Lorsque des troubles cognitifs se manifestent, différentes causes peuvent être à l’origine de ces problèmes tels que le vieillissement, les traumatismes crâniens ou les maladies. Dans le cadre du vieillissement, la dégradation des capacités cognitives reste généralement modérée et ne conduit pas nécessairement à la démence. Cependant, il est important de comprendre ces troubles pour permettre aux personnes âgées de les reconnaître et d’agir en conséquence.
Qu’est-ce que les troubles cognitifs ?
Les troubles cognitifs se caractérisent par une altération des fonctions cérébrales, notamment de la mémoire. Les symptômes varient en fonction de la zone du cerveau affectée. Il est important de noter que les troubles cognitifs ne signifient pas nécessairement une diminution des capacités intellectuelles. Les personnes touchées ont plutôt tendance à oublier des choses telles que leur numéro de téléphone, le nom d’une personne, à perdre des objets ou à avoir des difficultés organisationnelles.
Ces troubles affectent d’abord la vitesse de traitement de l’information dans le cerveau, ce qui entraîne une réaction plus lente. La personne peut mettre plus de temps à réaliser certaines actions sans en être nécessairement consciente. Par la suite, des troubles de la mémoire peuvent apparaître, notamment en ce qui concerne le souvenir d’événements personnels tels que des lieux ou des émotions.
Il est important d’identifier les symptômes des troubles cognitifs légers afin d’éviter une évolution vers une pathologie plus grave.
Du vieillissement normal à la maladie d’Alzheimer
Avec l’âge, le fonctionnement de l’organisme devient moins efficace car les cellules ne se régénèrent plus de la même manière. Les personnes âgées remarquent généralement une diminution de la rapidité des mouvements et une moindre souplesse. Le cerveau quant à lui a plus de difficultés à effectuer des tâches complexes. Tous ces signes sont normaux et ne doivent pas susciter une inquiétude excessive.
En ce qui concerne le trouble cognitif léger, il se manifeste par une légère baisse de la mémoire, mais la personne reste tout à fait autonome dans sa vie quotidienne. Cependant, les personnes atteintes d’un déclin cognitif léger ont plus de risques de développer la maladie d’Alzheimer, forme de démence la plus connue.
La démence est un trouble qui apparaît progressivement et qui entraîne une détérioration de la mémoire et du comportement général. Ces dysfonctionnements sont souvent accompagnés de troubles psychologiques, principalement la dépression.
Il est important de ne pas confondre ces différents états. Malgré l’anxiété fréquente chez les personnes âgées concernant leur santé, il est normal d’oublier des choses, quel que soit l’âge. Il convient de prendre des précautions si ces oublis deviennent trop fréquents et commencent à compliquer la vie quotidienne.
Quels sont les facteurs favorisant les troubles cognitifs ?
AVC / Traumatismes crâniens : Les troubles cognitifs peuvent résulter d’une lésion cérébrale entraînant des séquelles durables. Les traumatismes crâniens et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont les principales causes de ces troubles.
Sclérose en plaques : Les personnes atteintes de sclérose en plaques peuvent également présenter des troubles cognitifs. Les symptômes tels que des problèmes de mémoire ou des difficultés dans certaines activités peuvent être liés à la sclérose en plaques ou peuvent signaler l’apparition de troubles cognitifs.
Maladie d’Alzheimer : Cette maladie se divise en trois phases : la phase pré-démentielle, la phase démentielle où l’autonomie est clairement réduite et la phase de démence sévère, où la perte d’autonomie est totale. Les troubles cognitifs sont souvent accompagnés de troubles comportementaux ou neurologiques.
Troubles alimentaires ou dénutrition : Les personnes souffrant d’anorexie, de boulimie ou de dénutrition peuvent présenter des difficultés de prise de décision et de mémoire, avec des fonctions cognitives altérées.
Dépression chez les personnes âgées : Les troubles cognitifs et la dépression sont souvent liés chez les seniors. Les pertes et les bouleversements auxquels les personnes âgées sont confrontées peuvent être difficiles à gérer. Il est donc important de ne pas réduire les oublis à une simple perte de capacité cognitive, mais également de prendre en compte les aspects psychologiques pour mieux comprendre les causes de ces troubles.
Source : Le Figaro
Prévention et prise en charge des troubles cognitifs : quelles solutions ?
Il a été démontré par diverses études que le déclin cognitif peut être prévenu en agissant sur certains facteurs tels que la gestion du stress, de la dépression et des maladies chroniques qui augmentent les risques de troubles cognitifs. Il est également primordial d’adopter un mode de vie sain. Une activité physique régulière, une alimentation équilibrée, une vie sociale enrichissante ainsi que des activités culturelles et intellectuelles sont autant de pistes à explorer. La réalité virtuelle peut également être un outil de détente et de bien-être pour les personnes atteintes de troubles cognitifs.
La méditation de pleine conscience pourrait avoir un impact positif sur les fonctions cognitives. En effet, la respiration influe directement sur la chimie du cerveau et peut contribuer à améliorer la santé cérébrale. Il est possible de développer des capacités de concentration et de susciter des émotions positives.
La prise en charge des troubles cognitifs repose sur un traitement médicamenteux combiné à une thérapie. Dans certains cas, les troubles cognitifs réversibles peuvent être dus à un déséquilibre alimentaire, une dépression ou une infection. Il est donc important de ne pas être défaitiste, car un mode de vie sain et des activités agréables ont un grand impact sur les capacités mentales. Les personnes âgées peuvent bénéficier d’aides extérieures telles qu’une aide à domicile régulière pour retrouver un bon rythme de vie et surveiller leur santé.