L’hépatite C est principalement transmise par voie sanguine. Les modes de transmission comprennent :
Par voie sanguine :
- Lors de l’utilisation de drogues par voie intraveineuse, sniff ou consommation de crack :
- Partage de matériel d’injection (seringue, cuiller, filtre, eau, coton, tampon),
- Partage de la paille pour inhaler,
- Blessures aux mains lors de la préparation du crack.
Environ 64 % des utilisateurs de drogues par voie injectable sont infectés par le VHC.
- La transfusion sanguine ou l’utilisation de produits dérivés du sang a été un important facteur de contamination jusqu’en 1991. Depuis lors, le risque de transmission par transfusion est pratiquement nul grâce aux mesures de dépistage des donneurs de sang et à l’utilisation de matériel à usage unique.
- En cas d’accident d’exposition au sang (AES) :
- Le risque concerne le personnel de santé ou toute personne en cas de piqûre avec une aiguille ou une coupure avec un objet tranchant contaminé par le sang d’une personne infectée,
- Un risque faible existe également en cas de projection de sang d’une personne infectée sur une plaie, une peau lésée ou une muqueuse…
Le risque moyen de transmission après une exposition percutanée au sang d’un patient infecté est de :
- VHC : entre 0,5 et 3 %,
- VIH : 0,3 %,
- VHB : entre 2 et 40 % en l’absence de vaccination ou d’immunisation antérieure.
- En cas de tatouage, de piercing, d’acupuncture ou de scarification lorsque les conditions d’hygiène ne sont pas respectées.
Par voie sexuelle :
Le risque de transmission lors d’un rapport sexuel existe en cas de présence de sang :
- Rapports sexuels pouvant provoquer des saignements ou des traumatismes : pénétrations anales non protégées, viols…
- Rapports sexuels non protégés pendant les règles avec une femme porteuse du virus de l’hépatite C.
Plusieurs facteurs semblent augmenter considérablement le risque de transmission lors de rapports sexuels non protégés :
- La séropositivité pour le VIH,
- Les pratiques dites “hard”.
Transmission dans l’entourage
La transmission entre les personnes vivant sous le même toit est très rare. Elle peut éventuellement se produire par le partage d’objets coupants (ciseaux, rasoirs, brosse à dents, coupe-ongles). Il n’y a pas de risque lors d’un baiser ou lors du partage de la vaisselle et des couverts.
De la mère à l’enfant
Pour le VHC, le risque de transmission de la mère à l’enfant est d’environ 5-6 % en France et dépend du niveau de charge virale de la mère. Le risque est accru de 20 % en cas de co-infection VIH-VHC.
L’allaitement n’est pas contaminant et n’est pas contre-indiqué. La plupart des études ont montré que l’ARN du VHC n’est pas détectable dans le lait maternel.
Dans environ 25 à 30 % des cas, l’origine de la contamination n’est pas identifiée.