La vidéo d’une agression d’une rare violence à Bordeaux a provoqué l’émotion et l’indignation sur les réseaux sociaux. Une femme septuagénaire et sa petite-fille de 7 ans ont été les victimes de cette agression. Suite à cet incident, un suspect a été placé en garde à vue, selon le préfet de la Nouvelle-Aquitaine et de la Gironde.
Ce qu’il s’est passé
Les faits se sont déroulés en plein jour, vers 17h05, dans le centre-ville de Bordeaux, cours de la Martinique. La grand-mère et sa petite-fille étaient sur le pas d’une porte lorsqu’un homme les a suivies et est entré dans l’immeuble. Il les a ensuite traînées violemment par terre. Alors qu’il tentait à nouveau de traîner la fillette, cette dernière a réussi à se relever et à s’enfuir.
Le récit de la grand-mère
La première équipe de police arrivée sur place a recueilli le témoignage de la grand-mère. Elle a expliqué qu’elle rentrait chez son fils avec sa petite-fille lorsque l’homme a empêché la porte de se fermer. Elle a ensuite raconté qu’il l’a violemment poussée sur le trottoir, la faisant tomber en arrière et se heurtant la tête contre le béton. Selon elle, l’agresseur avait l’intention d’enlever la petite, mais a été effrayé par les aboiements des chiens de la famille. Elle affirme également l’avoir vu partir ensuite à bord d’une voiture.
Les victimes légèrement blessées
Lorsque les policiers sont arrivés, ils ont constaté que la grand-mère avait le visage ensanglanté et présentait une blessure à l’arrière de la tête, ainsi qu’au coude et au pied. Elle a été transportée à l’hôpital, mais ses jours ne sont pas en danger. La petite fille, quant à elle, souffre de “dermabrasions”, c’est-à-dire de profondes égratignures et lésions cutanées.
Une interpellation musclée
Un appel d’urgence a été reçu au commissariat de Bordeaux, informant les autorités de l’agression. Grâce à la description du suspect et à son départ à bord d’une voiture Renault Clio, les agents de la police ont pu rapidement l’interpeller. L’homme a opposé une forte résistance lors de son arrestation.
Un suspect déjà connu des services de police
Le suspect est un homme de 29 ans, né en 1993 à Bordeaux et de nationalité française. Il est déjà connu des services de police et de justice, avec quinze mentions à son actif pour diverses infractions telles que la conduite sans permis, les vols, les violences, les stupéfiants et les menaces de mort. Le suspect nie les faits qui lui sont reprochés. Il affirme être suivi sur le plan psychiatrique et être en rupture de traitement.
Une vidéo relayée sur les réseaux sociaux
La vidéo de l’agression, filmée par la caméra d’un interphone, s’est rapidement propagée sur internet. Cependant, sa publication et sa diffusion sont totalement illégales. Selon l’article 222-33-3 du code pénal, le fait de diffuser l’enregistrement d’une agression est passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. La famille des victimes est indignée par la récupération politique de cet incident et dénonce l’utilisation médiatique des images sans son consentement et sans respect pour l’identité et la vie privée des victimes.
Les services compétents sont mobilisés pour faire face à cette agression et en assurer les conséquences pénales, a affirmé le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, lors d’une conférence de presse ce mardi matin, se disant choqué par les faits.