“Quelle surprise avons-nous eu en apprenant que la taxe de mise en circulation s’élève à 2.500 euros !”, a déclaré Laurence à RTL Belgique. Passionnée par l’environnement, Laurence est à la recherche d’une nouvelle voiture familiale. Elle se tourne donc naturellement vers les véhicules hybrides, qui combinent moteur électrique et combustion. Elle souhaite un véhicule suffisamment puissant pour tracter une caravane de temps en temps.
Elle se rend chez un concessionnaire automobile de Dottignies, dans la province du Hainaut, pour en savoir plus sur les taxes. Elle demande au vendeur : “Combien coûte la taxe de mise en circulation ?”. Le vendeur lui demande alors où elle habite. Après avoir fourni l’information, le concessionnaire lui annonce la mauvaise nouvelle : “Malheureusement, vous devrez payer une taxe de mise en circulation de 2.500 euros pour ce véhicule”, lui dit-il.
Une différence de montant avec la Flandre
Laurence est choquée par ce montant : “C’est vraiment cher ! Cela pèse sur le budget. Cet argent aurait pu servir pour des travaux à la maison ou partir en vacances.” La situation est d’autant plus absurde que Laurence habite à quelques kilomètres de la Flandre. Dans le nord du pays, elle aurait payé moins de 50 euros de taxe pour ce type de véhicule, avec la même puissance. “C’est injuste et décevant de constater une telle différence dans le même pays soi-disant écologique !” s’exclame-t-elle.
Faisons le calcul. Pour le modèle hybride recherché par Laurence, la taxe de mise en circulation s’élève à 46 euros en Flandre, contre 2.478 euros en Wallonie ou à Bruxelles.
Vers une taxation plus équitable
La différence de montant s’explique par une réforme de la fiscalité automobile en 2012 concernant la taxe de mise en circulation. En Wallonie et à Bruxelles, une nouvelle réforme est en cours de préparation. Actuellement, en Wallonie, la taxe de mise en circulation d’un véhicule hybride est basée uniquement sur la puissance du moteur thermique, sans prendre en compte le moteur électrique. Pour favoriser une approche plus écologique, la Wallonie prévoit une réforme de la fiscalité automobile prévue pour 2023. Selon Philippe Henry, ministre wallon de la mobilité, “nous allons changer cela. L’année prochaine, nous introduirons une taxe automobile basée sur les émissions de CO2 et la puissance du véhicule. Cela favorisera les voitures plus légères”.
Bruxelles prépare également une réforme automobile dans le but d’orienter les consommateurs vers des véhicules plus compacts et moins polluants, tout en résolvant le problème de la congestion. Selon Sven Gatz, ministre bruxellois des Finances, “nous sommes en pleine réflexion avec les deux autres régions pour trouver un moyen d’avantager fiscalement les voitures moins polluantes tout en résolvant le problème de la congestion. Ce sont deux critères bien distincts”.
Malgré une évolution encore lente en matière de fiscalité, le nombre d’immatriculations de voitures hybrides est en constante augmentation en Belgique, principalement en raison des voitures de société.
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