La Chine, pays en plein développement et en plein essor économique, a récemment annoncé une réglementation ambitieuse concernant les véhicules électriques. Le gouvernement chinois souhaite atteindre un objectif de 3 millions de Nouveaux Véhicules Energétiques (NEV) vendus chaque année d’ici 2025. Parmi ces véhicules, Renault pourrait bien tirer son épingle du jeu.
Une opportunité pour Renault
Le gouvernement chinois exige que les constructeurs automobiles vendant ou important plus de 50 000 voitures par an produisent au moins 8% de véhicules électriques en Chine dès l’année prochaine, puis 10% en 2019 et 12% en 2020. Cette réglementation concerne donc toutes les grandes marques automobiles, et les autorités des différents pays cherchent déjà à assouplir cette réglementation.
Renault, qui a fait du véhicule électrique l’une de ses priorités en Europe depuis la fin des années 2000, a également pris des mesures pour s’implanter sur le marché chinois. Après le lancement réussi de deux SUV électriques, la marque au losange compte également vendre une voiture électrique low-cost d’ici 2020.
Avantage concurrentiel pour Renault
Gérard Détourbet, le père de la Logan et de la Kwid, travaille depuis l’année dernière sur ce projet de petite voiture électrique. Cette voiture sera fabriquée à Wuhan, dans une usine inaugurée en début d’année 2016. Reste à savoir si la voiture électrique sera commercialisée sous la marque Renault, comme la Kwid en Inde, ou si une nouvelle marque sera créée spécialement pour le marché chinois en collaboration avec le partenaire DongFeng.
Cette opportunité pourrait donner à Renault une longueur d’avance sur ses concurrents, notamment grâce à une stratégie axée sur l’ultra low-cost. Sur ce segment, le constructeur français sera en concurrence directe avec des constructeurs locaux chinois, qui excellent dans ce domaine.
Des normes plus strictes
Les constructeurs automobiles chinois dominent actuellement le marché des véhicules électriques sur leur territoire, notamment grâce à l’interdiction faite aux marques étrangères de vendre des voitures électriques en Chine. Les experts estiment que les constructeurs chinois ont acquis un véritable savoir-faire dans le segment des modèles low-cost, savoir-faire qu’ils étendent désormais aux véhicules électriques.
Cependant, la Chine a récemment modifié sa stratégie en matière de promotion des véhicules électriques. Au lieu de subventions massives, le gouvernement chinois a préféré instaurer des quotas de véhicules électriques et durcir les normes anti-pollution. Cette nouvelle réglementation s’inspire notamment des normes en vigueur en Californie, où les quotas de CO2 sont très stricts.
Une opportunité pour PSA également
Renault n’est pas la seule marque française qui pourrait bénéficier de cette nouvelle réglementation. PSA, le groupe automobile français, travaille actuellement sur le développement d’une plateforme dédiée aux véhicules électriques en collaboration avec l’un de ses actionnaires majoritaires, le chinois Dongfeng.
Bien que le marché des véhicules électriques en Chine ne représente encore qu’une petite partie du marché automobile global, avec seulement 500 000 véhicules électriques vendus sur 24,4 millions de voitures l’année dernière, cette nouvelle réglementation offre de belles perspectives de croissance pour Renault et les autres constructeurs automobiles.
En conclusion, la réglementation chinoise sur les véhicules électriques représente une opportunité majeure pour Renault, qui pourrait bénéficier de son expérience dans le domaine de la voiture électrique en Europe pour se positionner sur ce marché en plein essor en Chine.