Florian, Ian et Maxime sont trois jeunes Français qui se sont récemment envolés pour un PVT Canada. Afin de pouvoir entrer sur le territoire canadien avec leur lettre d’introduction, ils ont dû trouver un emploi au Canada depuis la France. Découvrez leurs conseils pour vous aider dans votre recherche !
Ces témoignages viennent compléter notre article Trouver un emploi au Canada à distance.
Salut ! Pouvez-vous vous présenter ?
- Florian : Bonjour, je m’appelle Florian, j’ai 29 ans et je suis cadreur et monteur vidéo.
- Ian : Salut, moi c’est Ian, 26 ans, titulaire d’un BTS MUC (Management et Vente), vendeur en téléphonie depuis 7 ans en France.
- Maxime : Bonjour ! Maxime, 29 ans, ingénieur génie civil en reconversion en tant que chef d’équipe entretien horticole.
Quel emploi avez-vous trouvé pour pouvoir entrer au Canada ?
- Florian : Cadreur et monteur vidéo. Mes missions : réaliser des vidéos pour Youtube et le site internet de l’entreprise.
- Ian : J’ai trouvé un poste identique à celui que j’occupais en France, c’est-à-dire conseiller de vente en téléphonie, auprès d’un opérateur qui s’occupe de commercialiser des forfaits mobiles et des forfaits internet résidentiels. En tant que conseiller aux ventes, je suis chargé de proposer les services aux clients et répondre à leurs besoins/problématiques lorsqu’ils viennent nous rendre visite en magasin.
- Maxime : Mon job est celui de chef d’équipe entretien horticole.
Quelle est la durée de cet emploi au Canada ?
- Florian : Indéterminée.
- Ian : Pas de durée précisée, c’est un peu particulier au Canada, il y a soit les contrats temporaires soit permanents. Pour moi il s’agit d’un poste permanent, accompagné d’une période d’essai de 3 mois.
- Maxime : Indéterminée.
Sur quels sites avez-vous cherché votre emploi ?
- Florian : Uniquement sur Indeed.
- Ian : J’ai principalement cherché sur Emploi Québec, Facebook, Linkedin et Indeed. Mon job, je l’ai obtenu en postulant en ligne sur Indeed.
- Maxime : J’ai utilisé Emploi Québec.
Comment avez-vous contacté les recruteurs ?
- Florian : J’ai postulé sur Indeed en envoyant mon CV (format canadien) et un texte (sorte de lettre de motivation). Ensuite nous avons communiqué par email et par Skype pour les entretiens.
- Ian : J’ai contacté les recruteurs directement par la plateforme Indeed. Pas de message en particulier, il y avait un questionnaire rapide auquel il fallait répondre, upload du CV et c’est tout. Je n’ai donc pas pu expliquer ma situation en détail. Les recruteurs m’ont ensuite appelé sur mon numéro canadien, que j’ai obtenu grâce à l’appli Fongo.
- Maxime : Par email dans un premier temps, puis par plusieurs rendez-vous sur Skype.
Votre employeur avait-il des craintes par rapport à votre statut de pvtiste ?
- Florian : La seule crainte était liée aux règles d’immigration actuelles (documents à présenter pour activer le permis de travail), qui ne sont pas habituelles pour un PVT.
- Ian : Pas de craintes particulières par rapport au statut de pvtiste mais plutôt des craintes liées au fait que je sois un expatrié en période de Covid-19. Le fait de devoir faire une promesse d’embauche et de ne pas pouvoir compter sur le candidat dès son arrivée au Canada a sorti l’employeur de son cadre de recrutement habituel mais n’a pas posé de problèmes insurmontables non plus. Il faut juste être bien clair avec l’employeur et expliquer la situation avec tout ce que cela implique pour lui. En tout cas, pour moi, ça s’est bien passé.
- Maxime : Non, pas particulièrement.
Entre l’envoi de votre candidature et la réception de la promesse d’embauche, combien de temps s’est écoulé ?
- Florian : 5 jours, tout s’est déroulé très vite.
- Ian : Environ 10 jours.
- Maxime : 2 semaines.
Comment se présentait l’offre d’emploi que vous avez montrée à l’immigration canadienne ?
- Florian : J’ai présenté une lettre de promesse d’embauche et mon contrat de travail (signé par les 2 parties). La lettre précisait que l’entreprise est ouverte malgré la période actuelle et que je suis attendu pour démarrer mon poste à telle date, pour telle fonction.
- Ian : Le lieu et la date à laquelle a été faite la promesse d’embauche + Coordonnées de l’entreprise + Objet : Confirmation d’embauche + Confirmation du poste qui m’est offert par l’employeur et du lieu de travail + Précision concernant que je serais employé à l’issue de ma quarantaine + Confirmation que l’entreprise est active malgré la pandémie + Coordonnées de la directrice des ventes si besoin d’un point de contact pour les autorités canadiennes. C’est tout !
- Maxime : C’était très succinct… Un contrat d’entente entre l’entreprise et moi, il n’y avait même pas de date de début dessus !
Quelles questions en rapport avec votre emploi l’agent d’immigration vous a-t-il posées à votre arrivée au Canada ?
- Florian : L’agent a demandé à voir ma promesse d’embauche (j’ai également donné le contrat de travail). Il m’a demandé si l’entreprise était bien ouverte et ce que j’allais y faire comme travail. Il a également demandé à voir mes conversations avec l’employeur (j’ai donné mon téléphone pour qu’il consulte nos échanges de mail).
Ensuite, il m’a demandé si je connaissais l’employeur ou la recruteuse personnellement. C’était un moment assez stressant car il avait l’air de chercher les petits détails pour me prendre en défaut. - Ian : Pas grand-chose, il m’a demandé si j’avais un job qui m’attendait, chez qui j’allais bosser, et la durée du contrat.
- Maxime : Il m’a demandé à partir de quand je commencerai à travailler et si mon employeur était au courant que je devais faire 14 jours d’isolement strict.
Quels sont vos conseils pour les détenteurs d’une lettre d’introduction qui cherchent un emploi au Canada depuis la France ou la Belgique ?
- Florian : Regardez tous les jours les annonces sur LinkedIn ou Indeed, n’hésitez pas également à contacter des RH des entreprises que vous visez même si elles ne proposent pas d’offres d’emploi en ligne. En ce moment, vous avez quasiment autant de chances de décrocher le poste que les pvtistes déjà sur place, car les entretiens se font en ligne quoi qu’il arrive. Malheureusement, il n’y a pas de recette miracle et il y a une part de chance dans la recherche d’emploi. Si l’entreprise cherche rapidement et que vous avez le bon profil, ça peut aller très vite.
- Ian : Postuler de manière large, ne pas « faire le difficile » et ne pas hésiter à sortir de son domaine de prédilection pour trouver un emploi, quitte à changer plus tard si on s’aperçoit qu’on ne se sent pas bien sur le poste. Les réseaux sociaux sont un formidable outil de recherche (Linkedin et Facebook en tête) donc ne pas hésiter et foncer là-dessus. Activer son réseau personnel au Canada (si on en a un) est également vital (ma femme a trouvé son boulot comme ça). Enfin, se munir d’un numéro canadien (via Fongo par exemple, ce que j’ai fait) est, selon moi, INDISPENSABLE ! Sinon, les employeurs n’appellent pas. Ça peut paraître bête mais, sans ça, je n’aurais sûrement jamais trouvé mon job à distance car ils ne m’auraient jamais appelé !
- Maxime : Un seul conseil : envoyez des CV en masse !
Merci à Maxime, Ian et Florian pour leurs témoignages.