Vous rêvez de posséder une voiture hybride, mais vous ne voulez pas investir dans un nouveau véhicule ? Alexander Burton, étudiant en ingénierie mécanique à l’Université de Melbourne, a peut-être trouvé la solution pour vous. Grâce à son ingéniosité, il a remporté le prestigieux James Dyson Award en créant un kit permettant de convertir facilement une voiture thermique en hybride. C’est une excellente nouvelle pour les amateurs d’automobiles qui souhaitent adopter une approche plus respectueuse de l’environnement, sans avoir à se séparer de leur véhicule actuel.
Des avantages indéniables, mais quelques questions restent en suspens
Le kit comprend des “moteurs roue” installés sur les roues arrière, un contrôleur par moteur, une petite batterie à placer dans le coffre et un système de freinage électrohydraulique. Un capteur d’angle analyse en temps réel la position de la pédale d’accélérateur. L’idée est simple et prometteuse, mais elle soulève également quelques interrogations.
En effet, ces moteurs à flux axial sont positionnés entre le disque de frein et la roue, ce qui implique probablement des modifications importantes de la jante ou même le remplacement de celle-ci. De plus, cette configuration ajoute du poids aux masses non suspendues, ce qui peut avoir un impact négatif sur le comportement routier du véhicule. De plus, l’essieu arrière, qui n’est pas conçu pour supporter ce poids supplémentaire à l’extrémité de la suspension, est également mis à rude épreuve. Il aurait peut-être été préférable d’opter pour un moteur arrière unique avec différentiel et deux cardans, mais cela aurait rendu la conception beaucoup plus complexe. Malgré ces questions, le kit est estimé être commercialisé autour de 3000 € selon son créateur.
La réglementation en France freine l’essor du retrofit
Il est important de noter que l’installation d’un tel kit en France nécessiterait une réhomologation individuelle du véhicule. De plus, si un professionnel souhaite commercialiser ces kits en série, une homologation coûteuse de près de 200 000 € par modèle converti serait nécessaire. Autant dire que la réglementation actuelle en France ne favorise pas le développement du retrofit automobile.
Malgré ces obstacles, l’idée d’Alexander Burton de convertir les voitures thermiques en hybrides est à saluer. Elle offre une alternative intéressante pour réduire l’empreinte carbone et prolonger la durée de vie des véhicules déjà sur les routes. Reste à voir comment le concept évoluera et s’il pourra surmonter les défis techniques et réglementaires qui se dressent sur son chemin.
En conclusion, le kit de conversion hybride d’Alexander Burton ouvre de nouvelles perspectives pour les propriétaires de voitures thermiques soucieux de l’environnement. Bien qu’il reste des questions en suspens et des défis à relever, il est encourageant de voir des initiatives comme celle-ci émerger. Gardons un œil sur cette innovation qui pourrait changer la façon dont nous considérons nos voitures et notre impact sur la planète.
