Toyota continue de s’exprimer sur les voitures électriques et cherche à démontrer, à l’aide d’études, qu’elles peuvent être nocives pour la planète. Alors que tous les constructeurs se tournent désormais vers l’électrification totale de leurs modèles, certains restent réticents à cette idée. C’est notamment le cas de Toyota, qui maintient fermement sa position.
Ressources limitées en lithium
Gill Pratt, scientifique en chef du département de recherche de Toyota, explique que le tout électrique n’est pas seulement une mauvaise décision commerciale, mais peut également être néfaste pour l’environnement. Selon lui et d’autres études, cela pourrait entraîner une pénurie de lithium et d’autres terres rares. Les ressources ne sont pas infinies, ce qui pourrait poser des problèmes géopolitiques. De plus, la disponibilité des bornes de recharge complique l’utilisation des voitures électriques.
Selon les travaux de Gill Pratt, une même quantité de lithium aurait un impact plus important sur la réduction des gaz à effet de serre en fabriquant plusieurs millions de voitures hybrides, plutôt qu’un plus petit volume de véhicules électriques limité par la quantité de lithium disponible.
Quatre-vingt-dix hybrides Toyota valent mieux que 18 électriques
En utilisant comme base cent véhicules émettant 250 g/km de CO2 et suffisamment de lithium pour fabriquer 100 kWh de batterie, Toyota a réalisé une comparaison intéressante. Si cette quantité de lithium est partagée entre 90 voitures hybrides HEV non rechargeables et 10 voitures thermiques restantes, le bilan moyen descend à 205 g/km de CO2.
Selon leurs estimations, ces voitures hybrides HEV afficheraient une économie de CO2 de 20% par rapport aux véhicules thermiques équivalents utilisés dans l’étude. Dans la réalité, cette économie est même comprise entre 25 et 30%. En conséquence, il faudrait 18 voitures électriques (avec des batteries de 5,5 kWh) pour atteindre le même bilan moyen que les 90 voitures hybrides.
Et si Toyota avait raison ?
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