Un Changement Radical pour Uber Eats à Genève

Un Changement Radical pour Uber Eats à Genève

Uber Eats

Bienvenue à Genève, où Uber Eats devra désormais faire appel à des employés. Cette décision marque un changement radical pour la plateforme leader du marché au niveau international. Unia, un syndicat suisse, se réjouit de cette nouvelle historique qui considère enfin les livreurs comme des salariés.

Une Nouvelle Dynamique pour les Livreurs

Concrètement, les livreurs sont invités à s’inscrire auprès de l’entreprise Chaskis, fraîchement enregistrée au Registre du commerce genevois. Les travailleurs ont la possibilité d’indiquer leurs disponibilités et leurs horaires de travail. Dès ce mois-ci, ils bénéficieront d’un salaire, de cotisations sociales et auront droit au chômage. Ces acquis, durement gagnés au XXe siècle, sont souvent remis en question par l’ubérisation qui sévit dans le monde entier.

Delivering Food

Le Parcours du Combattant d’Uber

L’histoire de ce changement a commencé en juin 2019 lorsque le canton de Genève a exigé qu’Uber Eats et ses concurrents transforment les livreurs indépendants en employés, afin de respecter la loi. Si la concurrence s’est pliée à cette exigence, Uber a décidé de faire appel. En juin 2020, l’entreprise a subi une défaite devant la justice genevoise et a décidé de porter l’affaire devant le Tribunal administratif fédéral (TAF) à Lucerne, qui rendra son verdict l’année prochaine.

Cependant, Uber a décidé d’opérer les changements demandés car le TAF n’aurait pas accordé d’effet suspensif à leur appel. Ainsi, la société adapte son modèle pour continuer ses activités dans le canton.

Des Réactions en Demi-Teinte

Les réactions parmi les livreurs sont mitigées. Certains saluent cette nouvelle décision, tandis que d’autres regrettent déjà leur liberté d’autrefois. Certains se plaignent de ne plus pouvoir travailler la nuit ou le week-end, ce qui constitue un inconvénient pour eux. Des demandes d’autorisation pour opérer en soirée, le samedi et le dimanche sont en cours, selon le service de presse d’Uber. Le salaire des livreurs, établi selon une convention collective de travail, est fixé à 20,65 francs par heure avec droit à cinq semaines de vacances par an. Cependant, le syndicat Unia estime que cette convention ne répond pas complètement à leurs attentes. Espérons que les autres cantons suivront l’exemple de Genève dans la réglementation des activités d’Uber.

Uber Eats Delivery

En somme, ce changement de statut pour les livreurs d’Uber Eats à Genève marque un tournant important. Alors que certains saluent cette décision, d’autres s’inquiètent des conséquences sur leur flexibilité et leur liberté de travail. Il est essentiel de trouver un équilibre entre flexibilité et protection sociale pour l’avenir du travail.