La règlementation de plus en plus stricte concernant les moteurs à combustion nous pousse à nous intéresser aux véhicules hybrides ou entièrement électriques. Mais ces voitures sont-elles adaptées pour tracter ? Et qu’en est-il des voitures particulières ?
Les voitures électriques et le transport équin
L’avenir des motorisations diesel est en suspens, même si elles restent le carburant offrant le meilleur rapport capacité de traction/économies. D’ici à 2026, elles seront interdites dans de grandes agglomérations telles que le Grand Paris et Lyon. Bien que les voitures électriques ne soient pas encore la meilleure option en termes de traction, des progrès sont réalisés. Par exemple, la Hyundai Ioniq 5 peut tracter jusqu’à 1600 kg et la Mercedes EQC jusqu’à 1800 kg. Cependant, ces chiffres restent inférieurs aux PTAC classiques d’un van à deux places (2000 à 2600 kg) et encore moins aux PTAC d’un van de 3 à 4 places (3000 à 3500 kg).
Opter pour une voiture hybride
Les voitures hybrides sont actuellement une alternative fiable aux motorisations thermiques. D’ailleurs, les hybrides, qu’ils soient rechargeables ou non, représentent plus de 25% des nouvelles immatriculations. Les constructeurs de van, tels que Cheval Liberté, optimisent également le poids de leurs véhicules. Par exemple, le nouveau modèle Gold 2 ne pèse que 750 kg à vide, contre 850 kg pour la version précédente. Cette légèreté permet à un grand nombre de voitures de gamme moyenne d’être éligibles pour tracter.
Avec les hybrides et les hybrides rechargeables, la problématique de l’autonomie disparaît, car une fois la batterie déchargée, le moteur thermique prend le relais. En ce qui concerne la traction, la Ford Explorer se démarque en termes de capacité.
Comment choisir sa voiture ?
Lors de nos récents essais de vans tractés, nous avons principalement utilisé des voitures diesel et essence, telles que la Volkswagen Transporter, la Mercedes-Benz GLE 350 de 4 MATIC AMG Line et la Land Rover Defender 90 3.0 D250. Notre choix s’est uniquement basé sur la capacité de traction maximale. En réalité, c’est souvent l’inverse qui se produit : une personne possède déjà une voiture et en fonction de sa capacité de traction maximale, elle détermine le PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) maximal que son van doit atteindre pour être attelé. Bien entendu, il est également nécessaire de posséder le permis adéquat (B96 ou /E). Si vous ne possédez ni l’un, ni l’autre, il est important de réfléchir à vos besoins : un van pour une ou deux places ? Ensuite, orientez-vous vers les modèles de véhicules qui correspondent à vos besoins.
N’oubliez pas que le PTRA (Poids Total Roulant Autorisé) de votre voiture ainsi que son PTAC (Poids Total Autorisé en Charge) joueront un rôle essentiel dans le choix de votre van. Le PTAC du van est déterminé en soustrayant le PTRA du PTAC. À vous de faire les calculs !
En ce qui concerne les véhicules utilitaires (comme les petits camions), les nouvelles énergies sont encore en phase d’expérimentation. Le problème de la charge utile se pose particulièrement pour le transport de deux chevaux. En effet, les châssis des véhicules utilitaires n’ont cessé de s’alourdir en raison des mesures de sécurité active et passive, ce qui est une bonne chose, mais la législation n’a pas évolué dans le même sens. Les avancées techniques réalisées pour alléger les camions transportant des chevaux (entre 900 et 1100 kg de charge utile) sont anéanties par l’hybridation et les batteries ou les piles à combustible à hydrogène, qui sont particulièrement lourdes. Dans le cas des utilitaires, le diesel reste la seule option, tandis que l’hybride est en devenir.
Retrouvez plus d’informations sur le transport des équidés dans notre dossier numéro 624, disponible en kiosque et en ligne.
