Toyota défend toujours son approche dans les publicités pour les voitures électriques

Toyota défend toujours son approche dans les publicités pour les voitures électriques

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Dernièrement, le nouveau spot publicitaire d’une minute mettant en avant la Corolla 2019 se termine par le slogan “Toyota Corolla: Self-Charging Hybrid” (l’hybride qui se recharge seule). Cette publicité montre une voiture en train de se recharger, tandis que le conducteur désemparé est doublé par la Corolla.

Pas une nouveauté

Dévaloriser les voitures électriques et hybrides rechargeables n’est pas nouveau chez Toyota. Automobile Propre s’était déjà inquiété de cette situation en octobre 2015 dans un article intitulé “Publicité : quand Toyota se moque des voitures électriques pour promouvoir des hybrides…”, écrit par le fondateur du média, Yoann Nussbaumer.

Un combat vieux de 20 ans

Ce qui ne change pas chez Toyota, c’est son combat depuis 20 ans pour promouvoir sa solution hybride, popularisée avec les premières Prius lancées en 1997. Malgré l’apparence moderne de leurs publicités, elles semblent représenter une réaction tardive.

Combien de conducteurs ont espéré et attendu l’arrivée des voitures électriques, en commençant par une Toyota Prius, avant de choisir finalement un modèle électrique chez un concurrent ? Beaucoup ! Combien d’adeptes des véhicules électriques ont changé pour une simple voiture hybride Toyota ou une hybride rechargeable ? Très peu ! Le message du constructeur nippon semble donc être une tentative répétée de retenir les clients face à des constructeurs plus audacieux.

Bornes de recharge et hybrides rechargeables Toyota

Toyota a tenté d’introduire sur le marché des Toyota Prius hybrides rechargeables, sans connaître véritablement de succès en France. À chaque fois qu’un nouveau modèle était lancé, il était déjà dépassé par la concurrence, principalement en termes d’autonomie. Sans parler du prix dissuasif.

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En collaboration avec Auchan, Toyota a participé à l’installation de quelques bornes de recharge au début des années 2010. “Pour vous simplifier la vie !” pouvait-on lire sur le totem à proximité. Cette initiative a permis à Toyota de se positionner comme un acteur industriel dans cette course.

Entêtement ?

Est-ce de l’entêtement de la part de Toyota qui se retrouve aujourd’hui de plus en plus isolé dans cette démarche ? Il y a 20 ans, ils étaient en avance avec leur solution hybride novatrice. Aujourd’hui, ils se retrouvent de nouveau à la traîne, dépassés par la concurrence.

Même Mercedes et Fiat ont évolué dans leur discours. La mobilité durable ne se limite pas à une seule technologie à laquelle les constructeurs doivent s’accrocher, mais plutôt à une ouverture vers une pluralité de propositions. À cet égard, félicitations à Volkswagen qui, depuis quelques années, propose la Golf avec la plus large gamme de motorisations au monde : diesel, essence, éthanol, GNV, GPL, électrique, hybride rechargeable, etc.

Dans le rétroviseur

Personnellement, il m’est arrivé plusieurs fois de considérer l’achat d’une simple Toyota Prius hybride lorsque les voitures électriques modernes n’avaient pas encore une autonomie suffisante pour mes besoins. Mais j’ai réussi à m’en passer.

Aujourd’hui, dans le rétroviseur, je garde en mémoire la technologie hybride simple sans passion ni regrets. Comment pourrais-je me passer de la tranquillité à bord d’une voiture électrique ? Moins de bruit, et surtout pas de vibrations causées par un moteur à combustion interne. Si je devais renoncer à l’électrique, ce serait pour une solution à base de biogaz (bioGNV ou bioGPL) ! Mais certainement pas pour une voiture qui consomme du pétrole à chaque kilomètre. Et c’est bien ce carburant qui alimente finalement les batteries des voitures hybrides simples, à moins que leur propriétaire ne les convertisse à l’éthanol. Alors pourquoi pas une Prius convertie au gaz naturel ? Cependant, Toyota ne semble pas se positionner en faveur d’un tel fonctionnement !

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PAC H2

Certes, le constructeur japonais promeut les voitures électriques à pile hydrogène. C’est du moins une tentative de proposer une solution de transport individuel sans émissions de polluants gazeux. Je ne vais pas revenir sur le débat houleux autour des moyens de production de l’hydrogène. Ni sur le fait que lorsque Toyota critique la disponibilité des bornes de recharge, son argument se retourne contre lui puisque les stations de ravitaillement en hydrogène sont encore beaucoup moins nombreuses.

Quand Toyota prendra-t-il conscience que, en dénigrant les voitures électriques et hybrides rechargeables sans proposer une alternative efficace, il se prive d’une clientèle de plus en plus large et de plus en plus jeune ? Voilà comment commence et se poursuit l’isolement !