Les voitures électriques fonctionnent grâce à une batterie lithium-ion qui, au fil du temps, perd en capacité et vieillit. Cela a un impact direct sur les performances du véhicule. C’est pourquoi il est essentiel de connaître l’état de santé de la batterie sur le marché de l’occasion. Pour évaluer cet état, il existe un indicateur de référence : le SOH (State of Health). Découvrez comment l’interpréter et le trouver.
Le SOH, une information clé sur l’état de la batterie
La capacité de recharge, la puissance délivrée et l’autonomie diminuent avec le vieillissement de la batterie. Or, cette pièce représente près d’un tiers du coût total du véhicule. Sur le marché de l’occasion, l’état de la batterie est donc un facteur décisif lors de l’achat. De plus, connaître sa capacité permet d’estimer la valeur d’une voiture électrique d’occasion.
Pour comprendre l’état global de la batterie, il faut se référer au SOH. Ce chiffre, exprimé en pourcentage, indique le rapport entre la capacité réelle et la capacité initiale de la batterie. Une batterie neuve a donc un SOH de 100 %, qui diminue progressivement. En moyenne, on estime qu’une voiture électrique perd environ 2 % de SOH par an.
Pour mieux comprendre, prenons un exemple : une batterie de 52 kW avec un SOH de 92 % aura une capacité résiduelle de 47,8 kWh (52 x 92 %).
Lorsque le SOH atteint 75 %, cela devient critique. Cela signifie que la batterie a perdu 25 % de son autonomie, soit un quart de sa capacité initiale. En dessous de ce seuil, la batterie n’est plus capable de fournir une autonomie suffisante au véhicule.
Bon à savoir : Connaître le SOH permet également de faire valoir la garantie constructeur. En général, lors de l’achat, la batterie est garantie pendant 8 ans ou 160 000 km (ces conditions peuvent varier selon le constructeur). En règle générale, si le SOH de la batterie tombe en dessous d’un certain pourcentage – le plus souvent 75 % ou 70 % – le constructeur est obligé de réparer ou de remplacer la batterie.
Comment obtenir le SOH de sa batterie ?
Le SOH est établi à partir des données fournies par le “Battery Management System” (BMS) de la batterie. Malheureusement, cette information est sensible pour les constructeurs et n’est donc pas facilement accessible… d’autant plus qu’il n’y a aucune obligation de la fournir.
Certains constructeurs donnent cependant cette information assez facilement. Par exemple, Renault permet de générer un certificat de batterie à partir de son espace client. Veuillez noter que ce service est payant et accessible uniquement aux véhicules électriques connectés.
Si ce n’est pas le cas pour votre véhicule, il reste deux solutions : se rendre dans un atelier agréé ou brancher un outil électronique spécial sur la prise OBD du véhicule.
Dans les années à venir, le marché de l’occasion des voitures électriques va se développer. Par conséquent, l’accès au SOH est primordial pour faciliter l’achat ou la revente d’un véhicule électrique. Consciente de cet enjeu, l’Union européenne prévoit de faire évoluer la législation d’ici 2024 pour simplifier l’accès à cette donnée essentielle.
En attendant, certaines entreprises continuent de développer des outils de mesure. Par exemple, la startup Moba (anciennement La Belle Batterie) a créé un petit boîtier à brancher sur la prise OBD du véhicule afin de mesurer le SOH de la batterie. Une fois obtenu, un certificat indépendant indiquant son état de santé est délivré.
Comment optimiser le SOH ?
La dégradation de la batterie dépend des conditions d’utilisation du véhicule électrique. Plusieurs facteurs contribuent à la diminution du SOH, notamment une conduite sportive, une utilisation intensive (par exemple, de longs trajets sur autoroute), un grand nombre de recharges rapides, une mise au garage prolongée et des conditions climatiques extrêmes (froid ou chaud).
Sources : moba, auto-infos.