Une tragédie routière ravive le débat sur la conduite des personnes âgées

Une tragédie routière ravive le débat sur la conduite des personnes âgées

L’accident tragique survenu dimanche dans le stationnement d’un centre commercial de l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal, dans lequel une femme et son fils ont été fauchés par une voiture conduite par une personne âgée, a ravivé le débat sur la conduite automobile des personnes âgées.

Une collision mortelle qui alerte sur la sécurité routière

La piétonne de 44 ans et son fils de 5 ans ont été violemment happés alors qu’ils marchaient dans le stationnement. La mère a malheureusement succombé à ses blessures à l’hôpital, tandis que l’enfant se trouve toujours dans un état critique. Un choc terrible pour la famille et pour toute la communauté.

Une question sensible qui fait débat

Cette tragédie remet en question la sécurité routière et la conduite des personnes âgées. Les chiffres de la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) montrent que le nombre de conducteurs âgés a considérablement augmenté ces dernières années en raison du vieillissement de la population.

Le nombre de conducteurs âgés de 90 ans et plus a plus que doublé, passant de 4405 en 2011 à 8434 en 2016. Si l’on élargit cette catégorie à 85 ans, ce chiffre atteint désormais 49 000. En 2016, on comptait 5,3 millions de conducteurs québécois titulaires d’un permis de conduire valide.

Un contrôle régulier et des mesures de sécurité

La SAAQ rappelle que chaque année, entre 4000 et 5000 personnes âgées de plus de 75 ans prennent la décision de renoncer à leur permis de conduire, estimant ne plus être en mesure de conduire en toute sécurité. De plus, les conducteurs âgés doivent obtenir l’approbation de leur médecin et d’un ophtalmologiste pour renouveler leur permis tous les cinq ans. À partir de 80 ans, ces évaluations médicales doivent être effectuées tous les deux ans et la décision finale est prise par un comité médical de la SAAQ, sur la base des évaluations médicales recueillies.

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Les conducteurs âgés peuvent également être soumis à certaines restrictions, telles que l’interdiction de conduire la nuit ou l’obligation de porter des lunettes.

Une question complexe qui nécessite une réflexion partagée

Cette tragédie nous rappelle qu’il est essentiel de continuer à réfléchir sur la question de la conduite des personnes âgées. La sécurité routière doit être une préoccupation de tous et il est important de trouver l’équilibre entre l’autonomie et la sécurité des conducteurs âgés.

Comme le souligne Gino Desrosiers, porte-parole de la SAAQ, la situation de santé des conducteurs peut évoluer au fil du temps. Il est nécessaire de pouvoir compter sur la collaboration des proches pour les aider à prendre conscience lorsqu’ils ne sont plus en mesure de conduire.

La sécurité routière est l’affaire de tous et il est crucial de continuer à sensibiliser sur cette question, tout en accordant une attention particulière à la situation des conducteurs âgés.