Nous y voilà ! Après quelques retards et péripéties, le projet de distillerie d’huiles essentielles sur le site de la coopérative Tsinjo, à Andranovelona, est enfin opérationnel. La “première cuvée” d’huile essentielle de Ravintsara a été distillée et les résultats sont prometteurs.
Un projet infusé … au goutte à goutte !
Le projet d’installation d’une unité de distillation d’huiles essentielles dans l’enceinte de la coopérative Tsinjo ne date pas d’hier. Le transport d’un ancien alambic de la région charentaise jusqu’à Madagascar, ainsi que les formalités douanières, n’ont pas été des épisodes faciles à gérer. Finalement, il a été conseillé d’acquérir sur place un alambic neuf chez un fabricant qui fournit déjà de nombreux projets de distillation à Madagascar.
Aujourd’hui, le premier alambic est déjà opérationnel, mais les travaux d’aménagement ne sont pas encore terminés. L’infrastructure doit être finalisée avant la saison des pluies qui approche.
Huiles essentielles, tisanes et autres activités …
Les membres de la coopérative Tsinjo bénéficieront désormais d’un débouché supplémentaire pour leurs productions agricoles. Outre la production d’huiles essentielles, dont certaines sont spécifiques à Madagascar, la fabrication de tisanes à partir de plantes endémiques promet également des débouchés commerciaux intéressants.
En plus du séchage de fruits, de plantes aromatiques et de racines, de la préparation de confitures, de pâtes de fruits et de rhums arrangés, ainsi que de la fabrication de savons, une nouvelle activité vient s’ajouter à celles déjà mises en place depuis 2018 par AMADEA et les coopérateurs de l’unité d’agro-transformation d’Andranovelona.
Et comme on dit, “last but not least”, le projet contribue également à la protection de la biodiversité. Certaines plantes, qui étaient autrefois brûlées, deviennent désormais sources de revenus. Que demander de plus ?
Une arrivée … alambiquée !
À Andranovelona, l’installation de l’alambic, arrivé il y a plusieurs mois à Tamatave, n’a pas été de tout repos. Le matériel venu de France nécessitait quelques modifications pour pouvoir distiller des huiles essentielles. Malheureusement, en raison de la pandémie de COVID-19 et du confinement en France des responsables malgaches, il n’a pas été possible de récupérer l’alambic à la date convenue, bien qu’il ait déjà été payé. Finalement, il a été décidé d’acheter un nouvel alambic sur place. Heureusement, tout est bien qui finit bien.
