Ça y est, le moment est venu ! Après avoir exploré la ville de long en large, vous avez enfin trouvé l’appartement de vos rêves. Maintenant, il est temps de vous positionner et de faire une offre d’achat. Mais vous vous demandez : devriez-vous tenter de négocier le prix de vente ? Est-ce même possible ? Le risque est que votre offre soit rejetée par le vendeur et que l’appartement vous passe sous le nez. Mais la peur de payer un prix trop élevé est bien là.
Pour y voir plus clair, il est préférable de se baser sur des faits concrets. Explications.
1 – Identifiez votre marge de négociation
Pour définir votre offre d’achat, il est essentiel de bien comprendre le contexte de la vente et d’identifier votre marge de négociation. Soyons clairs, cette marge peut parfois être très faible, car dans un marché aussi tendu que celui de Paris, les vendeurs savent qu’ils trouveront facilement un acheteur. Ainsi, une proposition trop agressive risque d’être rapidement écartée. Ne soyez pas trop gourmands et gardez à l’esprit que la marge de négociation est généralement évaluée à 4 % du prix initial.
Cependant, la situation du marché local ne prévaut pas forcément sur la situation du vendeur. S’il est pressé de vendre, il peut être plus flexible sur le prix en échange d’une vente rapide. Certains signes peuvent vous mettre la puce à l’oreille : est-il en train de divorcer ? Est-il en train d’acheter lui-même un appartement ? Est-ce un héritage dont il souhaite se débarrasser rapidement ? Ces informations précieuses peuvent être recueillies lors de la visite en discutant avec le vendeur. Ne sous-estimez donc pas ce moment !
L’annonce elle-même peut également vous éclairer. Si l’appartement est disponible depuis un certain temps ou que son prix a déjà baissé, cela peut signifier que le vendeur a du mal à trouver preneur. Il est donc peut-être judicieux d’essayer de négocier. Peut-être sera-t-il plus enclin à faire un geste sur le prix s’il peut enfin réaliser la vente tant attendue !
2 – Remettez en question le prix affiché en évaluant vous-même sa valeur
Dans le cadre d’une négociation, il est important de garder la tête froide. Pour estimer la possible surcote de l’appartement, menez votre petite enquête : comparez son prix aux transactions effectuées dans le quartier sur le site des Notaires de France, par exemple. Vous pouvez également consulter les plateformes d’estimation en ligne qui vous donneront une fourchette de prix en fonction des bases de données dont elles disposent. Ces outils sont de bons moyens pour rapidement savoir si l’appartement convoité est surévalué.
Au-delà du marché local, il est crucial de bien comprendre les points forts et les points faibles d’un logement avant de vous engager. La situation au rez-de-chaussée, la présence d’amiante, les charges de copropriété exorbitantes et les travaux importants à prévoir : autant de bonnes raisons pour négocier à la baisse.
3 – Prouvez rapidement votre capacité de financement
Si vous êtes adepte des émissions de chasse immobilière à la télévision, vous savez que les acheteurs qui paient comptant sont souvent privilégiés par rapport à ceux qui payent à crédit. Cela garantit une vente rapide et est donc plus rassurant pour le vendeur.
Si ce n’est pas votre cas, ne paniquez pas : rassurez le vendeur en prouvant votre capacité de financement. Pour cela, prenez rendez-vous (en personne ou en ligne) avec un courtier ou un banquier afin d’obtenir une attestation ou une pré-approbation de prêt. Ces documents ne vous engagent pas, mais prouvent que votre situation financière a été analysée et que vous êtes jugé solvable. Le vendeur peut être sensible à cela : rassuré, il serait peut-être plus enclin à accepter un geste sur le prix.
N’oubliez pas que la négociation est un art subtil. Soyez courtois, respectueux et faites preuve de patience. La clé est de trouver un terrain d’entente qui soit bénéfique pour toutes les parties impliquées. Alors, prêts à obtenir le meilleur prix pour votre futur appartement ?