Publié le : 18 janvier 2016 à 16h21
Publié originellement en : 2014
Propriétaire et auteur : Jay Auger
Crédit photo: Audi Sport quattro S1
Savez-vous ce qu’est le Groupe B en rallye ? C’est une catégorie bien spéciale qui a marqué les esprits dans les années 1980. Et parmi les voitures mythiques de cette période, l’Audi Sport quattro S1 occupe une place de choix.
Histoire
L’Audi Sport quattro S1 a été développée pour pallier les inconvénients de sa grande sœur, la Audi quattro. En raccourcissant l’empattement de 320 mm, les ingénieurs ont permis à la voiture d’avoir une meilleure maniabilité en virage. Cependant, cela a entraîné une répartition du poids plus importante sur l’avant, ce qui a provoqué un sous-virage conséquent. Malgré ces défauts, la Sport quattro S1 est devenue une véritable star du rallye, grâce à des pilotes comme Michèle Mouton et Stig Blomqvist.
Évolution vers l’E2
Face à la domination de la Peugeot 205 Turbo 16 en 1985, Audi a dû encore améliorer sa Sport quattro S1 pour espérer rivaliser. C’est ainsi qu’est née la version E2, dotée d’un nouvel aileron et d’autres appendices aérodynamiques. Ses performances étaient telles qu’elle pouvait générer jusqu’à 500 kg d’appui à haute vitesse, ce qui lui conférait une tenue de route exceptionnelle.
Caractéristiques techniques
La Sport quattro S1 était équipée d’un moteur turbo de 2 989 cm3 développant entre 450 et 590 chevaux. Sa transmission intégrale et ses suspensions spécifiques en faisaient une voiture redoutable en compétition. Le poids de la voiture était d’environ 1 090 kg, ce qui lui conférait un rapport poids/puissance de 1,8 à 2,0 kg/cheval.
Un adieu prématuré
Malheureusement, l’aventure du Groupe B en rallye prit fin de manière tragique en 1986, suite à plusieurs accidents mortels. Audi décida alors de se retirer de la compétition, mettant ainsi un terme à la carrière de la Sport quattro S1 en rallye. Malgré cette fin prématurée, cette voiture reste une légende du sport automobile et continue de fasciner les passionnés de rallye du monde entier.
Crédit photo: Walter Röhrl en Audi Sport quattro E2
