Les gendarmes normands ont récemment mis fin à un réseau de vol de véhicules utilitaires et de revente de pièces détachées, provoquant un préjudice estimé à 400 000 euros. Les voleurs ne reculaient devant rien, allant même jusqu’à creuser une falaise pour dissimuler leurs méfaits.
Un atelier clandestin découvert
Imaginez, les sièges avant retirés, le tableau de bord démembré et le moteur partiellement découpé. Ce véhicule utilitaire, volé la veille, était en cours de démontage lorsque les gendarmes ont fait une découverte stupéfiante : un véritable atelier automobile clandestin. Situé à la commune des Trois-Lacs, près des Andelys (Eure), l’atelier était niché au pied d’une falaise creusée en toute illégalité en bordure de la Seine. Les enquêteurs ont identifié une quinzaine de véhicules similaires, tous volés entre le 29 mars et le 24 avril 2023. Ces véhicules étaient destinés à être démontés en pièces détachées, puis conditionnés et revendus.
De plus, plus de 70 clés de contact de véhicules ont été retrouvées sur place, ainsi que des outils professionnels nécessaires au découpage et au démontage.
“Plusieurs plaques d’identification de véhicules, découpées, ont été découvertes immergées dans la Seine, aux endroits où le principal suspect avait été observé en train de les jeter à l’eau quelques jours auparavant.”
Des suspects arrêtés
Au petit matin du 25 avril, une opération de démantèlement a été menée avec l’intervention de 60 gendarmes. Au total, 5 individus âgés de 20 à 42 ans, originaires de l’Eure et des Yvelines, ont été interpellés et placés en garde à vue. La plupart des suspects étaient déjà connus des autorités judiciaires. Le lendemain, le recepteur présumé, originaire du Val d’Oise, a également été arrêté et placé en garde à vue.
Un préjudice de 650 000 euros
Cette affaire fait suite à un vol important de cuivre, d’environ 50 tonnes, d’une valeur estimée à 250 000 euros, qui s’est produit en février dernier au sein d’une entreprise de la commune du Val d’Hazay (Eure). Cette somme s’ajoute au préjudice de 400 000 euros causé par l’atelier clandestin.
Le principal responsable de ce trafic de véhicules volés avait été repéré auparavant par la gendarmerie nationale, ce qui a permis aux enquêteurs de découvrir la zone de démantèlement sur la commune des Trois-Lacs. Le délinquant avait creusé dans la falaise afin d’agrandir son espace de travail et de vie. Cette transformation du site en atelier clandestin, ainsi que l’extension dans la falaise, sont des infractions aux lois sur l’environnement et l’urbanisme.
Les gendarmes poursuivent leurs recherches pour identifier les victimes et restituer les biens volés. Une comparution immédiate pourrait avoir lieu ce vendredi 28 avril devant le tribunal judiciaire d’Evreux.
