Traitement naturel de la constipation chronique

Traitement naturel de la constipation chronique

La constipation chronique peut être un vrai casse-tête à résoudre. Elle peut être due à plusieurs facteurs tels qu’un transit ralenti ou des difficultés à évacuer les selles. Dans cet article, je vais vous donner quelques conseils pour vous débarrasser de ce problème de manière naturelle.

Qu’est-ce que la constipation chronique ?

La constipation chronique se caractérise par une réduction de la fréquence des selles ou une difficulté à les évacuer pendant au moins 6 mois. Les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement des selles dures, peu fréquentes, des efforts pour les évacuer et une sensation d’évacuation incomplète. Les selles liquides ne soulagent pas la constipation, surtout si elles sont suivies d’une période sans évacuation ou si elles sont associées à l’élimination d’un bouchon de selles dures.

La constipation chronique peut avoir plusieurs causes, telles qu’une réaction aux médicaments ou une maladie sous-jacente, comme le diabète ou des problèmes neurologiques. Cependant, dans la plupart des cas, aucune cause n’est identifiée et la constipation est dite fonctionnelle. Elle est très courante, touchant environ 16 % des adultes, 9 % des enfants et 33,5 % des personnes de plus de 60 ans. Les femmes sont plus souvent touchées que les hommes. La constipation chronique peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, entraînant des problèmes tels que la dépression, l’anxiété et des troubles sexuels. Elle peut également entraîner des complications, telles que des fissures anales, des problèmes hémorroïdaires et l’incontinence anale. Heureusement, des traitements naturels peuvent aider à soulager ce problème.

Les règles hygiéno-diététiques

La première étape du traitement de la constipation chronique consiste à adopter des règles hygiéno-diététiques saines. Voici quelques conseils à suivre :

  • Essayez d’identifier les médicaments qui pourraient causer la constipation et discutez-en avec votre médecin.
  • Respectez un horaire régulier de présentation aux toilettes, de préférence le matin après le petit-déjeuner.
  • Adoptez une position défécatoire optimale en surélevant vos genoux avec un petit tabouret sous vos pieds.
  • Choisissez un moment tranquille pour aller aux toilettes, afin de ne pas être dérangé.
  • Augmentez progressivement votre apport en fibres alimentaires sur deux semaines pour éviter les ballonnements. Il est recommandé de consommer entre 15 et 40 g de fibres par jour, en privilégiant les fibres solubles. Les aliments riches en fibres solubles comprennent l’avoine, l’orge, les pruneaux, les pommes, les agrumes, les courgettes, tandis que les aliments riches en fibres insolubles comprennent le blé, les céréales, les lentilles, le brocoli et les choux de Bruxelles. Faites attention aux céréales complètes, qui peuvent causer des ballonnements et des douleurs. Privilégiez plutôt les farines semi-complètes.
  • Assurez-vous de boire suffisamment d’eau pour éviter la déshydratation. Un apport quotidien d’1,5 litre de liquides est généralement suffisant. Choisissez des eaux riches en minéraux, en particulier en magnésium. Ne pas boire suffisamment entraîne la déshydratation et peut donc provoquer la constipation.
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Les laxatifs naturels

Si les règles hygiéno-diététiques ne suffisent pas à soulager votre constipation, vous pouvez essayer des laxatifs naturels. Il existe plusieurs types de laxatifs avec des modes d’action et des effets indésirables différents. Ils peuvent être utilisés seuls ou en combinaison avec les règles hygiéno-diététiques.

  • Les laxatifs osmotiques attirent les liquides dans le côlon, améliorant ainsi la consistance des selles. Ils peuvent prendre de 1 à 2 jours pour agir. Certains laxatifs osmotiques, tels que ceux à base d’hydroxyde de magnésium, stimulent également les contractions de l’intestin, mais ils peuvent provoquer des douleurs abdominales et une diarrhée. D’autres laxatifs osmotiques, tels que le lactulose, produisent des acides gras volatils, ce qui peut entraîner des ballonnements et des flatulences. Enfin, certains laxatifs osmotiques, tels que le PEG, se contentent de fixer les molécules d’eau, ce qui peut également causer des ballonnements et des douleurs abdominales en début de traitement. Le PEG est généralement recommandé en première intention en raison de son efficacité et de sa bonne tolérance, et peut être utilisé en toute sécurité par les femmes enceintes.
  • Les laxatifs de lest, tels que les mucilages, absorbent l’eau ingérée, augmentant ainsi le volume des selles et améliorant leur consistance. Ils peuvent prendre de 1 à 3 jours pour agir. Les laxatifs de lest se présentent sous forme de granulés à mélanger avec un liant, comme du yaourt, ou sous forme de poudre à diluer dans de l’eau. Pour un effet optimal, assurez-vous de boire suffisamment d’eau (au moins 1,5 litre par jour) pour éviter les ballonnements et les douleurs abdominales. Les laxatifs de lest peuvent être utilisés en première intention et ne présentent aucune contre-indication chez les femmes enceintes.
  • Les laxatifs lubrifiants, tels que ceux à base de paraffine, facilitent le glissement des selles. Ils peuvent agir en 6 heures à 3 jours. Les laxatifs lubrifiants se présentent sous forme liquide, gélifiée ou en pâte. Ils peuvent provoquer des suintements et des irritations au niveau de l’anus. Ils peuvent être utilisés en cas d’échec des laxatifs de lest ou des laxatifs osmotiques. Cependant, ils ne doivent pas être utilisés si vous avez des difficultés à avaler ou si vous devez rester allongé, en particulier si vous êtes une personne âgée, car ils présentent un risque de fausse route. De plus, une utilisation prolongée des laxatifs lubrifiants peut réduire l’absorption de certaines vitamines (A, D, E et K).
  • Les laxatifs stimulants, tels que les comprimés ou les tisanes, diminuent la réabsorption de l’eau par le côlon et provoquent des contractions de la paroi intestinale. Ils agissent en 6 à 12 heures en fonction du moment de leur prise (au coucher ou au lever). Les effets indésirables courants des laxatifs stimulants sont la diarrhée et les douleurs abdominales. Les laxatifs stimulants sont utiles en cas d’échec des laxatifs de lest et des laxatifs osmotiques. Ils peuvent également être utilisés de manière occasionnelle en l’absence de selles pendant plusieurs jours. Il existe d’autres médicaments appelés colokinétiques qui peuvent être prescrits après l’échec des règles hygiéno-diététiques et des laxatifs. Leurs effets indésirables sont similaires à ceux des laxatifs stimulants, mais leur utilisation est limitée en raison de leur coût élevé et de leur absence de remboursement.
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Les laxatifs par voie rectale

Si vous avez des difficultés à évacuer les selles, telle qu’une sensation d’évacuation incomplète ou des efforts de poussée intenses, il est recommandé d’utiliser des laxatifs par voie rectale pour faciliter l’évacuation. Cela peut prendre la forme de suppositoires lubrifiants ou de suppositoires à dégagement gazeux, qui sont plus efficaces, ainsi que de petits lavements. Dans certains cas, des lavements plus importants, réalisés à l’aide d’un matériel spécifique (irrigation transanale), peuvent être proposés. Ces lavements peuvent améliorer la qualité de vie, mais ils nécessitent un apprentissage auprès d’un professionnel de santé.

Les probiotiques

Les probiotiques peuvent être bénéfiques pour la santé digestive, mais leur efficacité dans le traitement de la constipation chronique n’est pas bien documentée. Par conséquent, leur utilisation ne peut pas être recommandée à ce stade.

La rééducation périnéale

Si vous avez des difficultés à évacuer les selles, votre médecin peut vous prescrire une rééducation périnéale, également appelée biofeedback. Cette rééducation est souvent associée à d’autres traitements. Elle est réalisée par des kinésithérapeutes spécialisés et peut être très efficace si vous êtes motivé.

Les thérapies alternatives et complémentaires

En cas d’échec des traitements conventionnels ou si vous préférez les approches alternatives, vous pouvez essayer différentes thérapies complémentaires. Il n’y a pas de recommandations spécifiques, mais certaines personnes ont trouvé un soulagement avec des méthodes telles que l’acupuncture, l’homéopathie, la naturopathie ou l’ostéopathie. Vous pouvez discuter de ces options avec un professionnel de santé de confiance pour voir si elles pourraient vous convenir.

La chirurgie

La chirurgie n’est généralement pas nécessaire pour traiter la constipation chronique, sauf dans certains cas où il existe une anomalie anatomique, comme un prolapsus rectal ou une rectocèle. Dans ces situations, des solutions chirurgicales peuvent être envisagées, mais elles doivent être discutées avec des spécialistes dans des centres experts. Dans les cas les plus extrêmes, une chirurgie consistant à retirer la totalité du côlon peut être envisagée, mais cette option est rare et réservée aux cas où tous les autres traitements ont échoué.

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Conclusion

La constipation chronique peut être un problème persistant et frustrant, mais il existe de nombreuses options de traitement naturelles à explorer avant de considérer des interventions plus invasives. En adoptant une approche holistique, en combinant des changements de mode de vie, une alimentation équilibrée, des laxatifs naturels et, si nécessaire, des traitements complémentaires, vous pouvez aider à soulager vos symptômes et retrouver une meilleure qualité de vie. N’oubliez pas de consulter un professionnel de santé avant d’entreprendre tout traitement.