TOUT COMPRENDRE – Le GHB, une drogue aux effets dévastateurs

TOUT COMPRENDRE – Le GHB, une drogue aux effets dévastateurs

L’utilisation du GHB, également connu sous le nom de “drogue du violeur”, a récemment été signalée lors de soirées étudiantes à Grenoble, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête par la direction de l’École de Management. Les étudiants ont été confrontés aux conséquences de cette substance, avec des troubles de la mémoire après avoir involontairement ingéré cette drogue.

Le GHB, une drogue à double action

Le GHB, abréviation de gamma-hydroxybutyrate ou Gamma OH, est une molécule anesthésique à usage médical. Le site Drogues.gouv explique que cette substance a un effet euphorisant suivi d’un effet sédatif. Il est généralement disponible sous forme de poudre soluble ou de liquide.

L’Inserm mentionne que le GHB a été synthétisé dans les années 1960 dans un but médical, pour obtenir une substance qui pénètre rapidement dans le cerveau. Cependant, il est principalement connu pour sa consommation illicite et les intoxications qu’il peut provoquer. Son utilisation a gagné en popularité dans les années 1980 auprès des bodybuilders californiens.

Les effets du GHB

Le GHB est souvent associé aux cas où les personnes sont victimes d’une administration à leur insu, comme cela s’est produit à Grenoble récemment. Cependant, cette drogue est également consommée volontairement lors de fêtes en raison de ses effets euphorisants et désinhibants.

Les effets du GHB varient en fonction de la quantité consommée, de l’état de la personne et de ce qu’elle a pu prendre auparavant. Ils se manifestent rapidement, environ 10 à 15 minutes après la prise, et durent entre 1h30 et 2 heures, voire jusqu’à quatre heures selon l’AIDES. Il est important de noter que le GBL, un solvant qui se transforme en GHB dans le corps, est plus acide et nécessite une dilution deux fois supérieure pour éviter les surdosages.

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L’usage du GHB peut provoquer des vertiges, des nausées, des contractions musculaires ou des hallucinations, selon Drogues.gouv. Quant au GBL, des doses plus élevées peuvent entraîner une sédation et une amnésie. Des dosages minimes peuvent avoir des effets, mais une surdose peut entraîner des malaises, un coma, une dépression respiratoire ou même la mort.

Les dangers du GHB

La prise de GHB entraîne une forme de perte de conscience, rendant la personne dans un état de zombie passif, détendu et obéissant aux ordres donnés. C’est pourquoi le GHB est surnommé la “drogue du viol”. De plus, comme toute substance illégale, sa composition n’est pas contrôlée, ce qui signifie qu’elle peut être mélangée à des produits potentiellement toxiques.

Comment détecter le GHB?

Le GHB peut être difficilement détecté immédiatement, même s’il peut avoir un goût amer. De plus, après consommation, il est compliqué de le détecter dans le corps humain. Des pertes de mémoire inhabituelles ou prononcées peuvent être un signe de prise de GHB, souligne un addictologue.

Il est important de noter que le GHB peut être donné dans divers contextes, pas seulement lors de fêtes et dans les boîtes de nuit. Les cas de soumission chimique peuvent également se produire dans des circonstances familiales, où une mère peut donner des médicaments à ses enfants pour qu’ils dorment, ou où un mari peut droguer sa femme pour sortir avec ses amis. Les victimes sont le plus souvent des femmes, mais des hommes peuvent également être pris pour cible.

Comment se protéger du GHB?

Bien que la consommation récréative de GHB soit totalement interdite en France, AIDES publie des conseils pour éviter les surdosages et les drames potentiels pour les personnes qui consomment volontairement cette drogue. Des associations étudiantes proposent parfois des systèmes de protection des verres, tels que des capotes à poser au-dessus du verre pour bloquer l’entrée de la drogue. William Lowenstein recommande également de surveiller son verre et de ne pas sortir seul, mais avec des personnes de confiance qui pourraient venir en aide en cas d’administration non désirée de la drogue.

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