes éventuellement distribués seront directement réinvestis dans le fonds en euros !
Questions fréquentes sur les dividendes
Qu’est-ce qu’un dividende ?
Un dividende est une part des bénéfices d’une société privée qui est versée à chaque actionnaire. Le montant du dividende est proportionnel au nombre d’actions détenues par l’actionnaire.
Quelles sont les conditions pour recevoir un dividende ?
Pour recevoir un dividende, une seule condition doit être remplie : détenir des actions à la veille du détachement du dividende. Le détachement correspond à la diminution du montant du dividende par action du cours de l’action. La date de détachement du dividende est fixée par la société émettrice des actions après un vote de ses actionnaires réunis en assemblée générale.
Les dividendes sont-ils imposables ?
Oui ! Les dividendes sont imposés au titre de l’impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Le montant des dividendes s’ajoute aux autres revenus déclarés par le foyer fiscal et est ensuite soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Les dividendes, ces revenus offerts par une société à ses actionnaires, sont un facteur essentiel à prendre en compte lors de toute décision d’investissement. De nombreuses distributions ont lieu en mai et juin, mais avant de partir à la “chasse aux dividendes”, il est crucial d’analyser chaque distribution pour comprendre le mécanisme et la politique de la société afin de déterminer si l’achat d’actions est réellement intéressant.
1. Dividende : définition et intérêt de le percevoir
L’investissement en actions peut apporter des bénéfices aux actionnaires sous deux formes : la plus-value, qui représente la hausse de la valorisation de l’entreprise, et le dividende.
Le dividende correspond au revenu versé par l’entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (parfois sous forme d’acompte). Le montant du paiement est proposé par le Conseil d’Administration lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et doit être voté par les actionnaires. Ainsi, ce sont eux qui décident de se rémunérer en se versant une partie des bénéfices annuels de l’entreprise.
Cependant, afin de pouvoir distribuer des dividendes aux actionnaires, l’assemblée générale de la société doit constater l’existence d’un bénéfice distribuable annuel ou puiser dans les réserves. Le montant total du dividende est ensuite prélevé sur les liquidités de l’entreprise. Même si les actionnaires se rémunèrent grâce aux dividendes, ils peuvent également décider de verser peu ou pas de dividende du tout. Cette décision est souvent motivée par la volonté d’investir ces liquidités dans des projets de croissance qui pourraient augmenter la valorisation de l’entreprise à long terme.
En fixant et en votant le dividende, le conseil d’administration et les autres actionnaires sont donc confrontés à une décision stratégique. D’un côté, en distribuant le dividende, ils touchent une rémunération, mais cela réduit la valorisation de l’entreprise. De l’autre côté, s’ils décident de ne pas distribuer de dividende, ils ne touchent aucune rémunération, mais la valeur de leurs actions ne diminue pas.
Ensuite, les liquidités sont investies dans des projets de croissance, ce qui devrait permettre d’augmenter le cours de l’action. Cependant, il est possible que ces projets ne soient pas couronnés de succès et que la croissance ne soit pas au rendez-vous. Dans ce cas, les actionnaires sont perdants et auraient mieux fait de distribuer un dividende. Les entreprises qui choisissent de ne pas distribuer de dividende sont généralement des entreprises en croissance. Par exemple, Apple ne distribue pas de dividende. À l’inverse, les entreprises qui versent de gros dividendes sont souvent des sociétés arrivées à maturité qui génèrent des résultats réguliers.
À retenir : en général, les dividendes sont prélevés sur les bénéfices de l’année précédente réalisés par l’entreprise. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de bénéfices, les actionnaires peuvent décider de verser des dividendes supérieurs aux bénéfices ou même si la société a enregistré des pertes au cours de l’exercice annuel concerné. Dans ce cas, le dividende est puisé dans les réserves de trésorerie de l’entreprise.
1.1 Le calendrier des dividendes
Le calendrier de détachement des dividendes est déterminé par l’assemblée générale. La date de détachement est le jour où le dividende se détache de l’action. Tous les actionnaires qui détiennent des actions à la clôture de la veille du détachement recevront le dividende. Le paiement intervient trois jours ouvrés après la date de détachement. Même si un actionnaire vend ses actions entre le jour de détachement et le jour de paiement, il recevra quand même le dividende. Certaines sociétés choisissent également de verser un acompte sur dividende pour distribuer une partie des bénéfices aux actionnaires sans attendre l’approbation des comptes après la clôture de l’exercice. Pour recevoir le dividende complet, il est donc nécessaire de détenir les actions à la veille de ces deux dates de détachement.
1.2 Les dividendes exceptionnels
En plus des dividendes “classiques”, il est possible que des dividendes exceptionnels soient versés aux actionnaires. Ces dividendes sont distribués de manière ponctuelle et imprévisible, c’est-à-dire que les actionnaires ne peuvent pas anticiper leur versement.
Dans quels cas une entreprise peut-elle verser des dividendes exceptionnels ? Les dividendes exceptionnels proviennent de revenus alternatifs qui ne sont pas issus de l’activité normale de l’entreprise. Par exemple, lors d’une fusion-acquisition ou d’une cession, l’entreprise peut être amenée à verser des dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Ces dividendes peuvent être versés sous forme d’actions ou en espèces.
2. Faut-il partir à la chasse aux dividendes ?
Le détachement du dividende précède de quelques jours son versement. Cela signifie que toutes les personnes détenant des actions le jour du détachement recevront le dividende. Il est donc possible de réaliser l’opération suivante :
- Acheter des actions juste avant le détachement du dividende
- Recevoir le dividende
- Vendre les actions en espérant qu’elles restent stables.
Malheureusement, en théorie, cette opération est totalement neutre. En effet, lorsque le dividende est détaché, le prix de l’action doit baisser d’un montant équivalent au dividende. Fondamentalement, il est logique que le cours de l’action diminue de la valeur de la distribution puisque le dividende représente des liquidités qui étaient prises en compte dans la valorisation de l’entreprise et qui sont retirées de celle-ci.
Sur le plan technique également, il est normal que le prix de l’action diminue du montant du dividende. En effet, le prix d’une action dépend principalement de l’offre et de la demande, c’est-à-dire des prix auxquels les acheteurs et les vendeurs sont prêts à acheter ou à vendre l’action. Si juste avant la distribution, les investisseurs sont prêts à acheter ou à vendre une action à X euros, il est logique qu’après la distribution, ils soient prêts à l’acheter ou à la vendre à X – le dividende. L’action reste la même, seule la distribution du dividende est soustraite.
Cependant, il peut être judicieux de partir à la chasse aux dividendes dans certains cas, surtout lorsque le cours de l’action est proche d’un seuil psychologique important. Dans ce cas, l’action peut ne pas baisser en dessous de ce seuil. Par exemple, l’action France Telecom a un support important à 14,75 euros. Ainsi, malgré un dividende de 1,40 euro, le cours de l’action pourrait ne pas descendre en dessous de 14,75 euros, ou descendre plus bas mais remonter rapidement à ce niveau, voire plus haut. Dans ce cas, effectuer un achat et une vente pour recevoir le dividende serait judicieux. Cependant, dans de nombreux autres cas, acheter des actions avant un versement de dividende n’est pas rentable, voire perdant. En effet, les distributions de dividendes sont très recherchées par les investisseurs, en particulier ceux qui recherchent un revenu stable dans une période incertaine, ainsi que ceux qui partent à la chasse aux dividendes. Par conséquent, si une action est très demandée, son cours a tendance à augmenter. Ainsi, juste avant le détachement du dividende, le cours peut être élevé. Après le détachement, le titre peut chuter, parfois même de plus que le montant du dividende.
3. Choix de l’imposition des dividendes : impôt sur le revenu, prélèvement forfaitaire libératoire ou impôt sur les plus-values ?
Même si le cours d’une action baisse en raison du versement d’un dividende, l’actionnaire n’est théoriquement pas lésé puisqu’il reçoit son dividende. Cependant, dans certains cas, l’actionnaire peut être défavorisé en raison de la fiscalité. Néanmoins, la fiscalité des dividendes est généralement avantageuse.
En effet, les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé “flat tax”. Ce prélèvement s’élève à 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux.
Le PFU s’applique sur le montant brut des revenus, sans déduction des frais et des charges. Ainsi, l’abattement de 40 % sur les dividendes n’est pas applicable.
Il est également possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, un premier abattement de 40 % s’applique sur les dividendes bruts. De plus, il est possible de déduire la CSG à hauteur de 6,8 %. Les dépenses liées à l’acquisition et à la conservation des actions, telles que les frais de garde, peuvent également être déduites.
Pour les particuliers dont le taux marginal d’imposition est élevé, il est préférable d’opter pour le PFU. Cependant, dans ce cas, ils ne bénéficient d’aucun abattement.
Ainsi, comme pour les revenus des obligations et des placements bancaires, l’imposition au barème progressif est toujours avantageuse pour les particuliers se trouvant dans les tranches à 0 % ou 11 %.
De plus, grâce aux abattements, le choix du barème progressif est également plus intéressant pour les particuliers se situant dans la tranche à 30 %. En effet, avec l’abattement de 40 %, ils ne sont imposés que sur 60 % du montant total des dividendes.
Cependant, il convient de vérifier si l’incorporation des dividendes à la déclaration d’impôt sur le revenu ne ferait pas passer le particulier de la tranche à 30 % à la tranche à 41 %. Dans ce cas, le calcul pour choisir entre les deux modes d’imposition serait beaucoup plus complexe, car une partie des dividendes serait imposée à 30 % et l’autre partie à 41 %. De plus, le choix du barème progressif peut également être plus intéressant pour les particuliers se trouvant dans la tranche à 41 % lorsque leurs dividendes sont faibles et donc fortement réduits par les abattements.
4. Dividende en espèces ou en actions ?
Par ailleurs, une société peut prévoir dans ses statuts que les actionnaires auront le choix de percevoir le dividende en espèces ou en actions. Dans le second cas, au lieu de recevoir un dividende en euros pour chaque action détenue, la société donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions. Le nombre d’actions dépendra du prix d’émission fixé par l’entreprise. Généralement, l’entreprise propose une décote afin de susciter l’intérêt des actionnaires pour les nouvelles actions. Cependant, cette décote ne peut pas dépasser 10 % de la moyenne des cours cotés au cours des 20 dernières séances de bourse précédant la décision de distribution, déduction faite du montant net du dividende. Ainsi, le prix d’émission des actions nouvelles est souvent égal à 90 % de cette moyenne.
En plus du prix d’émission, le nombre d’actions attribuées aux actionnaires dépendra du montant du dividende et du nombre d’actions qu’ils détiennent. L’entreprise donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions de sorte que la valeur des actions données soit équivalente au montant du dividende qu’ils auraient reçu s’ils avaient choisi le paiement en espèces. Le nombre d’actions distribuées est donc calculé en multipliant le nombre d’actions détenues par le dividende par action, puis en divisant le résultat par le prix d’émission des actions.
L’actionnaire a également droit à une soulte en espèces lorsque le montant des dividendes pour lesquels l’option est exercée ne correspond pas à un nombre entier. Prenons l’exemple du dividende de Crédit Agricole. Lors de son Assemblée Générale du 20 mai 2011, la société a décidé de distribuer un dividende de 0,45 euro par action. Chaque actionnaire a la possibilité de choisir le paiement du dividende en numéraire ou en actions nouvelles. Le prix d’émission des actions nouvelles remises en paiement du dividende est fixé à 90 % de la moyenne des cours d’ouverture de l’action sur les vingt séances de bourse précédant l’Assemblée Générale, déduction faite du montant du dividende. Il est donc établi à 9,49 euros.
Supposons que vous possédiez 1000 actions Crédit Agricole dans votre PEA. Vous pourriez choisir de recevoir un dividende de 450 euros ou bien 47 actions (450/9,49 = 47,42) et une somme en espèces de 3,97 euros (450 – 47 * 9,49). En général, avec la décote, le choix du dividende en actions est avantageux car l’actionnaire reçoit de nouvelles actions et baisse son prix de revient unitaire, tout en augmentant sa part dans l’entreprise. Le choix dépend ensuite de votre conviction quant à l’avenir de cette entreprise.
Il est à noter qu’il est également possible de détenir des actions dans une assurance-vie ou un PER. C’est le cas dans nos contrats meilleurtaux Liberté Vie et meilleurtaux Liberté PER, qui vous donnent accès à plus de 100 actions directement dans votre contrat, tout en bénéficiant de la fiscalité avantageuse de ces enveloppes. Les dividendes éventuellement distribués seront directement réinvestis dans le fonds en euros !
Questions fréquentes sur les dividendes
Qu’est-ce qu’un dividende ?
Un dividende est une part des bénéfices d’une société privée qui est versée à chaque actionnaire. Le montant du dividende est proportionnel au nombre d’actions détenues par l’actionnaire.
Quelles sont les conditions pour recevoir un dividende ?
Pour recevoir un dividende, une seule condition doit être remplie : détenir des actions à la veille du détachement du dividende. Le détachement correspond à la diminution du montant du dividende par action du cours de l’action. La date de détachement du dividende est fixée par la société émettrice des actions après un vote de ses actionnaires réunis en assemblée générale.
Les dividendes sont-ils imposables ?
Oui ! Les dividendes sont imposés au titre de l’impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Le montant des dividendes s’ajoute aux autres revenus déclarés par le foyer fiscal et est ensuite soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Les dividendes, ces revenus offerts par une société à ses actionnaires, sont un facteur essentiel à prendre en compte lors de toute décision d’investissement. De nombreuses distributions ont lieu en mai et juin, mais avant de partir à la “chasse aux dividendes”, il est crucial d’analyser chaque distribution pour comprendre le mécanisme et la politique de la société afin de déterminer si l’achat d’actions est réellement intéressant.
1. Dividende : définition et intérêt de le percevoir
L’investissement en actions peut apporter des bénéfices aux actionnaires sous deux formes : la plus-value, qui représente la hausse de la valorisation de l’entreprise, et le dividende.
Le dividende correspond au revenu versé par l’entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (parfois sous forme d’acompte). Le montant du paiement est proposé par le Conseil d’Administration lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et doit être voté par les actionnaires. Ainsi, ce sont eux qui décident de se rémunérer en se versant une partie des bénéfices annuels de l’entreprise.
Cependant, afin de pouvoir distribuer des dividendes aux actionnaires, l’assemblée générale de la société doit constater l’existence d’un bénéfice distribuable annuel ou puiser dans les réserves. Le montant total du dividende est ensuite prélevé sur les liquidités de l’entreprise. Même si les actionnaires se rémunèrent grâce aux dividendes, ils peuvent également décider de verser peu ou pas de dividende du tout. Cette décision est souvent motivée par la volonté d’investir ces liquidités dans des projets de croissance qui pourraient augmenter la valorisation de l’entreprise à long terme.
En fixant et en votant le dividende, le conseil d’administration et les autres actionnaires sont donc confrontés à une décision stratégique. D’un côté, en distribuant le dividende, ils touchent une rémunération, mais cela réduit la valorisation de l’entreprise. De l’autre côté, s’ils décident de ne pas distribuer de dividende, ils ne touchent aucune rémunération, mais la valeur de leurs actions ne diminue pas.
Ensuite, les liquidités sont investies dans des projets de croissance, ce qui devrait permettre d’augmenter le cours de l’action. Cependant, il est possible que ces projets ne soient pas couronnés de succès et que la croissance ne soit pas au rendez-vous. Dans ce cas, les actionnaires sont perdants et auraient mieux fait de distribuer un dividende. Les entreprises qui choisissent de ne pas distribuer de dividende sont généralement des entreprises en croissance. Par exemple, Apple ne distribue pas de dividende. À l’inverse, les entreprises qui versent de gros dividendes sont souvent des sociétés arrivées à maturité qui génèrent des résultats réguliers.
À retenir : en général, les dividendes sont prélevés sur les bénéfices de l’année précédente réalisés par l’entreprise. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de bénéfices, les actionnaires peuvent décider de verser des dividendes supérieurs aux bénéfices ou même si la société a enregistré des pertes au cours de l’exercice annuel concerné. Dans ce cas, le dividende est puisé dans les réserves de trésorerie de l’entreprise.
1.1 Le calendrier des dividendes
Le calendrier de détachement des dividendes est déterminé par l’assemblée générale. La date de détachement est le jour où le dividende se détache de l’action. Tous les actionnaires qui détiennent des actions à la clôture de la veille du détachement recevront le dividende. Le paiement intervient trois jours ouvrés après la date de détachement. Même si un actionnaire vend ses actions entre le jour de détachement et le jour de paiement, il recevra quand même le dividende. Certaines sociétés choisissent également de verser un acompte sur dividende pour distribuer une partie des bénéfices aux actionnaires sans attendre l’approbation des comptes après la clôture de l’exercice. Pour recevoir le dividende complet, il est donc nécessaire de détenir les actions à la veille de ces deux dates de détachement.
1.2 Les dividendes exceptionnels
En plus des dividendes “classiques”, il est possible que des dividendes exceptionnels soient versés aux actionnaires. Ces dividendes sont distribués de manière ponctuelle et imprévisible, c’est-à-dire que les actionnaires ne peuvent pas anticiper leur versement.
Dans quels cas une entreprise peut-elle verser des dividendes exceptionnels ? Les dividendes exceptionnels proviennent de revenus alternatifs qui ne sont pas issus de l’activité normale de l’entreprise. Par exemple, lors d’une fusion-acquisition ou d’une cession, l’entreprise peut être amenée à verser des dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Ces dividendes peuvent être versés sous forme d’actions ou en espèces.
2. Faut-il partir à la chasse aux dividendes ?
Le détachement du dividende précède de quelques jours son versement. Cela signifie que toutes les personnes détenant des actions le jour du détachement recevront le dividende. Il est donc possible de réaliser l’opération suivante :
- Acheter des actions juste avant le détachement du dividende
- Recevoir le dividende
- Vendre les actions en espérant qu’elles restent stables.
Malheureusement, en théorie, cette opération est totalement neutre. En effet, lorsque le dividende est détaché, le prix de l’action doit baisser d’un montant équivalent au dividende. Fondamentalement, il est logique que le cours de l’action diminue de la valeur de la distribution puisque le dividende représente des liquidités qui étaient prises en compte dans la valorisation de l’entreprise et qui sont retirées de celle-ci.
Sur le plan technique également, il est normal que le prix de l’action diminue du montant du dividende. En effet, le prix d’une action dépend principalement de l’offre et de la demande, c’est-à-dire des prix auxquels les acheteurs et les vendeurs sont prêts à acheter ou à vendre l’action. Si juste avant la distribution, les investisseurs sont prêts à acheter ou à vendre une action à X euros, il est logique qu’après la distribution, ils soient prêts à l’acheter ou à la vendre à X – le dividende. L’action reste la même, seule la distribution du dividende est soustraite.
Cependant, il peut être judicieux de partir à la chasse aux dividendes dans certains cas, surtout lorsque le cours de l’action est proche d’un seuil psychologique important. Dans ce cas, l’action peut ne pas baisser en dessous de ce seuil. Par exemple, l’action France Telecom a un support important à 14,75 euros. Ainsi, malgré un dividende de 1,40 euro, le cours de l’action pourrait ne pas descendre en dessous de 14,75 euros, ou descendre plus bas mais remonter rapidement à ce niveau, voire plus haut. Dans ce cas, effectuer un achat et une vente pour recevoir le dividende serait judicieux. Cependant, dans de nombreux autres cas, acheter des actions avant un versement de dividende n’est pas rentable, voire perdant. En effet, les distributions de dividendes sont très recherchées par les investisseurs, en particulier ceux qui recherchent un revenu stable dans une période incertaine, ainsi que ceux qui partent à la chasse aux dividendes. Par conséquent, si une action est très demandée, son cours a tendance à augmenter. Ainsi, juste avant le détachement du dividende, le cours peut être élevé. Après le détachement, le titre peut chuter, parfois même de plus que le montant du dividende.
3. Choix de l’imposition des dividendes : impôt sur le revenu, prélèvement forfaitaire libératoire ou impôt sur les plus-values ?
Même si le cours d’une action baisse en raison du versement d’un dividende, l’actionnaire n’est théoriquement pas lésé puisqu’il reçoit son dividende. Cependant, dans certains cas, l’actionnaire peut être défavorisé en raison de la fiscalité. Néanmoins, la fiscalité des dividendes est généralement avantageuse.
En effet, les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé “flat tax”. Ce prélèvement s’élève à 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux.
Le PFU s’applique sur le montant brut des revenus, sans déduction des frais et des charges. Ainsi, l’abattement de 40 % sur les dividendes n’est pas applicable.
Il est également possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, un premier abattement de 40 % s’applique sur les dividendes bruts. De plus, il est possible de déduire la CSG à hauteur de 6,8 %. Les dépenses liées à l’acquisition et à la conservation des actions, telles que les frais de garde, peuvent également être déduites.
Pour les particuliers dont le taux marginal d’imposition est élevé, il est préférable d’opter pour le PFU. Cependant, dans ce cas, ils ne bénéficient d’aucun abattement.
Ainsi, comme pour les revenus des obligations et des placements bancaires, l’imposition au barème progressif est toujours avantageuse pour les particuliers se trouvant dans les tranches à 0 % ou 11 %.
De plus, grâce aux abattements, le choix du barème progressif est également plus intéressant pour les particuliers se situant dans la tranche à 30 %. En effet, avec l’abattement de 40 %, ils ne sont imposés que sur 60 % du montant total des dividendes.
Cependant, il convient de vérifier si l’incorporation des dividendes à la déclaration d’impôt sur le revenu ne ferait pas passer le particulier de la tranche à 30 % à la tranche à 41 %. Dans ce cas, le calcul pour choisir entre les deux modes d’imposition serait beaucoup plus complexe, car une partie des dividendes serait imposée à 30 % et l’autre partie à 41 %. De plus, le choix du barème progressif peut également être plus intéressant pour les particuliers se trouvant dans la tranche à 41 % lorsque leurs dividendes sont faibles et donc fortement réduits par les abattements.
4. Dividende en espèces ou en actions ?
Par ailleurs, une société peut prévoir dans ses statuts que les actionnaires auront le choix de percevoir le dividende en espèces ou en actions. Dans le second cas, au lieu de recevoir un dividende en euros pour chaque action détenue, la société donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions. Le nombre d’actions dépendra du prix d’émission fixé par l’entreprise. Généralement, l’entreprise propose une décote afin de susciter l’intérêt des actionnaires pour les nouvelles actions. Cependant, cette décote ne peut pas dépasser 10 % de la moyenne des cours cotés au cours des 20 dernières séances de bourse précédant la décision de distribution, déduction faite du montant net du dividende. Ainsi, le prix d’émission des actions nouvelles est souvent égal à 90 % de cette moyenne.
En plus du prix d’émission, le nombre d’actions attribuées aux actionnaires dépendra du montant du dividende et du nombre d’actions qu’ils détiennent. L’entreprise donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions de sorte que la valeur des actions données soit équivalente au montant du dividende qu’ils auraient reçu s’ils avaient choisi le paiement en espèces. Le nombre d’actions distribuées est donc calculé en multipliant le nombre d’actions détenues par le dividende par action, puis en divisant le résultat par le prix d’émission des actions.
L’actionnaire a également droit à une soulte en espèces lorsque le montant des dividendes pour lesquels l’option est exercée ne correspond pas à un nombre entier. Prenons l’exemple du dividende de Crédit Agricole. Lors de son Assemblée Générale du 20 mai 2011, la société a décidé de distribuer un dividende de 0,45 euro par action. Chaque actionnaire a la possibilité de choisir le paiement du dividende en numéraire ou en actions nouvelles. Le prix d’émission des actions nouvelles remises en paiement du dividende est fixé à 90 % de la moyenne des cours d’ouverture de l’action sur les vingt séances de bourse précédant l’Assemblée Générale, déduction faite du montant du dividende. Il est donc établi à 9,49 euros.
Supposons que vous possédiez 1000 actions Crédit Agricole dans votre PEA. Vous pourriez choisir de recevoir un dividende de 450 euros ou bien 47 actions (450/9,49 = 47,42) et une somme en espèces de 3,97 euros (450 – 47 * 9,49). En général, avec la décote, le choix du dividende en actions est avantageux car l’actionnaire reçoit de nouvelles actions et baisse son prix de revient unitaire, tout en augmentant sa part dans l’entreprise. Le choix dépend ensuite de votre conviction quant à l’avenir de cette entreprise.
Il est à noter qu’il est également possible de détenir des actions dans une assurance-vie ou un PER. C’est le cas dans nos contrats meilleurtaux Liberté Vie et meilleurtaux Liberté PER, qui vous donnent accès à plus de 100 actions directement dans votre contrat, tout en bénéficiant de la fiscalité avantageuse de ces enveloppes. Les dividendes éventuellement distribués seront directement réinvestis dans le fonds en euros !
Questions fréquentes sur les dividendes
Qu’est-ce qu’un dividende ?
Un dividende est une part des bénéfices d’une société privée qui est versée à chaque actionnaire. Le montant du dividende est proportionnel au nombre d’actions détenues par l’actionnaire.
Quelles sont les conditions pour recevoir un dividende ?
Pour recevoir un dividende, une seule condition doit être remplie : détenir des actions à la veille du détachement du dividende. Le détachement correspond à la diminution du montant du dividende par action du cours de l’action. La date de détachement du dividende est fixée par la société émettrice des actions après un vote de ses actionnaires réunis en assemblée générale.
Les dividendes sont-ils imposables ?
Oui ! Les dividendes sont imposés au titre de l’impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Le montant des dividendes s’ajoute aux autres revenus déclarés par le foyer fiscal et est ensuite soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
Les dividendes, ces revenus offerts par une société à ses actionnaires, sont un facteur essentiel à prendre en compte lors de toute décision d’investissement. De nombreuses distributions ont lieu en mai et juin, mais avant de partir à la “chasse aux dividendes”, il est crucial d’analyser chaque distribution pour comprendre le mécanisme et la politique de la société afin de déterminer si l’achat d’actions est réellement intéressant.
1. Dividende : définition et intérêt de le percevoir
L’investissement en actions peut apporter des bénéfices aux actionnaires sous deux formes : la plus-value, qui représente la hausse de la valorisation de l’entreprise, et le dividende.
Le dividende correspond au revenu versé par l’entreprise à ses actionnaires une ou plusieurs fois par an (parfois sous forme d’acompte). Le montant du paiement est proposé par le Conseil d’Administration lors de l’Assemblée Générale Ordinaire et doit être voté par les actionnaires. Ainsi, ce sont eux qui décident de se rémunérer en se versant une partie des bénéfices annuels de l’entreprise.
Cependant, afin de pouvoir distribuer des dividendes aux actionnaires, l’assemblée générale de la société doit constater l’existence d’un bénéfice distribuable annuel ou puiser dans les réserves. Le montant total du dividende est ensuite prélevé sur les liquidités de l’entreprise. Même si les actionnaires se rémunèrent grâce aux dividendes, ils peuvent également décider de verser peu ou pas de dividende du tout. Cette décision est souvent motivée par la volonté d’investir ces liquidités dans des projets de croissance qui pourraient augmenter la valorisation de l’entreprise à long terme.
En fixant et en votant le dividende, le conseil d’administration et les autres actionnaires sont donc confrontés à une décision stratégique. D’un côté, en distribuant le dividende, ils touchent une rémunération, mais cela réduit la valorisation de l’entreprise. De l’autre côté, s’ils décident de ne pas distribuer de dividende, ils ne touchent aucune rémunération, mais la valeur de leurs actions ne diminue pas.
Ensuite, les liquidités sont investies dans des projets de croissance, ce qui devrait permettre d’augmenter le cours de l’action. Cependant, il est possible que ces projets ne soient pas couronnés de succès et que la croissance ne soit pas au rendez-vous. Dans ce cas, les actionnaires sont perdants et auraient mieux fait de distribuer un dividende. Les entreprises qui choisissent de ne pas distribuer de dividende sont généralement des entreprises en croissance. Par exemple, Apple ne distribue pas de dividende. À l’inverse, les entreprises qui versent de gros dividendes sont souvent des sociétés arrivées à maturité qui génèrent des résultats réguliers.
À retenir : en général, les dividendes sont prélevés sur les bénéfices de l’année précédente réalisés par l’entreprise. Cependant, lorsqu’il n’y a pas de bénéfices, les actionnaires peuvent décider de verser des dividendes supérieurs aux bénéfices ou même si la société a enregistré des pertes au cours de l’exercice annuel concerné. Dans ce cas, le dividende est puisé dans les réserves de trésorerie de l’entreprise.
1.1 Le calendrier des dividendes
Le calendrier de détachement des dividendes est déterminé par l’assemblée générale. La date de détachement est le jour où le dividende se détache de l’action. Tous les actionnaires qui détiennent des actions à la clôture de la veille du détachement recevront le dividende. Le paiement intervient trois jours ouvrés après la date de détachement. Même si un actionnaire vend ses actions entre le jour de détachement et le jour de paiement, il recevra quand même le dividende. Certaines sociétés choisissent également de verser un acompte sur dividende pour distribuer une partie des bénéfices aux actionnaires sans attendre l’approbation des comptes après la clôture de l’exercice. Pour recevoir le dividende complet, il est donc nécessaire de détenir les actions à la veille de ces deux dates de détachement.
1.2 Les dividendes exceptionnels
En plus des dividendes “classiques”, il est possible que des dividendes exceptionnels soient versés aux actionnaires. Ces dividendes sont distribués de manière ponctuelle et imprévisible, c’est-à-dire que les actionnaires ne peuvent pas anticiper leur versement.
Dans quels cas une entreprise peut-elle verser des dividendes exceptionnels ? Les dividendes exceptionnels proviennent de revenus alternatifs qui ne sont pas issus de l’activité normale de l’entreprise. Par exemple, lors d’une fusion-acquisition ou d’une cession, l’entreprise peut être amenée à verser des dividendes exceptionnels à ses actionnaires. Ces dividendes peuvent être versés sous forme d’actions ou en espèces.
2. Faut-il partir à la chasse aux dividendes ?
Le détachement du dividende précède de quelques jours son versement. Cela signifie que toutes les personnes détenant des actions le jour du détachement recevront le dividende. Il est donc possible de réaliser l’opération suivante :
- Acheter des actions juste avant le détachement du dividende
- Recevoir le dividende
- Vendre les actions en espérant qu’elles restent stables.
Malheureusement, en théorie, cette opération est totalement neutre. En effet, lorsque le dividende est détaché, le prix de l’action doit baisser d’un montant équivalent au dividende. Fondamentalement, il est logique que le cours de l’action diminue de la valeur de la distribution puisque le dividende représente des liquidités qui étaient prises en compte dans la valorisation de l’entreprise et qui sont retirées de celle-ci.
Sur le plan technique également, il est normal que le prix de l’action diminue du montant du dividende. En effet, le prix d’une action dépend principalement de l’offre et de la demande, c’est-à-dire des prix auxquels les acheteurs et les vendeurs sont prêts à acheter ou à vendre l’action. Si juste avant la distribution, les investisseurs sont prêts à acheter ou à vendre une action à X euros, il est logique qu’après la distribution, ils soient prêts à l’acheter ou à la vendre à X – le dividende. L’action reste la même, seule la distribution du dividende est soustraite.
Cependant, il peut être judicieux de partir à la chasse aux dividendes dans certains cas, surtout lorsque le cours de l’action est proche d’un seuil psychologique important. Dans ce cas, l’action peut ne pas baisser en dessous de ce seuil. Par exemple, l’action France Telecom a un support important à 14,75 euros. Ainsi, malgré un dividende de 1,40 euro, le cours de l’action pourrait ne pas descendre en dessous de 14,75 euros, ou descendre plus bas mais remonter rapidement à ce niveau, voire plus haut. Dans ce cas, effectuer un achat et une vente pour recevoir le dividende serait judicieux. Cependant, dans de nombreux autres cas, acheter des actions avant un versement de dividende n’est pas rentable, voire perdant. En effet, les distributions de dividendes sont très recherchées par les investisseurs, en particulier ceux qui recherchent un revenu stable dans une période incertaine, ainsi que ceux qui partent à la chasse aux dividendes. Par conséquent, si une action est très demandée, son cours a tendance à augmenter. Ainsi, juste avant le détachement du dividende, le cours peut être élevé. Après le détachement, le titre peut chuter, parfois même de plus que le montant du dividende.
3. Choix de l’imposition des dividendes : impôt sur le revenu, prélèvement forfaitaire libératoire ou impôt sur les plus-values ?
Même si le cours d’une action baisse en raison du versement d’un dividende, l’actionnaire n’est théoriquement pas lésé puisqu’il reçoit son dividende. Cependant, dans certains cas, l’actionnaire peut être défavorisé en raison de la fiscalité. Néanmoins, la fiscalité des dividendes est généralement avantageuse.
En effet, les dividendes sont soumis à un prélèvement forfaitaire unique (PFU), également appelé “flat tax”. Ce prélèvement s’élève à 30 %, composé de 12,8 % d’impôt sur le revenu et de 17,2 % de prélèvements sociaux.
Le PFU s’applique sur le montant brut des revenus, sans déduction des frais et des charges. Ainsi, l’abattement de 40 % sur les dividendes n’est pas applicable.
Il est également possible d’opter pour l’imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Dans ce cas, un premier abattement de 40 % s’applique sur les dividendes bruts. De plus, il est possible de déduire la CSG à hauteur de 6,8 %. Les dépenses liées à l’acquisition et à la conservation des actions, telles que les frais de garde, peuvent également être déduites.
Pour les particuliers dont le taux marginal d’imposition est élevé, il est préférable d’opter pour le PFU. Cependant, dans ce cas, ils ne bénéficient d’aucun abattement.
Ainsi, comme pour les revenus des obligations et des placements bancaires, l’imposition au barème progressif est toujours avantageuse pour les particuliers se trouvant dans les tranches à 0 % ou 11 %.
De plus, grâce aux abattements, le choix du barème progressif est également plus intéressant pour les particuliers se situant dans la tranche à 30 %. En effet, avec l’abattement de 40 %, ils ne sont imposés que sur 60 % du montant total des dividendes.
Cependant, il convient de vérifier si l’incorporation des dividendes à la déclaration d’impôt sur le revenu ne ferait pas passer le particulier de la tranche à 30 % à la tranche à 41 %. Dans ce cas, le calcul pour choisir entre les deux modes d’imposition serait beaucoup plus complexe, car une partie des dividendes serait imposée à 30 % et l’autre partie à 41 %. De plus, le choix du barème progressif peut également être plus intéressant pour les particuliers se trouvant dans la tranche à 41 % lorsque leurs dividendes sont faibles et donc fortement réduits par les abattements.
4. Dividende en espèces ou en actions ?
Par ailleurs, une société peut prévoir dans ses statuts que les actionnaires auront le choix de percevoir le dividende en espèces ou en actions. Dans le second cas, au lieu de recevoir un dividende en euros pour chaque action détenue, la société donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions. Le nombre d’actions dépendra du prix d’émission fixé par l’entreprise. Généralement, l’entreprise propose une décote afin de susciter l’intérêt des actionnaires pour les nouvelles actions. Cependant, cette décote ne peut pas dépasser 10 % de la moyenne des cours cotés au cours des 20 dernières séances de bourse précédant la décision de distribution, déduction faite du montant net du dividende. Ainsi, le prix d’émission des actions nouvelles est souvent égal à 90 % de cette moyenne.
En plus du prix d’émission, le nombre d’actions attribuées aux actionnaires dépendra du montant du dividende et du nombre d’actions qu’ils détiennent. L’entreprise donnera aux actionnaires un certain nombre d’actions de sorte que la valeur des actions données soit équivalente au montant du dividende qu’ils auraient reçu s’ils avaient choisi le paiement en espèces. Le nombre d’actions distribuées est donc calculé en multipliant le nombre d’actions détenues par le dividende par action, puis en divisant le résultat par le prix d’émission des actions.
L’actionnaire a également droit à une soulte en espèces lorsque le montant des dividendes pour lesquels l’option est exercée ne correspond pas à un nombre entier. Prenons l’exemple du dividende de Crédit Agricole. Lors de son Assemblée Générale du 20 mai 2011, la société a décidé de distribuer un dividende de 0,45 euro par action. Chaque actionnaire a la possibilité de choisir le paiement du dividende en numéraire ou en actions nouvelles. Le prix d’émission des actions nouvelles remises en paiement du dividende est fixé à 90 % de la moyenne des cours d’ouverture de l’action sur les vingt séances de bourse précédant l’Assemblée Générale, déduction faite du montant du dividende. Il est donc établi à 9,49 euros.
Supposons que vous possédiez 1000 actions Crédit Agricole dans votre PEA. Vous pourriez choisir de recevoir un dividende de 450 euros ou bien 47 actions (450/9,49 = 47,42) et une somme en espèces de 3,97 euros (450 – 47 * 9,49). En général, avec la décote, le choix du dividende en actions est avantageux car l’actionnaire reçoit de nouvelles actions et baisse son prix de revient unitaire, tout en augmentant sa part dans l’entreprise. Le choix dépend ensuite de votre conviction quant à l’avenir de cette entreprise.
Il est à noter qu’il est également possible de détenir des actions dans une assurance-vie ou un PER. C’est le cas dans nos contrats meilleurtaux Liberté Vie et meilleurtaux Liberté PER, qui vous donnent accès à plus de 100 actions directement dans votre contrat, tout en bénéficiant de la fiscalité avantageuse de ces enveloppes. Les dividendes éventuellement distribués seront directement réinvestis dans le fonds en euros !
Questions fréquentes sur les dividendes
Qu’est-ce qu’un dividende ?
Un dividende est une part des bénéfices d’une société privée qui est versée à chaque actionnaire. Le montant du dividende est proportionnel au nombre d’actions détenues par l’actionnaire.
Quelles sont les conditions pour recevoir un dividende ?
Pour recevoir un dividende, une seule condition doit être remplie : détenir des actions à la veille du détachement du dividende. Le détachement correspond à la diminution du montant du dividende par action du cours de l’action. La date de détachement du dividende est fixée par la société émettrice des actions après un vote de ses actionnaires réunis en assemblée générale.
Les dividendes sont-ils imposables ?
Oui ! Les dividendes sont imposés au titre de l’impôt sur le revenu. Ils doivent être déclarés dans la catégorie des revenus de capitaux mobiliers (RCM). Le montant des dividendes s’ajoute aux autres revenus déclarés par le foyer fiscal et est ensuite soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu.