Les chutes sont la deuxième cause d’accidents mortels au travail. Il est évident qu’une chute peut entraîner de graves blessures, mais il est difficile de déterminer à partir de quelle hauteur le travail devient dangereux et nécessite des précautions particulières. Dans cet article, nous allons découvrir ce que signifie exactement le “travail en hauteur” et les risques associés à ces conditions de travail spécifiques. Nous examinerons ensuite ce que dit la loi sur le travail en hauteur et les mesures de prévention à mettre en place pour assurer la sécurité des travailleurs.
Qu’est-ce que le “travail en hauteur” ?
Il n’y a pas de définition précise du travail en hauteur. Cependant, le concept de “risque de chute” est mis en avant. Comme pour tous les risques professionnels, l’employeur est tenu de mettre en place les mesures de prévention et de protection nécessaires pour assurer la sécurité de ses employés.
Il est important de distinguer les chutes en hauteur, qui nous intéressent ici, des chutes sur un sol plat. Pour être considéré comme un travail en hauteur, il faut qu’il y ait une dénivellation.
Le travail en hauteur concerne tous les secteurs d’activité. Cependant, les métiers du BTP sont plus exposés et représentent un plus grand nombre d’accidents liés aux chutes en hauteur.
Voici quelques exemples de travail en hauteur et de risques de chute :
- Travail en position élevée : charpentiers, couvreurs, maçons…
- Travaux de terrassement : présence de tranchées.
- Travail en zone surélevée : échelles, escaliers, échafaudages, passerelles.
- Travaux dans une cuve, un bassin ou un réservoir.
- Travail sur pylône.
- Utilisation d’un escabeau, d’un tabouret ou d’un marchepied.
Même à faible hauteur, il existe des risques de chute. Les mesures à prendre ne seront évidemment pas les mêmes pour un couvreur qui doit monter sur un toit, un peintre travaillant sur un échafaudage et un technicien utilisant un escabeau pour changer une ampoule. Cependant, il est important de ne jamais négliger les conséquences potentielles d’une chute.
La loi sur le travail en hauteur
Dispositions générales du Code du Travail
Il n’y a pas de définition du travail en hauteur dans les textes de loi. Cependant, le Code du travail établit un certain nombre de règles concernant la conception, l’équipement et l’utilisation des lieux de travail en hauteur.
Les articles R. 4214, R. 4224, R. 4532 et suivants décrivent notamment les dispositions spécifiques concernant les zones à risque. Il peut s’agir de passerelles, de plates-formes surélevées, de puits ou d’ouvertures de descente, de cuves, de toitures fragiles, de parties vitrées ou encore d’ouvrants en hauteur ou sur le toit.
Lorsqu’une zone ne peut pas être sécurisée, son accès doit être restreint aux personnes autorisées. De plus, ces zones doivent être clairement signalées.
Un dossier de maintenance du bâtiment doit être rédigé, indiquant les risques identifiés et les solutions mises en place pour les prévenir. Ce dossier est remis au responsable de l’établissement par le maître d’ouvrage à la fin de la construction ou de l’aménagement des locaux de travail.
Dispositions spécifiques au BTP et au génie civil
Dans les constructions dont l’aménagement n’est pas terminé, les dispositions suivantes doivent être prises :
- Signalisation avec interdiction d’accès.
- Protection des ouvertures donnant sur le vide.
- Installation de garde-corps provisoires dans les escaliers.
Les risques de chute
Les conséquences d’une chute, même d’une faible hauteur, peuvent être graves. Une chute peut entraîner de graves blessures, voire la mort de la victime. Chaque année, des chutes depuis un tabouret ou un escabeau ont des conséquences tragiques. Le risque est parfois sous-estimé et les mesures de protection insuffisantes. Même en cas de blessure, il existe un risque d’invalidité.
Malgré les mesures de prévention mises en place, le risque de chute demeure. Il est donc essentiel de protéger au maximum les travailleurs des conséquences d’une chute.
Responsabilité de l’employeur
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses employés. Il est donc de son devoir d’évaluer les risques et de mettre en place les mesures de prévention appropriées.
Les dispositions générales du Code du travail s’appliquent au travail en hauteur, avec certaines règles spécifiques pour le BTP et certaines catégories d’employés.
Si certaines zones présentent des risques de chute qui ne peuvent pas être sécurisées, des mesures doivent être prises pour limiter l’accès à ces zones aux seuls travailleurs habilités et autorisés.
Des dispositifs de protection collective, tels que des garde-corps ou des filets de sécurité, doivent être installés. Les travailleurs doivent également être équipés de protections individuelles, telles que des harnais de sécurité, des cordes d’assurage, des sangles, des mousquetons ou des ceintures de sécurité.
L’employeur est également responsable de la formation des employés travaillant en hauteur.
Rôle des représentants du personnel
Les représentants du CSE-CHSCT sont responsables de l’évaluation et de l’analyse des risques. Des visites d’inspection sont régulièrement organisées et les observations sont consignées dans le Document Unique de sécurité. Pour être efficaces, les représentants du CSE-CHSCT doivent également être formés afin d’identifier les risques liés au travail en hauteur dans l’entreprise.
Les équipements de sécurité pour travailler en hauteur
Des équipements de protection collective et individuelle peuvent être mis en place. Il est essentiel de les entretenir et de les contrôler régulièrement pour en assurer l’efficacité.
Protections collectives
Une fois les risques évalués et analysés, la priorité doit être donnée aux mesures de protection collective. Lorsqu’il est impossible d’éviter de travailler en hauteur, un équipement approprié doit être installé.
Un équipement de protection collective ne nécessite pas que le travailleur s’équipe lui-même. Il peut s’agir de garde-corps, temporaires ou permanents, de nacelles élévatrices, d’échafaudages, etc. Contrairement à une échelle, un échafaudage permet de sécuriser les déplacements et le travail des employés, sans nécessiter d’équipement supplémentaire. Une échelle, en revanche, ne dispose d’aucune protection collective et nécessite une protection individuelle pour le travailleur.
L’équipement de protection collective doit être continu et ne doit pas être interrompu au point d’accès au lieu de travail. De même, un travailleur ne doit pas avoir besoin de retirer ou de désactiver une protection pour effectuer sa tâche.
Protections individuelles
Il n’est pas toujours possible d’installer des protections collectives, ou l’environnement peut nécessiter des mesures de protection supplémentaires. Dans ce cas, le travailleur doit être équipé de dispositifs de protection individuelle.
Les équipements de protection individuelle pour le travail en hauteur visent à éliminer le risque de chute. Il peut s’agir notamment de harnais de sécurité attachés à un point d’ancrage solide par une longe. Cette longe doit être capable d’absorber l’énergie d’une chute, réduisant ainsi le choc et maintenant le travailleur en sécurité.
Il est également important de protéger le travailleur en hauteur contre les chutes d’objets. Une tenue appropriée, un casque et des lunettes de protection peuvent être nécessaires. De plus, les outils manipulés par le travailleur doivent être attachés à une ceinture par une longe pour éviter de blesser les personnes en hauteur ou au sol en cas de glissade.
Travailler en hauteur en toute sécurité
Malgré la mise en place de mesures de protection collective et éventuellement de protection individuelle, un travailleur en hauteur peut se retrouver en difficulté. Cela est particulièrement vrai s’il se retrouve isolé, même temporairement. Il est fréquent qu’un travailleur en hauteur se trouve hors de vue et de portée de ses collègues. Il est donc essentiel qu’il dispose d’un dispositif lui permettant de lancer une alerte et de signaler qu’il a besoin d’aide.
Les dispositifs Dati Plus
Le boîtier Dati Plus GSM est léger et peu encombrant. Il peut être facilement intégré à la tenue d’un travailleur en hauteur, qu’il s’agisse d’un gilet connecté, d’un brassard ou d’une ceinture. Grâce à ses capteurs, il peut détecter une chute ou une immobilité anormale et déclencher automatiquement une alerte. Une puce GPS permet également de géolocaliser précisément le travailleur afin de faciliter les secours. En cas d’urgence, une simple pression longue sur le boîtier déclenche manuellement une alerte.
Le dernier né, le dispositif DATI PLUS CONNECT, est encore plus petit. Il peut être attaché à la chaussure à l’aide d’un lacet. Ainsi, il ne risque pas d’être oublié pendant une pause déjeuner par exemple. Équipé de capteurs performants, il peut détecter une chute ou l’immobilité de son porteur et envoyer un signal à une application smartphone. Cette application, en utilisant tous les moyens de communication du smartphone, déclenche alors l’alerte et géolocalise la victime. L’application DATI PLUS CONNECT peut être installée sur n’importe quel smartphone.
Conclusion
En travaillant en hauteur, un travailleur est exposé à des risques spécifiques qui doivent être pris en compte dans les mesures de prévention des accidents. Une fois les mesures de protection collective mises en place, il est important d’équiper les travailleurs de protections individuelles.
Les dispositifs Dati Plus sont légers, peu encombrants et faciles à intégrer à la tenue de travail normale des travailleurs en hauteur. Ils protègent en permanence les travailleurs sans ajouter de contraintes supplémentaires.
N’hésitez pas à nous contacter. Nos experts collaboreront avec vous pour déterminer la solution la plus efficace pour protéger vos travailleurs en hauteur.